Filière bâtiment : Quelles formations pour les professionnels de la GTB ?

La filière électrique est depuis longtemps mobilisée pour contribuer à l’évolution et à l’adaptation des contenus de formation à son domaine ; elle travaille en relation étroite avec l’Éducation nationale. Mais avec quels résultats ? La gestion active du bâtiment reste souvent le parent pauvre du bâtiment avec des systèmes de gestion technique trop souvent encore mal pilotés ou, pire, quasi inexistants. Nous avons voulu savoir ce que pensent les professionnels et les enseignants de la formation dans ce domaine essentiel qu’est la GTB.

1- Une compétence appelée à devenir indispensable dans le bâtiment

«Faites former vos personnels, tous les contrôleurs et éléments actifs du bâtiment sont ou seront pilotables via un smartphone, l’usage des nouvelles technologies, des réseaux et les problématiques de sécurité qui y sont associées sont essentiels. »

Pascal Tigréat, responsable département Automation, Wago.

D’une part, la formation continue est en pleine réflexion au niveau des organismes dédiés (Afpa, Cnam…). D’autre part, l’offre de formation continue est bien étoffée et à jour au niveau des acteurs de la filière électrique : « C’est un élément incontournable pour apporter en permanence à nos clients la maîtrise des nouvelles technologies, des énergies communicantes et renouvelables ainsi que de l’efficacité énergétique active au sens large », affirme Thierry Ruard, directeur en charge de la formation initiale et continue chez Schneider Electric.

De fait, dans la filière, les formations proposées pour le tertiaire sont nombreuses et orientées vers le pilotage des équipements en fonction du type de bâtiment, des conditions climatiques extérieures et des besoins et objectifs de l’occupant : pilotage des équipements de chauffage, ventilation, climatisation, des ouvrants et de l’éclairage, et désormais aussi de la production d’énergie intégrée au bâtiment : photovoltaïque, stockage d’énergie, etc. Le pilotage intègre aussi, bien sûr, la production d’eau chaude, de chaleur ou de froid renouvelables avec l’énergie solaire et la géothermie.

Au total, plus de 10 000 clients sont formés aux automatismes industriels et résidentiels chez Schneider Electric chaque année et plus de 5 000 chez Legrand. « Toute la chaîne économique est concernée, souligne Jean-Marie Javelon, directeur des Relations avec l’enseignement au sein du groupe Legrand : « Nos personnels internes, bien sûr, et nos clients – installateurs électriciens, intégrateurs et bureaux d’étude, prescripteurs, architectes et constructeurs, distributeurs, mais également les enseignants (formateurs de l’Éducation nationale et des CFA). »

Pour Pascal Tigréat, « sans ces actions sur les personnels en poste, il est difficile d’imaginer le bâtiment efficace énergétiquement dans le temps, et surtout interconnecté au smart grid et donc capable de s’adapter à la fluctuation tarifaire ». Et pourtant, la formation continue au niveau du bâtiment semble ne pas faire beaucoup de place à la gestion active du bâtiment. Le sujet est en pleine réflexion au travers de l’initiative « Build up Skills » (1) lancée par l’Union européenne et portée en France, depuis juin 2012, par l’Ademe et le CSTB notamment.

Une carence en termes de référentiel GAB
L’objectif initial, à savoir développer les compétences techniques nécessaires et propres à chaque métier, aboutit à une conclusion simplifiée en deux points majeurs :

  • le renforcement du dispositif Feebat pour obtenir la mention RGE (Reconnu garant de l’environnement) ;
  • l’utilisation de la plate-forme Rage (Révision des règles de l’art – Grenelle Environnement) qui vise la mise à jour des règles de l’art en vigueur aujourd’hui et à en proposer de nouvelles pour les travaux de construction et de rénovation. Mais, à ce jour, il n’existe aucun document et thème de référence à la gestion active du bâtiment (GAB).

La montagne aurait-elle accouché d’une souris ? « C’est presque cela, note Catherine Jagu, déléguée en charge des Affaires économiques et Développement durable au Gimélec. Le Gimélec s’est fortement impliqué dans cette initiative, et a apporté sa pierre à l’édifice ; mais, au final, l’efficacité énergétique active n’est pas représentée à sa juste valeur et donc intégrée dans le contenu et le dispositif de formation pour le BTP. »

La réforme en cours de la formation continue et la question de son financement ajoutent des incertitudes et des perturbations à cette situation où les « poids lourds » se disputent les parts du gâteau ; « la mise en oeuvre d’un contenu pédagogique adapté à l’approche globale du bâtiment, à son efficacité énergétique à tous les niveaux, passif et enveloppe, mais aussi gestion active, ne semble pas complètement à l’ordre du jour », ajoute-t-elle.

2- Une formation initiale qui demande des efforts de mise en place

Pour Pascal Tigréat, de Wago, le profil idéal à l’issue d’une formation pour pouvoir intervenir en gestion technique du bâtiment, c’est « l’automaticien ++ ! » formé aux nouvelles technologies, mais aussi avec un socle de connaissances générales (notions de thermique, mécanique…) pour appréhender l’efficacité énergétique du bâtiment et son fonctionnement interne avec la prise en compte de l’usager. « À ce jour, l’ensemble du personnel enseignant n’est pas formé à la performance énergétique. Même si l’Éducation nationale a pris en compte cette demande, il est nécessaire d’accentuer l’effort de formation des enseignants, mais aussi d’encourager les initiatives des enseignants dans les domaines de l’efficacité énergétique », explique-t-il.

La filière électrique est depuis longtemps mobilisée pour contribuer à l’évolution et à l’adaptationdes contenus de formation à son domaine ; elle travaille en relation étroite avec l’Éducation nationale.Mais avec quels résultats ? La gestion active du bâtiment reste souvent le parent pauvre du bâtimentavec des systèmes de gestion technique trop souvent encore mal pilotés ou, pire, quasi inexistants.Nous avons voulu savoir ce que pensent les professionnels et les enseignants de la formation dansce domaine essentiel qu’est la GTB.

Indispensables : les partenariats école-entreprise
Marc Varin-Cossin, enseignant au lycée Louis-Jouvet, à Taverny(95), en section STI 2D spécialité énergie et environnement, souligne la nécessité de l’accompagnement : « Le bac STI 2D est récent. Nous nous sommes dotés d’une valise pédagogique de démonstration par l’efficacité énergétique, mais nous avons besoin d’être accompagnés dans son usage, et plus généralement de tisser des liens avec les professionnels car le bâtiment et sa composante énergétique souffrent d’une communication insuffisante, qu’il faut améliorer pour nos étudiants. »

Le lycée Louis-Jouvet entretient des relations avec des professionnels et des entreprises, mais pas assez dans le domaine de l’éco-construction et de l’efficacité énergétique, sachant que ces domaines seront bientôt porteurs en termes d’économies, de création d’emplois et nombre de chefs d’entreprise.

Une rencontre est prévue avec les professionnels de Schneider Electric, qui ont invité les professeurs STI 2D EE pour une journée d’information, en avril, et ce lycée entend multiplier ce type de contacts. « Il nous a été plus facile d’organiser un voyage au Benelux, pour illustrer les composantes éco-construction et énergies renouvelables, qu’en Île-de-France, pointe néanmoins cet enseignant, car la dynamique n’était pas au rendez-vous, sans doute à cause de la nouveauté de ce parcours bac. »

Côté DUT, au niveau bac+2, il y a obligation de partenariat avec les professionnels, et c’est ce qui est apprécié par Wago qui, à l’instar d’autres industriels, dispense des cours en DUT et licence pro. Pour Pascal Tigréat, qui fait partie de ces professionnels et enseignants, le besoin de recrutement est essentiel au niveau licence pro, parce que 80 % des élèves poursuivent au-delà du DUT, et que la licence pro inclut des périodes en entreprise qui sont un pied direct sur le terrain pour assurer une bonne liaison études-entreprise.

Des actions à mener avec l’Éducation nationale
Trouver la bonne adéquation entre cursus de formation et évolution des besoins métiers, l’équilibre est difficile à atteindre. « Nos clients ont parfois du mal à recruter les bons profils, d’autant plus que le métier évolue vite. Bien que centré sur l’électrique et l’automatisme, ce métier doit obligatoirement prendre en compte les usages et le bâtiment dans sa dimension efficacité énergétique. De plus, l’entrée du numérique et de l’informatique, de l’objet connecté, s’ajoutent à cet ensemble. Il faut aussi intégrer des connaissances sur des cadres réglementaires ou normatifs, comme l’ISO 50001 ou la RT 2012 », expose Thierry Ruard.

Ainsi, Schneider Electric a entrepris une démarche resserrée avec l’Éducation nationale, et à plusieurs niveaux :

  • signature, avec Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, d’une convention nationale de coopération (décembre 2013) ;
  • participation à la réactualisation des contenus des bacs pros ;
  • fourniture d’équipements et matériels de soutien pédagogique (800 maquettes pédagogiques diffusées dans les établissements des filières techniques chaque année).

« Nous avons 7 “Ingénieurs pour l’école” (IPE), détachés par Schneider Electric, au sein des académies qui sont en charge de développer les relations écoles-entreprises, note Thierry Ruard. Nous sommes également partie prenante dans le projet de Campus des métiers smart grid de l’Académie de Grenoble, qui aura pour vocation de développer les compétences métiers autour des technologies de gestion des multisources énergétiques (smart grid). »

S’impliquer dans les filières d’apprentissage
Le groupe Legrand a également une démarche proactive, avec notamment un processus d’appels à projets mis à disposition des équipes pédagogiques, sur son site Internet (rubrique Relations Enseignement). Les enseignants peuvent ainsi obtenir les matériels nécessaires pour réaliser leurs modules de formation. Grâce à cette initiative, plus de 50 projets sont réalisés chaque année pour l’ensemble des niveaux (CAP, bac pro, bac+2, écoles d’ingénieurs…).

« Il y a aussi une nécessité d’implication forte des filières d’apprentissage, ajoute Jean-Marie Javelon. Dans le cadre de la fondation Legrand, sous l’égide de la Fondation Agir contre l’exclusion (Face), nous souhaitons associer et utiliser notre réseau de clients pour accueillir des alternants. L’idée est de favoriser une formation la plus proche possible des besoins des entreprises. »

L’apprentissage à tous les niveaux et jusqu’en licence pro, master ou diplôme d’ingénieur reste une voie intéressante pour des métiers qui nécessitent des compétences et une adaptabilité à de nombreux matériels, du plus ancien au plus récent ; matériels qui sont par ailleurs de plus en plus complexes.

À l’issue du BTS, la licence pro performance énergétique offre donc un « plus » intéressant ; leur nombre est d’ailleurs nettement en augmentation (a minima une quinzaine de sections de licences supplémentaires, cette année, en France).

Rendre les formations attrayantes et en adéquation avec le terrain
L’Éducation nationale est fortement impliquée et en relation à tous les échelons avec la filière électrique. « La demande des entreprises a évolué ces dernières années, les projets de deuxième année de BTS se sont nettement orientés vers les problématiques d’économie d’énergie et de performance énergétique, tout en gardant l’objectif de confort », indique Édith Vauth, en charge de la section BTS Domotique au lycée Maximilien-Perret d’Alfortville (94). Certains enseignants se sont spécialisés dans la performance énergétique, de manière peut-être plus sensible pour le BTS FEE, selon cette responsable.

Dans ce lycée, pour le BTS Domotique, sur les promotions sorties depuis 2008, la gestion technique du bâtiment est le domaine dans lequel il y a le plus de besoins, et plus de 50 % des étudiants trouvent un poste dans ce domaine (une majorité en programmation-paramétrage, 20 % dans des postes d’exploitation). La domotique arrive en 4e position, loin derrière la GTB en termes de débouchés.

L’une des clés sera la fourniture de matériels pédagogiques pertinents par les adhérents du Gimélec afin de faire travailler les élèves sur des produits et technologies à jour.

Catherine Jagu, Gimélec

Il y a aussi une boucle vertueuse : « Les offreurs de stages savent que les étudiants sont là pour apprendre, ainsi ils n’attendent pas les compétences techniques d’un technicien supérieur, ils sont conscients que le jeune est en train d’évoluer, de prendre de la maturité et de découvrir un métier. Ils sont par contre très exigeants sur d’autres points : ils veulent des qualités particulières, telles que l’autonomie (critère de sélection cité en 1er par les entreprises), de la réactivité et une grande capacité de travail. Ils cherchent beaucoup à sentir, chez le jeune, une envie d’apprendre et de l’intérêt pour le métier qu’il a choisi. »DOSSIER_AP20_Preview_FR_Janv2015_25

Provoquer l’intérêt des élèves est ce que les enseignants de ce lycée s’emploient à faire tout au long de la formation, et c’est l’avantage d’une formation initiale où les jeunes sont très présents auprès des équipes d’enseignants techniques : « Tels des éponges, ils absorbent notre désir et découvrent un métier qu’ils n’étaient pas forcément venus chercher, y prennent goût et s’y investissent. C’est pourquoi ils reviennent auprès de nous ensuite, une fois leur diplôme obtenu, pour soutenir les autres jeunes et participer de cette synergie qui donne envie à nos étudiants. »

Côté points faibles, l’enseignement de l’anglais doit être amélioré, aussi bien en termes de niveau des élèves (plutôt faible) que du nombre d’heures d’enseignement (également faible). Cela dit, il y a une progression grâce à l’introduction, dans le nouveau référentiel, d’enseignement technique en anglais. « L’enquête que nous avons menée montre que 40 % des jeunes diplômés ont besoin de maîtriser au moins une langue étrangère », note Édith Vauth.

Le programme des BTS a été changé pour la rentrée de septembre 2014 : « Les membres de la commission Métiers de l’énergie durable du Gimélec se sont beaucoup impliqués dans la redéfinition de ces BTS, précise Catherine Jagu. L’objectif est la consolidation des bases, et surtout la prise en compte des nouvelles technologies pour être le plus rapidement possible opérationnel. »

Deux BTS ont ainsi été redessinés et traitent du bâtiment efficient énergétiquement :

  • le BTS Fluides Énergies Domotique (FED), avec ses 3 options Génie climatique et fluidique (GCF), Froid et Conditionnement d’air (FCA), Domotique et Bâtiments communicants (DBC), est plutôt orienté sur les activités de conception et installation ;
  • le BTS Maintenance des systèmes (MS), avec ses 3 options Systèmes de production, Systèmes énergétiques et fluidiques, Systèmes éoliens, est plutôt dédié aux activités de maintenance et exploitation.

Tout s’est fait en collaboration étroite entre monde professionnel et correspondants de l’Éducation nationale. « Mais, pour transformer l’essai, l’une des clés sera la fourniture de matériels pédagogiques pertinents par les adhérents du Gimélec afin de faire travailler les élèves sur des produits et technologies à jour », alerte-t-elle.

Édith Vauth est en attente de ces nouveaux contenus, toujours non officiellement diffusés, et qui vont pourtant concerner la prochaine rentrée de septembre.

3 – Une filière qui a de l’avenir

Il y a de l’avenir pour cette orientation professionnelle et des postes intéressants en perspective parce qu’ils sont devenus multifacettes… « Un DUT Génie électrique ne connaît pas le chômage », affirme Pascal Tigréat.

Avec l’entrée en force du numérique dans le bâtiment, une nouvelle perspective est offerte qui contribuera sans doute à changer une image un peu poussiéreuse du secteur du BTP auprès des jeunes.

« Avec en moyenne un peu plus de 20 000 admis dans les bacs pros de notre filière (électrotechnique & énergie, systèmes électroniques numériques confondus), l’effort doit rester soutenu pour maintenir l’attractivité des métiers techniques », note néanmoins Catherine Jagu.

Les formations évoluent et évolueront avec une prise en compte encore plus large de l’efficacité énergétique active, seule garante d’un bâtiment qui continue à être performant dans le temps. Mais l’effort pour maintenir le contenu adapté avec la demande du terrain se doit d’être aussi partagé et étendu à la formation des enseignants.

Sur le marché de l’emploi, il n’en demeure pas moins vrai que le recrutement, bien que porteur, en particulier pour la partie exploitation et gestion active du bâtiment, n’est pas toujours aisé ; il se révèle souvent nécessaire d’apporter une formation complémentaire aux jeunes embauchés. Ce marché pourrait se tendre un peu si le fameux décret sur la rénovation du parc tertiaire, attendu depuis plus de 2 ans, était enfin publié.

Pour Catherine Jagu, « tous ces investissements, ces efforts déployés à tous les niveaux, ne serviront à rien si les blocages existants dans le bâtiment ne sont pas levés et si la gestion active n’entre pas de plain-pied dans le cadre de la transition énergétique des bâtiments ».

(*) http://france.buildupskills.eu/

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AVIS D’EXPERT

ÉRIC FURCHMULLER, responsable Affaires et Expertise Santé – Cofely-Axima

Il faut des compétences techniques combinées à une appréhension rapide des technologies.

Pour Éric Furchmuller, de Cofely-Axima, l’objectif prioritaire est clair, il s’agit de « garantir une continuité de services aux centres hospitaliers sur des éléments de confort thermique, mais aussi sur des flux stratégiques : fluides médicaux, CVC, alimentation en énergie d’équipements sensibles ».

Pour les personnels et notamment les nouveaux arrivants issus de BTS ou DUT, la prise en compte du confort humain dans chacune de leurs actions est donc primordiale. Il cite deux exemples :

  • pour les grands brûlés, la centrale de traitement d’air doit fournir de l’air à 34 °C exactement ;
  • l’air et l’eau doivent être disponibles dans les blocs opératoires sans interruption.

Il est hors de question dans ces contextes que la dérive d’une sonde soit corrigée par un passage en mode manuel et de constater plus tard qu’on s’est éloigné de l’optimum, poursuit-il. « Raison pour laquelle le recrutement est si délicat : il faut des compétences techniques combinées à une appréhension rapide des technologies utilisées, mais il faut aussi des profils capables de se poser les bonnes questions afin d’agir ou proposer une solution. »

Pour lui, recruter des têtes bien faites, de niveau bac+2, BTS ou DUT, est parfaitement adapté aux activités de maintenance et d’exploitation de Cofely-Axima ; activités qui allient garantie de services, taux de disponibilité des équipements et, de façon indirecte mais corrélée, la composante efficacité énergétique. Par exemple, un filtre de moins bonne qualité ou incorrect va entraîner des pertes de performance, une surconsommation et une usure prématurée. Et, à l’avenir, dans une logique d’effacement, c’est aussi savoir mettre en oeuvre la bonne solution et faire le bon choix entre un investissement lourd pour produire du froid la nuit, ou bien convaincre de décaler les rendez-vous et l’usage de 15 min pour effacer 30 % de la pointe…

L’interopérabilité des systèmes reste un grand changement, les nouvelles promotions issues des écoles et lycées y sont de mieux en mieux préparées ; les formations complémentaires sont soit sur l’acquisition de compétences autour de nouveaux équipements, soit concernent des formations sur le comportement énergétique.

Côté évolution de poste, les profils DUT et BTS peuvent rapidement évoluer, en quelques années, vers des postes d’adjoint ou responsable de site. Les difficultés rencontrées, selon Éric Furchmuller, peuvent être liées à la formation initiale ou continue des personnels et à leur adaptabilité, mais également au contexte d’exploitation avec des contraintes budgétaires souvent fortes dans un contexte de crise : l’exploitation est le parent pauvre du bâtiment, et les budgets ne sont pas souvent à la hauteur des enjeux économiques dans une vision moyen terme (> 5 ans).

« Enfin, nous sommes en devoir d’améliorer encore l’adéquation entre monde professionnel et univers scolaire : l’entreprise doit être capable de donner une perspective au stage et même au-delà du stage ; le stagiaire n’est pas là pour se voir attribuer des tâches « bateaux » et faire un beau rapport », conclut-il.

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