Le CESE vote le projet d’avis sur le stockage de l’énergie électrique

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Le 9 juin, à Paris, le Conseil économique et social environnemental a présenté le projet d’avis « le stockage de l’énergie électrique, une dimension incontournable de la transition énergétique ». Alain Obadia du groupe des personnalités qualifiées ainsi que le président de la section des activités économiques Jean Louis Schilansky étaient présents. Ils ont mis en exergue les solutions pensées par le conseil pour améliorer la croissance du secteur des énergies et réduire les émissions de CO2.

Le stockage de l’énergie électrique est un facteur primordial pour le développement du secteur des énergies renouvelables. Pourquoi se saisir du stockage ? Tout simplement pour intégrer avec stabilité les énergies renouvelables dans l’économie. Il est donc indispensable de proposer des réponses efficaces à cette problématique en identifiant les différentes technologies existantes.

Le CESE propose de renouveler les modèles économiques et financiers du stockage de l’énergie. «  Le CESE recommande que soient évaluées les conséquences financières des différents scénarios existant en matière d’évolution des besoins énergétiques, d’intégration des énergies renouvelables variables, de mise à niveau du réseau et de besoin de stockage ».

En effet, le conseil souhaite fixer un prix des émissions de CO2 à la hauteur des dégâts causés par ceux-ci. Le coût du carbone a baissé, ce qui ne facilite pas la tache pour réduire les émissions. Dans le cadre d’une stratégie économique basée sur le développement durable, prendre en compte les pôles économiques sociaux les et environnementaux permettrait d’harmoniser le secteur.

Apporter un soutien à la recherche et défendre la création de PME innovantes

Il est important de favoriser l’essor des filières technologiques du secteur car elles permettent la mise en action de solution durable. Par exemple, les STEP représentent 99% de la capacité de stockage d’énergie électrique. Leur capacité énergétique a augmenté de 2 GWh entre 2009 et 2015. Le CESE recommande des études d’impacts et une concertation avec la population afin que ces projets se développent.

L’hydrogène présente aussi un potentiel indéniable pour la réduction facteur 4 du CO2. Aujourd’hui l’hydrogène carboné représente que 4% des émissions dans le monde. « Power to gaz » est une solution présentée pour dé-carboner le gaz.

Il est aussi important d’encourager les coopérations entre les différents acteurs de la filière. En ce qui concerne les batteries, elles sont indispensables pour le développement du photovoltaïque et de l’éolien. Le problème est toujours le recyclage du lithium, trop cher pour être rentable. Aujourd’hui la part de production des batteries dans le monde est de 98% par la Chine. Le défi est alors d’affirmer la position de la France et l’Union européenne sur le stockage, afin de valoriser le secteur industriel. La CESE souhaite une concertation des acteurs concernés afin de trouver une solution à cette problématique jugeant l’organisation de synergies et de solidarités indispensable. L’Union Européenne n’a malheureusement pas publié de texte spécifique sur le stockage, c’est pourquoi la CESE est pour une politique européenne de l’énergie fondée sur la réponse aux besoins et sur la préoccupation partagée du facteur 4.

Elaborer un cadre juridique adapté aux spécificités du secteur

Le CESE soutient la disposition figurant dans le projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit une réduction du tarif d’utilisation du réseau de transport d’électricité (TURPE) jusqu’à 50%, pour les installations permettant le stockage de l’énergie, en vue de sa restitution ultérieur au réseau. Le CESE affirme la nécessité de développer un cadre réglementaire clair, national et européen dans le but de faciliter l’intégration des énergies renouvelables. L’enjeu est de ne pas appliquer des réglementations inadaptées en créant des spécificités afin que l’exécution des textes soit plus aisée. Favoriser l’émergence des solutions sécurisées permet d’accroitre la croissance des énergies vertes.

Ce projet d’avis a été soumis hier au vote de l’Assemblée Plénière du Conseil économique, social et environnemental et adopté avec 159 votes pour, et 2 abstentions.

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