Ville intelligente : la citoyenneté pour améliorer l’environnement

Les Echos ont organisé une conférence sur les Smart Cities, le 29 juin à Paris. Les discussions portaient sur le déploiement des villes intelligentes et numériques pour préserver le climat.

Les « Smart Cities » représentent un enjeu d’envergure pour la transition énergétique dans laquelle La France s’est engagée. La conférence a confirmé la présence non négligeable de freins budgétaires et législatifs dans les différents projets de Smart Cities. Le droit « doit évoluer car la ville durable participe à l’intelligence collective » rétorque Jean-Louis Muscagorry, délégué RTE en région Ile de France et Normandie. Pour lui, les législations nécessitent de s’adapter aux enjeux massifs que représentent les villes durables. « Il faut contribuer à l’apport de solutions, il faut une application économique, un équilibre entre production et consommation, on ne peut pas être spectateur de la transition énergétique. Le but c’est d’ajouter de l’intelligence au réseau électrique tout en préservant l’intimité des citoyens » poursuit-il. Le système numérique de ville durable consiste à créer des boucles locales de traitement pour répondre à la demande citoyenne. Il se fonde sur les données humaines afin d’améliorer la gestion énergétique d’une ville intelligente. Participer à l’open DATA permettrait donc de participer entièrement au développement durable.

Des donnés pour de l’électricité verte

Ces donnés serviront aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre, un enjeu primordial pour le monde. Responsable de la gestion financière de la Ville de Paris, Xavier Giorgi explique : « avec 1,6 milliards d’investissement, 75% des projets déposés sont éligibles ». Les investissements verts se doivent plus éthiques et sont basées sur le bénéfice social et environnemental. « Le 1er objectif c’est de réduire de 25% les émissions de gaz à effet de serre en passant par un mix énergétique composé de 25% d’énergies renouvelables » poursuit-il. Paris souhaite améliorer son environnement en favorisant les « projets de végétalisations », permettant aussi de capter du CO2. Les villes sont les clefs de la transition énergétique, les investissements et la réaction sociale sont primordiaux pour la mise en œuvre de tels projets. La Smart City semble être une promesse pour inventer de nouveaux modèles.

La transition énergétique : une mutation sociale ?

Dans un contexte de crise économique, écologique et sociale, il est important de bien choisir les moyens nécessaires pour concevoir les villes de demain. « Il faut mobiliser l’intelligence des citoyens de la ville, il faut les responsabiliser, il faut qu’ils ressentent leur environnement. Il est important de développer la démocratie participative pour qu’il y ai une cohésion citoyenne » analyse Saskia Sassen, professeure de sociologie à l’Université de Columbia. Grâce aux nouveaux outils numériques, un nouveau système social se met en place. Les nouvelles technologies évoluent, internet n’est plus qu’une histoire de contenu mais de donnés. L’être humain doit s’adapter à la mutation du système pour pouvoir participer à la création d’un monde interconnectée. Pour Christian Buchel, Directeur général adjoint, Chef digital et international pour le groupe ENEDIS : « l’open DATA est utilisé dans le monde entier. Humaniser la DATA c’est mieux comprendre la consommation général d’énergie ». En effet, créer un index de confort en fonction des donnés permet de mesurer en temps réel les besoins du consommateur et de répondre à sa demande, un véritable atout pour l’économie. Le développement durable ancre l’être humain dans sa condition de vie puisque ce sont les territoires qui portent la transition énergétique, une sorte de « Contrat Social » à la Rousseau entre l’environnement et les êtres humains.

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