Comment réussir l’installation d’un home cinéma (partie 1/2)

Dans le numéro 63 de juin 2016, la première partie de notre dossier consacré au home cinéma abordait les prérequis techniques, en particulier le câblage.
Dans cette seconde partie, nous allons voir comment l’électricien et l’intégrateur audio/vidéo gagneront à s’associer pour aiguiller le client, et lui offrir une immersion visuelle et sonore unique, proche de celle d’une salle de cinéma.
Avant d’enfiler la salopette de l’installateur, donc, mieux vaut se présenter avec la casquette du prescripteur, de celui qui questionne le client sur ses attentes, qui lui propose des solutions techniques, préconise des équipements multimédias, tout en tenant compte, bien sûr, de ses contraintes budgétaires et esthétiques. Voici, avec les conseils éclairés de plusieurs experts, les meilleures ficelles pour concevoir et installer un bon système home cinéma.

Une installation home cinéma, ça se prépare, ça se bichonne ! Les meilleurs résultats ne seront obtenus que si l’intégrateur peut au préalable étudier la pièce, envisager différentes implantations des équipements, proposer au besoin de revoir l’agencement du salon, avant tout achat de matériel… Mais qu’est-ce donc, au fond, qu’une belle installation home cinéma ?

Pour la plupart des foyers, c’est surtout un écran géant, qu’il s’agisse du téléviseur LCD du salon ou d’un vidéoprojecteur diffusant l’image sur un mur blanc ou un écran de projection. Un bon début, oui. Mais les autres équipements sont au moins aussi importants. S’y ajoutent au minimum un ampli audio-vidéo, un lecteur de disques Blu-ray et DVD, et idéalement plusieurs enceintes judicieusement réparties dans la pièce pour envelopper le spectateur dans une bulle sonore. Dans un système home cinéma 5.1 classique, trois ou quatre enceintes font face au canapé (une frontale à gauche, une à droite, une au centre sous l’écran… et un caisson de basses généralement pas très loin), tandis que deux autres enceintes satellites sont placées derrière le spectateur. Voilà le principe du son multicanal ou « son surround ».

Pour les films à grand spectacle, l’amplificateur audio/vidéo gère les signaux multicanaux numériques de la bande-son, encodés par exemple en Dolby ou en DTS (Digital Theater System), et qui ne sont pas directement compréhensibles par les enceintes. « Le flux audio numérique est décodé par l’ampli puis converti en plusieurs flux audio analogiques, qui sont amplifiés pour être envoyés vers les enceintes », rappelle Alexandre Garcia, consultant technique maison intelligente & home cinéma pour le fabricant d’enceintes Bower & Wilkins.
Un ampli pour orchestrer toutes les sources vidéo

Une chance, les films Blu-ray ne constituent pas l’unique source pour profiter d’une installation surround.
Certains films diffusés par les chaînes de télé, de même que des flux reçus par Internet en vidéo à la demande, offrent un son multicanal, qui sera reproduit sur les cinq ou sept enceintes du système.
De plus, dans les amplis home cinéma, des algorithmes (Dolby Surround Pro Logic, DTS Neo…) convertissent une source stéréo (sur 2 canaux, donc), par exemple un film diffusé en stéréo sur la TNT, pour recréer une ambiance surround.
Cerise sur le gâteau, avec les consoles de salon, les jeux d’action proposent depuis belle lurette du son multicanal. Lorsqu’un ennemi arrive sournoisement dans votre dos, vous ressentez physiquement sa présence grâce aux enceintes situées derrière vous. Autrement dit, « mieux vaut brancher toutes les sources possibles sur l’ampli home cinéma (une box Orange ou Free, un décodeur CanalSat, une Apple TV, une console de jeux…), il saura tirer le meilleur parti de tous les flux qu’il reçoit pour les réémettre, par exemple, sur cinq enceintes », explique Alexandre Garcia.
Cette concentration des équipements aura évidemment une incidence sur l’installation électrique (voir notre dossier Home cinéma du mois dernier).


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LES ERREURS A NE PAS COMMETTRE :
Garder la bonne position
Nous ne sommes pas conçus pour lever la tête. Même une légère inclinaison vers le haut peut, au bout de plusieurs heures, causer une douleur perceptible dans le cou et les épaules. La plupart des experts en ergonomie recommandent de positionner l’écran pour que notre regard se porte dans le quart supérieur du téléviseur.
Cela signifie que votre téléviseur doit être surélevé afin que son centre se situe entre 90 cm et 150 cm au-dessus du sol, en fonction de la hauteur de l’assise dans votre home cinéma. Beaucoup de personnes s’assoient trop près, ce qui diminue en qualité perçue, ou trop loin, ce qui rend les détails difficiles à apprécier. Les fabricants fournissent les ratios minimal et maximal. Si la base de l’écran est de 1,5 m et le ratio minimal de 1,95, la distance minimum de projection est donc de 1,5 x 1,95 = 2,925 m.
Se prémunir du soleil
L’éclairage ambiant a un impact énorme sur la qualité de l’image, il faut donc s’efforcer de placer le téléviseur dans un endroit optimal, pour éviter qu’il ne reçoive les rayons directs du soleil ou qu’il soit face à une grande fenêtre. On installera si nécessaire des stores occultants, qui participeront à l’équilibre audio de la pièce.
Prévoir le passage
Personne ne veut voir quelqu’un passer devant la télévision. Et pourtant, beaucoup de foyers organisent leur salle de séjour entre la cuisine et la porte d’entrée. Prévoir de déplacer la zone de projection ou mettre un obstacle à contourner.
Ne pas placer les enceintes dans un meuble
Les enceintes sont l’élément clé d’un home cinéma. Certaines les trouvent inesthétiques et finissent par les installer dans un meuble. Elles perdent alors leur fonction et le son est étouffé.
Un surround 5.1 si possible
Toutes les pièces ne peuvent pas recevoir un système 5.1. S’il faut laisser traîner des câbles pour les enceintes satellites arrière ou les placer trop proche de l’écran, l’effet est désastreux. Le mieux est l’ennemi du bien.



frederic-bettega-erardFrédéric Bettega
Directeur Erard
Créée en 1961, la marque française Erard s’est immédiatement spécialisée dans le développement de mobilier pour les postes de télévision. Dans les années 70, nous avons commercialisé le premier pied universel en métal pour téléviseur, accompagné d’une campagne de publicité dont le slogan est… « Erard, c’est le pied ! ». Au fil des années, tables modulaires en verre, pieds rotatifs et premiers supports muraux sont venus compléter la gamme. Aujourd’hui, Erard commercialise des meubles avec support, des meubles TV-Vidéo, des supports TV, des solutions motorisées, des accessoires TV, des colonnes cache-câbles, des commutateurs et des convertisseurs AV. Nos produits sont fabriqués en France et sont d’une qualité irréprochable. L’acier recouvert de poudre epoxy et la finition laquée assurent solidité et durabilité.
Les supports TV sont essentiels. En effet, seulement 1/5 des écrans sont fixés au mur. Soit parce qu’on est locataire, soit parce qu’on n’est pas certain de l’emplacement. Les supports ont donc un avenir. Nous venons de sortir le STANDiT pour accrocher l’écran au mur sans perçage. Un patin stabilisateur positionné à l’arrière de la tête de colonne assure une adhérence parfaite et une protection du mur. Tous les écrans plats de 30 à 90 pouces sont compatibles.
Nous sommes très heureux de rencontrer des clients qui nous disent être fier d’avoir un meuble Erard.


Suite de l’article en Partie 2

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