La construction métallique en France : un secteur qui confirme toute sa dynamique

Riche de plus 700 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire, pour majorité des PME familiales cumulant plus de 20.000 collaborateurs hautement qualifiés, le secteur français de la construction métallique confirme toute sa dynamique, tant sur l’Hexagone qu’à l’international.

4. Présentation de projets 

  •  Un exemple de rénovation exemplaire : La Samaritaine par Dominique DHIER

Fermée en 2005, la SAMARITAINE affiche un projet de rénovation d’envergure avec de nouvelles ambitions, un grand magasin, un palace «  Cheval Blanc  » de 72 clefs, 96 logements sociaux, une crèche et des bureaux. Les bâtiments entièrement à ossature métallique des architectes, Henri SAUVAGE et Frantz JOURDAIN, respectivement construits en 1928 et 1905 sont totalement réhabilités afin de redonner un statut architectural cohérent à l’environnement et en respectant les référentiels environnementaux et énergétiques les plus élevés actuellement. Les travaux effectués consistent principalement à renforcer les ossatures métalliques (poteau, poutres…) et à créer de nouvelles surfaces de plancher en ossature métallique. Le groupement SMB/CCS, spécialiste de la construction métallique neuve et en réhabilitation intervient depuis janvier 2016 et interviendra jusqu’en début 2018, sur ce prestigieux et important chantier. SMB/CCS mettent en œuvre plus de 2.300 tonnes de charpente et 40.000 m2 de plancher en structure mixte. SMB réalise aussi sur ce même ilot, le bâtiment de la rue Rivoli de 7 niveaux de plancher à ossature métallique de plus de 1.000 tonnes et 12.000 m2 de surface de plancher mixte. Sur cette opération de la Samaritaine, le Métal est à l’honneur que ce soit pour la réhabilitation de notre patrimoine et pour la construction neuve de bâtiments exceptionnels. Points particuliers : complexité de calcul qui doit intégrer la phase finale du projet et les phases provisoires qui peuvent être déterminantes. De plus, l’ensemble de la nouvelle charpente est dessiné après avoir effectué un relevé de l’existant. Enfin, lors du montage, des conditions particulières en réhabilitation avec le respect des procédures et des méthodologies très détaillées.

 

  •  Une gare : « Montpellier – Sud de France » présenté par Pierre Raymond

Cette opération concerne la réalisation d’un ensemble composé d’un parvis de gare routière, d’une zone parking, d’un accès gare, d’une dalle de couverture des quais de 9.000 m2 supportant une halle de voyageurs de 3.500 m2 couverts et un accès direct du tramway. Durée des travaux de 34 mois pour une livraison programmée en décembre 2017.

  •  Un bâtiment d’activité : l’ENSAE présenté par Christophe MALISZEWSKI (FAYAT METAL)

Au cœur du grand campus urbain du plateau de Saclay, le nouveau bâtiment qu’occupera l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Publique (ENSAE) se démarque par sa simplicité et sa compacité. L’école d’une surface de 10.000 m2 dispose de 4 étages. Sa structure fine porte des modules de façade équipés de brise-soleil motorisés ou fixes. Viry a mis en œuvre 7.300 lames de brise-soleil en verre horizontales articulées par motorisation électrique, 30 trames fixes dont les lames sont inclinées à 45° et 27 ouvrants pompier. Tous les brise-soleil qui animent les façades sont mis en œuvre sur une ossature porteuse en aluminium parfaitement insérée dans la charpente porteuse extérieure de Vilquin, grâce à une étroite collaboration transversale au sein de Fayat Metal. La bonne gestion du projet menée dans un cadre partenarial maitrisé a permis de terminer les travaux avec un mois d’avance sur le planning contractuel. La réception de l’ouvrage est intervenue en octobre 2016. Les futurs hôtes : 875 étudiants et 340 enseignants-chercheurs, sont en train d’aménager.

  •  Un bâtiment de grande hauteur : la tour LUMA présenté par Loic PENEL

Avec un gros-œuvre mixte acier, la Tour Luma (10 niveaux) culmine à 56 m avec une structure Diagrid tubulaire et dalles collaborantes. L’ensemble est stabilisé sur noyau béton excentré, abritant les escaliers, ascenseurs, réseaux techniques et repose en pied de bâtiment sur une rotonde réalisée en acier galvanisé et verre, de 56 mètres de diamètre par 18 de haut. Concernant le clos couvert, la façade opaque fait appel à un système de 300 coques inox (12 m2) de différentes raidies préfabriquées en atelier portant. Le côté intérieur est revêtu d’une isolation projetée ; le côté extérieur se compose d’une vêture à joints ouverts constitués de 11.000 briques inox, toutes de différentes en longueurs. Notons aussi que les 53 «  glassbox  » en acier+verre, sont totalement incrustées dans la façade opaque ; un choix pertinent pour notamment amener de la lumière naturelle et donc générer des économies d’énergie. Enfin, précisons que 5 ATEX (Avis Technique Expérimental, testés au CSTB & Efectis) ont été nécessaires pour le lot Façade.

5. Le CTICM : partenaire indissociable pour les constructeurs métalliques

Le CTICM, centre technique industriel, de droit privé et d’intérêt public, a pour mission de répondre aux besoins des entreprises de construction métallique de France, en particulier par des actions de recherche et d‘innovation, de formation, de publications, d’appuis scientifiques et techniques sur projets, de diffusion des connaissances et d’aide à la mise en application des normes et réglementations en vigueur. Le CTICM constitue une référence technique pour l’ensemble de la filière avec pour vocation d’accompagner les entreprises métalliques dans le développement de leurs produits par l’innovation et l’expertise. Un Contrat de Performance quadriennal, signé par le ministre en charge de l’industrie, le SCMF et le CTICM, permet de fixer les orientations des actions à mener par le CTICM, sur des ressources financières dites collectives. Les orientations inscrites dans le Contrat de Performance se traduisent par des indicateurs précis et chiffrés, suivis chaque année. Au sein du Contrat en vigueur, couvrant la période 2016 – 2019, il convient de noter l’enjeu d’un accompagnement de la filière pour réaliser la transition numérique et la transition énergétique au sein des entreprises.

Depuis 2012, la taxe affectée subit un plafonnement incompréhensible et contesté par les entrepreneurs, ce qui est aussi le cas pour tous ceux qui ont un CTI à leur service, puisqu’une part de l’argent versé au CTICM par les entreprises, sur la base d’un pourcentage de leur production, est susceptible d‘être détournée pour être reversée au budget général de l’Etat. On ponctionne ainsi les entreprises principalement lorsque la dynamique de développement est de leur côté, comme la tendance générale, du côté du Budget, n’est pas d’augmenter les plafonds. Il convient aujourd’hui de dénoncer vigoureusement cette tendance, comme l’avait déjà fait Madame Valter en 2014 dans son rapport parlementaire sur les CTI en considérant le plafonnement des taxes affectées versées aux CTI comme une mesure antiéconomique.

 

 

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