Confort du client, mise en valeur des produits, éclairage dynamique mais aussi efficacité énergétique, les luminaires pour l’éclairage des commerces permettent d’élaborer un éclairage sur mesure à coûts d’exploitation maîtrisés.
Compte tenu de l’offre généreuse du marché, nous avons retenu, dans cette enquête, essentiellement les luminaires utilisés pour l’éclairage de mise en scène. L’éclairage d’accentuation a pour objectif d’améliorer la présentation d’un produit en le mettant en valeur ponctuellement par des taches de lumière ou de couleur, en créant des effets silhouettes et des contrastes zones sombres/zones éclairées.

Spots (sur rail ou patère), projecteurs, downlights, sont dotés de systèmes optiques qui permettent de concentrer la lumière, et, souvent orientables, s’adaptent à la présentation des produits. Ils s’équipent souvent de dispositifs électroniques permettant la gradation, la gestion des allumages, la programmation de scénarios lumineux, le changement de couleurs ou bien encore la projection d’images.
La LED comme source universelle ?
Tous les fabricants développent des luminaires à LED, mais la diode n’est pas forcément la solution universelle. Chez GE Lighting, Stéphanie Loyer, directrice marketing, rappelle que « la LED ne répond pas forcément à toutes les demandes, et, pour certains commerces, il n’est pas possible de changer tout l’éclairage. Certains exploitants font le choix d’améliorer leur installation en remplaçant les sources de lumière existantes par des lampes plus performantes, et cela suffit souvent pour réaliser des économies substantielles en termes de consommations ». Et de citer les lampes aux iodures métalliques comme la ConstantColor™ CMH Precise qui répond aux besoins des commerces. Un IRC de 90 associé à une efficacité lumineuse de 107 lm/W pour une durée de vie de 15 000 h représentent autant de facteurs qui peuvent faire pencher en sa faveur. Quant à la LED, le fabricant n’en est pas pour autant en reste, et développe, depuis quelques années, un module qui peut faire varier les effets, la température de couleur, l’orientation des faisceaux et créer une nouvelle mise en scène. Il s’intègre bien aux projecteurs, éclairages plongeants ou aux poursuites. « Le remplacement du module se fait d’une simple rotation en insérant le nouveau module dans la base. Les modules LED Infusion™ offrent aussi une gradation de l’intensité lumineuse et peuvent être allumés et rallumés instantanément », explique Nicolas Boyer, responsable Grands Comptes retail, France.
Pour Christophe Bresson, directeur de la communication, Philips Lighting, « la LED a maintenant atteint une certaine maturité et l’efficacité lumineuse des luminaires LED ne laisse plus place au doute. Les nouveaux développements font appel à la sélection de longueurs d’ondes afin d’obtenir des IRC élevés et se rapproche de l’effet halogène. De plus, elle permet d’émettre moins de lumière et donc de réduire, par exemple, la décoloration de la viande ou des vêtements. » Le fabricant utilise les capacités de la LED pour créer des effets lumineux dynamiques dans de nombreuses déclinaisons de projecteurs et de spots, et va même plus loin avec les panneaux Luminous Textile, large panneau de tissu Kvadrat intégrant des LED, ou Luminous Ceiling (OneSpace), plafond tendu de fibres de verre, qui changent de couleur ou de tonalité de blanc, et permettent ainsi de modifier complètement l’ambiance des espaces.
Éclairage, créateur d’ambiances

Aujourd’hui, l’acte d’achat est spontané, suscité davantage par une envie ou une humeur que par un besoin. L’éclairage participe largement à la création de l’ambiance du magasin, voire du design. Les fabricants proposent de nombreuses gammes d’appareils, offrant de multiples possibilités d’installation et d’effets. L’encastré Laser Blade LED orientable de iGuzzini permet, par exemple, un éclairage évoluant en fonction de l’aménagement de l’espace, en concentrant ou en élargissant le diamètre de la zone éclairée, et en accentuant certains objets. La configuration du groupe optique permet d’obtenir une distribution lumineuse définie et circulaire, en évitant un effet punctiforme. La rotation interne de ± 30° par rapport à l’axe horizontal optimise la précision du pointage. Avec un flux lumineux de 6 000 lm en 4 000 K, il peut éclairer de grands espaces jusqu’à une hauteur de 6 m.

Chez Aurora, l’important n’est pas tant le matériel utilisé mais la mise en scène lumineuse. « Un éclairage vertical crée une transition fluide entre l’extérieur et l’intérieur, et donne une impression de clarté et de profondeur à l’espace en invitant le chaland à pénétrer dans la boutique. De plus, la réflexion de la lumière sur les murs participe à l’éclairage général. Il sera alors plus facile de souligner les objets dans une ambiance plus sombre grâce à un éclairage d’accentuation bien dosé, qui nécessitera, globalement, moins d’énergie », explique Marc Froger, directeur général adjoint, Aurora. Le fabricant propose des appareils encastrés, comme le wallwasher AL 13185, à distribution asymétrique qui, dissimulés dans le plafond et peu intrusifs dans l’espace, peuvent se présenter avec ou sans collerette.

Pour Erco, la flexibilité et la précision comptent parmi les principaux impératifs d’une mise en lumière réussie. Ainsi, le fabricant a entièrement repensé sa gamme iconique de projecteurs Parscan, en fonction de la technologie LED. La nouvelle génération Parscan donne lieu à une forme plus compacte, qui s’accompagne d’une puissance accrue. Les lentilles Spherolit interchangeables offrent au total 6 répartitions de la lumière et répondent en conséquence à chaque application d’éclairage par une solution précise et personnalisée. Grâce à sa lentille orientable Oval flood il peut éclairer des objets oblongs ou des zones tout en longueur, notamment les ensembles de marchandises, les étagères ou les dégagements, et produit également un éclairage vertical lorsqu’il est associé à la répartition de lumière Wallwash. Ses puissances peuvent atteindre 48 W et 6 000 lm.
Restituer les « vraies » couleurs

L’indice de rendu des couleurs fait l’objet de toutes les attentions car il est essentiel que les teintes des articles, qu’il s’agisse de textiles, de cosmétiques, de produits frais, ne soient pas dénaturées. Éric Greven, responsable commercial, chez HOlight, explique que « la marque a innové avec Procyon un tout nouveau projecteur pensé et conçu autour de la LED et destiné à l’éclairage d’accentuation dans les commerces ». Monté sur rail, il est facilement orientable, et se révèle particulièrement équilibré : le centre de gravité se situe toujours sur le même axe vertical, ce qui permet de ne pas forcer sur le rail quelle que soit l’orientation. Il est disponible en 3 200, 4 000 et 4 500 lm et avec un IRC dépassant 90. Également doté d’un IRC élevé (90), Bamboo est un projecteur compact au design soigné disponible en versions sur rail ou sur patère.

Avec le downlight PrevaLED COIN 50 gradable et le spot Lunis, Osram propose également des IRC de 90 pour des températures de couleur de 3 000 K.

Quant à Bäro, il développe, depuis quelques années, une technologie axée sur le rendu des couleurs des produits frais, notamment de la viande et du poisson. En parallèle, le fabricant propose un ensemble de gammes de la série EC, telle Ontero EC, qui dote les luminaires LED d’un système de refroidissement passif intégré dans un design minimaliste.
Animer, diriger, suggérer…

En 2014, Generalux ajoute une gamme à son catalogue : les luminaires pour magasin, avec désormais des ensembles variés de lignes continues, de systèmes de rail, de rubans LED et de spots sur rail comme Safran et Sablon, et les encastrés Sedan, Segment, Enjeuled, tous orientables.

Regent opte aussi pour la modularité avec le spot encastré directionnel Kronos LED qui offre une répartition lumineuse avec un angle de diffusion de 40° et une articulation à cardan pivotant sur 10°. Il est disponible en 11/20/30 W pour respectivement 600/1 200/1 900 lm, et deux températures de couleur 3 000 et 4 000 K.

2 en 1 en quelque sorte avec le Quad Too d’Oktalite qui peut s’installer en spot encastré ou en projecteur en saillie grâce à sa tête pivotante orientable à 355° et inclinable à 90°, pour un éclairage des marchandises même placées très haut. Le faisceau souhaité est déterminé par deux diffuseurs à échanger sans outils, au choix à faisceau étroit de 12° ou plus fluide à 24° pour une répartition plus douce de la lumière. Quad dispose d’un refroidissement céramique passif et d’une optique à collimateurs.

Le Bixx 100 de Fagerhult, spot sur rail, peut également être orienté à 355° et incliné à 90°. Il est équipé d’un réflecteur en aluminium antiéblouissement et propose 4 faisceaux d’ouverture : 15°, 25°, 35° et 50°, ainsi que trois teintes de blanc 2 700 K, 3 000 K et 4 000 K.

La marque Lumiance (du groupe Havells Sylvania) mise, quant à elle, sur le confort de l’éclairage général avec l’encastré Stello tandis que Motto Trend, orientable et inclinable dans toutes les directions, permet un éclairage d’accentuation et de mise en valeur de tous les espaces de vente. Un « nouvel outil lumineux », c’est ainsi que Ansorg qualifie Navo qui, disposé dans l’axe des circulations, structure l’espace de vente en apportant la brillance sur le produit disposé sur les gondoles. « Selon ce principe d’éclairage indirect, on peut créer un effet d’accentuation de manière économique dans des allées de

grande longueur », précise le fabricant. Navo est proposé aussi bien en version à monter sur rail triphasé qu’en version encastré dans le faux plafond, et d’autre part avec une répartition lumineuse double asymétrique ou simple asymétrique. Une version de projecteur lèche-mur pour l’éclairage de bandeaux périphériques hauts est également disponible.