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Le Maroc de la transition énergétique

Source: etab.ac-montpellier.fr

La Tunisie accueillait début novembre le 5ème Forum international sur l’Energie et le développement durable. Et c’est maintenant au tour du Maroc d’être à l’honneur, avec l’annonce le 8 novembre dernier, par la Banque Centrale Populaire (BCP) et la Société d’Investissements Energétiques (SIE), de la signature d’un partenariat entre les deux institutions pour favoriser le développement des ressources énergétiques alternatives dans le pays.
Le Maroc est en effet très grandement dépendant des importations pour soutenir sa consommation énergétique ce qui pose un problème de balance commerciale. Ainsi, développement de l’économie et déficits énergétiques structurels et croissants sont autant d’incitations pour le pays à modeler un système énergétique efficient favorisant la rationalisation de la consommation et la production d’électricité à partir de sources renouvelables.
La BCP et la SIE prévoient de faciliter les investissements dans l’énergie par des apports financiers à taux compétitifs. Outre l’approche top-down, un programme de soutien, non seulement financier, mais aussi technique et managérial, est prévu pour les PME et TPE des secteurs de l’énergie « propre ». Enfin les grandes entreprises seront aussi concernées afin de mettre à profit leurs ressources financières, humaines et techniques. L’accent a surtout été mis sur l’énergie solaire, alors que se déroulait au début du mois le Salon International Photovoltaïque à Casablanca.
Ce n’est cependant pas la seule source d’énergie qu’étudie le Maroc comme alternative d’approvisionnement : comme substitutif au fuel, trop cher, le pays prévoit d’augmenter ses capacités à se fournir en LNG, par d’importants investissements dans les infrastructures nécessaires. La production locale de pétrole (onshore comme offshore) est enfin envisagée, avec une accélération de la prospection.

Jean-Marc Guillier: Diplômé de Sciences Po Paris, Jean-Marc Guillier s’y spécialise déjà dans le domaine des marchés de l’énergie. En 2013, alors que Total SA finalise la phase d’exploitation en Ouganda, Jean-Marc passe un an dans ce pays durant lequel il participe avec de jeunes ougandais à la création d’un fonds d’investissement et commence ses contributions au site filière 3e. Il travaille désormais dans une structure similaire en Russie où il est amené à collaborer avec des géants du pétrole et du gaz, mais aussi des entreprises spécialisées dans l’énergie hydraulique, nucléaire ou les énergies renouvelables (Rosatom, Rushydro, E.on, EDF Fenice).
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