X

3 Questions à Gilles Génin, gérant d’Ingetel

© DR

En quoi les TIC peuvent-elles contribuer à l’éco-responsabilité des bâtiments ?

C’est l’objet majeur de notre séminaire de la semaine dernière qui consistait à montrer que l’éco-responsabilité des bâtiments est une question complexe, que l’on ne peut approcher que de façon plurielle. Être éco-responsable, c’est consommer moins d’énergie, éviter l’installation de composants et câblages dorénavant inutiles grâce à la convergence IP, tout en préservant les ressources naturelles de la planète Cela va d’abord toucher les infrastructures. Quand on installe moins de câbles et moins de cuivre, cela s’avère plus respectueux de l’environnement. Surtout quand il est remplacé par un média plus moderne comme la fibre optique. Et puis les TIC permettent d’allonger la durée d’exploitation en ayant une meilleure gestion des systèmes techniques du bâtiment à l’aide d’un outil de supervision centralisé. Les économies apportées par l’IT vont donc toucher les infrastructures, les réseaux, mais aussi les systèmes mis en œuvre qui vont permettre d’économiser de l’énergie, comme les systèmes de lighting control, par exemple. Ainsi que les applications qui permettront de gérer des remontées d’information, que ce soit en termes de pannes ou de statistiques de consommation des fluides.

 

Vous avez mis en avant la flexibilité dans votre offre. Pourquoi ?

Dans le tertiaire, on est dans un environnement extrêmement changeant où les besoins évoluent d’un projet à l’autre. Que l’on intègre du personnel ou qu’on réaménage ses locaux, EcoFlex’IT, modèle d’ingénierie que l’on a commencé à développer en 2003, nous a permis de définir une infrastructure de câblage éco-responsable, mais surtout de répondre à la flexibilité d’exploitation dont est dénué le modèle international ISO 11801 depuis le début, ainsi que tous les autres modèles FTTO, FTTD et FTTZ dorénavant proposés également sur le marché. On est sur une durée de garantie d’exploitation qui voisine les 30 ans alors que, couramment, les garanties de performances apportées par les constructeurs en modèle ISO sont de 15, 20 ou 25 ans. En réalité, on constate que le renouvellement se fait plutôt tous les 7 ou 8 ans dans l’environnement tertiaire à cause de cette absence de flexibilité.

Pour nous, il est important d’apporter cette flexibilité, tout en restant conformes aux standards publics et aux produits existants des fabricants. Nous voulions apporter une solution ouverte, dans laquelle tous ceux qui le souhaitaient pouvaient venir. Techniquement, avec EcoFlex’IT, on n’a plus besoin de climatisation ni de local technique, ce qui permet de fortes économies, de l’ordre de 25 000 € par local et 5 000 à 10 000 euros pour la climatisation.

 

Quelles applications pour le réseau VDI (voix, données, images) dans le tertiaire ?

Aujourd’hui, l’IT s’infiltre partout. Bien sûr, l’environnement a un impact sur les systèmes de câblage que l’on va choisir. Dans l’hospitalier, on aura des systèmes IP comme le Nurse Calling.

Dans l’aéroportuaire, il existe des systèmes XRay connectés au réseau pour l’embarquement et des systèmes de baggage reconciliation qui permettent, via le wi-fi, de corréler le ticket présenté par le voyageur avec le bagage en soute.

Avec Aéroports de Paris International, nous avons par exemple été jusqu’à implémenter 28 systèmes différents sur les mêmes réseaux IP physiques. Des systèmes qui concernent aussi bien la sécurité, la sûreté, que des systèmes propres à l’environnement aéroportuaire, mais également des systèmes prévus pour l’entertainment ou les salles de réunion, espaces duty free, etc.

L’IP devient un rouleau compresseur sur le marché, maintenant que presque tous les systèmes communicants ont convergé vers lui. Tous les métiers du courant faible et du courant fort seront touchés. Il est probable que la prochaine convergence concernera rapidement le VDI et le courant fort.

Aymeric BOURDIN:
Related Post