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Paysalia : regards croisés

Noémi PETIT, Directrice du salon et Catherine MULLER, Présidente du salon et de l’Unep. © Elisabeth Rull,

Pour vous à qui s’adresse un salon tel que Paysalia?
Noémi Petit – Un salon réunissant près de 600 fournisseurs, 18 000 visiteurs, 20 fédérations et une trentaine de magazines partenaires est forcément d’un intérêt majeur pour la filière. Paysalia s’adresse donc à mes yeux à tous les professionnels, fournisseurs, prescripteurs, influenceurs dans le domaine du paysage, des terrains de sport et des jardins, qu’ils soient acteurs privés ou représentants de collectivités, ingénieurs techniques, dirigeants ou chefs de chantier… Il y en a pour tous les goûts à Paysalia ! C’est d’ailleurs un salon qui est pour certaines entreprises l’occasion d’une sortie de fin d’année en équipe, un déplacement à la fois « studieux » et festif entre collaborateurs.

Catherine Muller – Avant tout aux entrepreneurs du paysage et à tous les collaborateurs impliqués dans le développement de leur entreprise. Les futurs diplômés trouveront également, avec Paysalia, un moyen efficace pour prendre des contacts en vue de leur intégration dans la filière. Enfin, le salon est également une source de nouveautés et d’innovations pour tous les acteurs directs ou indirects de l’aménagement extérieur, qu’ils soient concepteurs, maîtres d’œuvre ou grands donneurs d’ordre. C’est LE rendez-vous de la filière qui leur permet aussi d’enrichir leur carnet d’adresses.

Quelles sont les éléments qui font la valeur ajoutée de Paysalia et plus particulièrement de cette édition 2017 ?
Noémi Petit – Premièrement, Paysalia bénéficie de nouveaux halls et d’une nouvelle configuration plus adaptée au volume des exposants et des visiteurs qui fréquentent le salon. Cette 5ème édition sera riche en nouveautés et en innovations. Toutes les dernières tendances du secteur sont présentées en avant-première. Notamment sur l’espace Innovation où sont exposés les produits et services candidats aux Trophées Paysalia (Trophée Nouveauté et Trophée Développement Durable), organisés par l’Unep. N’oublions pas non plus la réelle valeur ajoutée pour le salon depuis 4 éditions : le concours du Carré des Jardiniers qui désignera, sur le salon, le Maître Jardinier 2017. Une consécration et un nouveau regard sur la profession.

© Elisabeth Rull, vue aérienne des allées

Catherine Muller – Pour moi, plusieurs éléments sont particulièrement marquants sur cette édition : l’augmentation de la surface d’exposition, une ouverture importante vers l’international, l’accent toujours plus fort sur l’innovation et le principe de « villages » professionnels… Tous les ingrédients pour une grande et belle édition. Notre ambition est d’obtenir la satisfaction de toutes les cibles de visitorat. Le FFP (Fédération Française du Paysage) sera l’invité d’honneur de l’Unep sur cette édition, ce qui lui offrira une visibilité importante tout au long du salon. Enfin, pour la première fois, le salon Rocalia se tiendra concomitamment à Paysalia et devrait susciter une nouvelle forme d’intérêt et une ouverture vers la pierre naturelle utilisée dans le cadre de l’activité de maçonnerie paysagère. Dans une existence de plus en plus virtuelle, le retour au jardin sera un facteur d’équilibre et de bonne santé.

Les « bons soins du Docteur Jardin » vont rythmer le Carré des Jardiniers 2017. De quelle manière un jardin peut-il soigner, guérir ?
Noémi Petit – Incontournables au coeur des villes et des habitations, les parcs et les jardins possèdent des bienfaits avérés sur la santé des hommes et leur équilibre. Les plantes, les végétaux, les fleurs sont autant de traitements qui agissent pour soigner les corps et les âmes des hommes fatigués ou malades. Les jardins font du bien quand on prend le temps de profiter de leurs vertus.

Catherine Muller – De nombreuses études scientifiques le prouvent : les espaces verts sont vecteurs de santé. Les mesures sont formelles : plus on habite dans un quartier vert, plus les maux de dos, les problèmes liés à l’anxiété ou à la dépression diminuent. Selon l’OMS, 92% de la population mondiale respire un air pollué. En France, en augmentant de 10% les surfaces d’espaces verts et de jardins, les dépenses de santé liées à l’asthme ou à l’hypertension pourraient être diminuées de presque 100 millions d’euros par an. On constate également que les malades hospitalisés qui ont droit à une vue sur des jardins ou accès à ce jardin guérissent plus vite.

© Elisabeth RULL, Jardin Sylvère Fournier – Carré des jardiniers 2015

Le jardin de demain, comment le définiriez-vous ?
Noémi Petit – Il sera déclaré d’utilité publique par le gouvernement ! D’ailleurs le grand public ne s’y trompe pas et reconnaît depuis plusieurs années les vertus environnementales et sociales des parcs et jardins (Source : Enquête Unep / Ipsos 2010, 2011, 2013 et 2016). Les espaces verts urbains sont à la fois vecteurs de santé publique et d’activité économique. Un constat que mesure chaque année l’Observatoire des villes vertes (www.observatoirevillesvertes.fr). La « ville en vert » (moins polluante, engendrant moins de problème de santé, diminuant la délinquance…) est devenue un nouveau modèle de société, un modèle revendiqué par l’Observatoire et ses membres signataires du manifeste « Des jardins pour le climat » qui appelle à « généraliser les végétaux pour abaisser la température et recréer des ilots de fraicheur en ville ».

Catherine Muller – Les jardins de demain seront des jardins sans limite. Intérieur / extérieur, « open space » un peu à l’image de l’évolution des bureaux, moins horticoles et plus nourriciers, plus utiles avec toutefois un certain avenir pour des lieux de collections, des musées en quelque sorte. Je suis persuadée que nous allons réussir ce pari, celui d’améliorer le choix des plantations en fonction de leur origine locale et de leur impact sur la biodiversité.

Paysalia 2017

http://www.paysalia.com/

Pillou Charles:
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