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Habitat intelligent, les tendances 2015

Demain, la maison connectée sera la norme. D’aucun prédisent que la domotique deviendra un marché de masse entre 2015 et 2017 en Europe, grâce, notamment, à l’essor des objets connectés, à la baisse des prix rendant accessibles les fonctions au public. L’engouement pour les smartphones et l’augmentation des prix de l’énergie créent un environnement favorable au développement de la domotique. Dans ce marché en plein essor composé des grands groupes historiques, de PME installées et de start-ups innovantes, tous veulent leur place au soleil. La RT2020 va imposer le bâtiment positif et la réussite ne viendra pas seulement d’une bonne isolation thermique. Autre vecteur de croissance, la proportion des personnes âgées augmentant, l’Etat met tout en œuvre pour maintenir les gens le plus longtemps chez eux.

L’état du marché
Tous les ans, c’est la même chose, les économistes sortent des études qui présentent des prévisions de croissance pour la domotique. Mais il semble que 2014 aura laissé la domotique dans son segment de niche. Selon une étude du cabinet de conseil indépendant Xerfi, le marché de la maison intelligente devait grimper de 35% par an et atteindre 1 milliard d’euros dès 2015. Une autre étude du BSRIA sur le marché européen de la domotique présente une progression importante de la domotique mais dans le haut et moyen de gamme. Mais il semble enfin que le marché va devenir un marché de masse à partir de 2015.

Décomposition du marché domotique en Europe.

En valeur, KNX est toujours devant les autres protocoles car il a la confiance des intégrateurs. L’Allemagne domine encore le marché avec 65 % de part de marché. Près de 200 000 résidences en sont équipées. Mais la France est le 2ème

marché. Au niveau européen, 10 % des ménages seraient équipés d’un système de gestion de l’énergie. L’étude montre que c’est la gestion de l’énergie qui est l’avenir pour la domotique en plus du confort. D’autres branches de la domotique restent des activités d’entreprises spécialisées. On pense notamment à la sécurité et aux connexions multimédias. 2015 est le début du processus de démocratisation. Beaucoup de Français considèrent encore la domotique comme un gadget technologique. La perspective d’une habitation très largement automatisée pour optimiser l’éclairage, le chauffage, la ventilation, le déclenchement automatique des appareils, l’arrosage des plantes, suscite manifestement des résistances. La domotique reste surtout associée à l’idée de faciliter le quotidien et assurer la sécurité, devant l’idée de faire des économies d’énergie.
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Un marché en pleine croissance

En valeur, KNX est toujours devant les autres protocoles car il a la confiance des intégrateurs. L’Allemagne domine encore le marché avec 65 % de part de marché. Près de 200 000 résidences en sont équipées. Mais la France est le 2ème marché. Au niveau européen, 10 % des ménages seraient équipés d’un système de gestion de l’énergie. L’étude montre que c’est la gestion de l’énergie qui est l’avenir pour la domotique en plus du confort. D’autres branches de la domotique restent des activités d’entreprises spécialisées. On pense notamment à la sécurité et aux connexions multimédias. 2015 est le début du processus de démocratisation. Beaucoup de Français considèrent encore la domotique comme un gadget technologique. La perspective d’une habitation très largement automatisée pour optimiser l’éclairage, le chauffage, la ventilation, le déclenchement automatique des appareils, l’arrosage des plantes, suscite manifestement des résistances. La domotique reste surtout associée à l’idée de faciliter le quotidien et assurer la sécurité, devant l’idée de faire des économies d’énergie.

L’évolution des mentalités
Pourtant, les Français voient souvent l’automatisation comme une sophistication superflue. Si elle paraît utile aux actifs qui sont souvent à l’extérieur de chez eux, elle ne convainc pas ceux qui passent beaucoup de temps à la maison, les personnes âgées en particulier. Le « tout automatisé » n’est pas perçu comme un horizon enviable, une majorité de Français estimant qu’il doit rester des choses à faire manuellement dans une maison. Enfin, beaucoup sont préoccupés des risques de panne inhérents aux systèmes automatisés, qui peuvent compliquer sérieusement le quotidien. Dans la dernière étude menée par le Credoc et Promotelec, dans la population française, seuls 16 % des propriétaires occupants « seraient disposés » (14 %) à investir dans la domotique ou « l’ont déjà fait » (2 %). Cette proportion est le double dans la tranche d’âge des moins de 40 ans (32 %) et parmi ceux qui habitent des maisons très récentes.
Mais parallèlement, les Smart phones et les applications sont très présents dans le quotidien. Les personnes apprécient le fait de pouvoir diriger à distance tel ou tel appareils via son application. Dans l’avenir, la domotique sera encore de plus en plus interactive. Les plus âgés disent souvent être réticents à changer leurs habitudes, mais ils pensent que les nouvelles générations, notamment leurs petits-enfants, vont intégrer plus facilement la domotique.

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Objets connectés et domotique 2.0

Et les vêtements connectés ?
Le cabinet d’études Gartner estiment que 10 millions de vêtements « intelligents » seront vendus en 2015, et 26 millions en 2016.
Par exemple, au lieu de porter une ceinture cardio-fréquencemètre, madame portera un soutien-gorge intégrant directement la même technologie. Votre short sera équipé d’un capteur d’impulsion et fera office de podomètre en renvoyant les informations sur votre smartphone. Entre les bracelets connectés multi-activité et l’intégration des fonctions dans les vêtements, il n’y a qu’un pas.
Par contre, personne ne dit aujourd’hui quelle garantie sera appliquée si vous mettez vos vêtements à la machine à laver avec les capteurs.

Les objets connectés ont pris leur envol en 2014. Faire entrer la technologie dans les maisons devient ludique et chacun trouve un objet connecté qui répond à ses besoins. Mais le véritable progrès se fera quand les équipements traditionnels de gestion de la domotique (éclairage, audiovisuel, chauffage, ouvrants, alarmes et vidéosurveillance) communiqueront avec les objets connectés. Le thermostat Nest et la station météo Netatmo devront échanger avec la serrure électrique Okidokeys (voir ci-contre). Selon une étude menée par la société BVA, 84% des français considèrent les objets connectés comme un progrès même si pour 49% d’entre eux les prix sont encore trop élevés.
Depuis des années, des efforts sont faits pour démystifier la domotique des installateurs auprès du grand public. Trop chère, trop complexe d’utilisation. Les objets connectés, quant à eux, sont ludiques. Ils séduisent par leur design et leur accessibilité à l’achat. Enfin, les box domotiques sont installées par l’utilisateur lui-même, et ont l’avantage d’être reliées aux applications favorites des utilisateurs modernes, telles que Facebook ou la géolocalisation via smartphone.

Pour autant, la domotique 2.0 n’offre pas une installation cohérente pour l’habitat. La sonde hygrométrique installée dans les plantes du salon indiquera qu’elles ont besoin d’eau, via une alerte en temps réel sur le smartphone de l’habitant. Sans pour autant être reliée au système d’arrosage. Un pont est à bâtir avec la domotique 1.0, plus fiable et globale, capable d’interagir avec d’autres systèmes. Encore faudrait-il qu’elle soit en mesure de dialoguer avec les objets connectés.

Les enjeux techniques de la domotique du futur
S’il est certain que la domotique du futur sera interopérable, il reste un obstacle majeur à franchir : la compatibilité des interfaces. Ainsi, la box TaHoma de Somfy par exemple, utilise un protocole évolué bidirectionnel io-homecontrol®. Son interfaçage avec un produit domotique filaire type KNX est pour l’instant impossible. On n’a alors d’autre choix que d’équiper tout le bâtiment sous le même protocole, aux couleurs d’un seul fabricant. Cela au détriment du design de produits, par exemple, souigne Olivier Grannon du S2ICF.

La Tahoma box de Somfy s’interface avec d’autres protocole comme Enocean ou Z-wave

Certains fabricants se penchent à présent sur la question, à la demande pressante des installateurs. C’est le cas de Schneider Electric avec Wiser, ou de MyFox, avec une API (Application programming interface.)

En allant encore plus loin, on peut imaginer la domotique du futur comme deux objets connectés intelligents, tels qu’une lampe et un volet roulant, interagissant directement l’un avec l’autre. Il faudra alors repenser la topologie de câblage. Mais apprendre à programmer les box domotiques est pour les domoticiens une opportunité vers un nouveau marché. Valoriser le conseil d’expert en domotique en proposant un service de conseil technique a été l’une des solutions envisagées lors du colloque par les adhérents. Avec l’idée d’installer, par exemple, une box gratuitement, sur un temps d’essai, avec une prestation telle que le comptage calorifique. Puis de remettre un audit contenant les préconisations de l’expert, ainsi qu’un devis pour l’installation des options correspondantes.

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Etude promotelec
On parle beaucoup aujourd’hui de domotique. Seriez-vous disposé à investir dans la domotique ?

Connaissez-vous quelqu’un qui ait investi dans la domotique ?

Transition énergétique
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) de l’Assemblée Nationale prévoit que le coût de l’électricité augmentera de 50% d’ici à 2020, tandis que celui du gaz va gonfler de 20%. La nécessité de mesure et contrôler son installation va être essentielle. Les gens n’ont pas encore conscience des incidences sur leur facture énergétique. C’est une opportunité pour la domotique. L’installateur électrique doit prendre son rôle et son destin en main. Il est impératif de proposer un thermostat connecté et des modules pour relier les lumières avec des détecteurs de présence. Beaucoup de pavillons sont équipés de volets roulants et il n’est quand même pas difficile de convaincre que pour éviter toute perte de chaleur pendant l’hiver, les volets roulants sont programmés pour s’abaisser soit en-dessous d’une certaine température soit au coucher du soleil.
Selon François-Xavier Jeuland de la Fédération française de domotique, l’essentiel du marché des particuliers est dominé par les solutions filaires, de grande qualité car plus fiables que les solutions sans-fil. Mais cette domotique-là reste coûteuse et intrusive car l’idéal reste de passer les câbles dans les murs. Elle s’installe idéalement en amont, lors de la construction de la maison. Mais les fabricants ont sorti des solutions sans-fil extrêmement performantes. La ministre du logement en Allemagne l’a d’ailleurs signifié il y a quelques mois : « Le bâtiment peut être intelligent car il y a désormais des solutions sans fil et sans pile. En échos, juste hier aux pemières rencontres nationales QualiConditionalité, Mr Jacques Bucki interpellait l’assistance en disant « si le meilleur moteur de la rénovation était le sans-fil sans pile et l’intelligence »…  Emmaunel François de l’Alliance Enocean explique que l’avenir est à l’energy harvesting (récolte de l’énergie) A ce titre la technologie EnOcean  avec ses produits interopérables répond bien à cette problématique. Une autre rupture se dessine à l’horizon avec l’éclairage LED associé au LiFi.  Cette solution apporte une innovation majeure en alliant Elec et IT. Il s’ensuit des évolutions importantes ensuite en termes de prescription, installation, distribution etc…  C’est un exemple parmi tant d’autres ruptures qui vont bouleverser nos modèles économiques, parfois à 180°C.

Du marché de niche au marché de masse
Jusqu’à aujourd’hui, installer une domotique demandait un investissement conséquent empêchant toute démocratisation. Les acteurs industriels traditionnels (Legrand, Hager, Schneider, Crestron…) privilégiaient les chantiers neufs et le haut de gamme. Mais l’arrivée des box grand public ouvre la voie à de nouveaux acteurs qui proposent tous une box multiprotocole et sans-fil pour connecter les multiples petits appareils répartis dans l’ensemble de la maison avec un boîtier central piloté par le propriétaire depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone. On peut citer les déjà considérer box historique que Vera, Zibase, eedomus, Home Center 2, Zipabox ou Somfy Box. Mais prochainement, ce sera Jeedom (interview page 39), Myxy box de Myxyty ou Home Control de Myfox. Ces box s’adressent principalement au 47% de français locataire qui ne veulent pas investir dans un bien immobilier qui n’est le leur.

Mais la véritable évolution qui va toucher tout le monde est le lancement des box quintuple play (Internet, téléphone fixe, vidéo, téléphone mobile, domotique) des opérateurs internet. Déjà présent dans les maisons et entreprises, il ne reste plus qu’à rapatrier les données des différents appareils sur leur box et de créer les services à valeur ajoutée. Ces opérateurs disposent déjà de techniciens spécialisés sur le terrain et de l’expertise technique des solutions sans fil. Bouygues proposait B-box, une box énergétique, mais maintenant présente la B-Home. De son côté Orange propose Homelive et SFR Home by SFR. Tout semble prêt chez Free qui préfère attendre le bon moment pour sortir son offre. Nous voyons cette convergence des standards permettant l’interopérabilité avec des systèmes « plug and play », ne nécessitant pas forcément l’intervention de professionnels. L’arrivée d’IPV6 est une étape cruciale, spécifie François-Xavier Jeuland de la Fédération française de domotique FFD.

Les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), géants de l’informatique, sont également prêts à investir massivement ce marché de données (article page 7). De son côté, Samsung a carrément décidé de se lancer lui aussi dans le business des objets connectés, à l’image du Galaxy Gear, une montre- bracelet qui ne fonctionne qu’avec des smartphones Samsung.

Pour être accessible à tous, la domotique descend dans les linéaires de supermarchés spécialisés comme FNAc, Boulanger ou Leroy-Merlin et Castorama. Le protocole Enocean sera en vente chez Castorama et depuis peu Sonepar propose une offre. Preuve que la domotique se démocratise et que l’électricien doit pouvoir la proposer facilement.

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Les e-commerces spécialisés dans la domotique
Prix d’une démocratisation bien engagée, de nombreux sites internet proposent à la vente des produits domotique. David Bonnamour, gérant de Domadoo.fr a commencé l’aventure depuis 7 ans. Pendant longtemps, il a dû avec un autre travail car l’activité était très faible. Depuis un an, la tendance s’est inversée. L’activité grandissant, il a quitté son travail et a embauché des salariés. Nous voulons répondre aux besoins et aux interrogations des clients. Nous leur offrons du conseil et pour cela 3 personnes répondent aux questions du blog de Domadoo. Ils ont des difficultés à trouver le bon produit pour leurs besoins. Nous les aidons à définir la bonne box et quel protocole utiliser, explique David Bonnamour. Les

Domadoo sera une nouvelle fois présent sur le CES 2015 tout comme votre magazine Electricien+

objets connectés sont une aubaine pour les e-commerçants car ces produits se vendent très souvent par correspondance. Les sites de e-commerce domotique doivent faire le pont avec les objets connectés. Nous allons vers une dynamique de solutions interconnectées, d’où l’importance de faire partie d’une alliance de protocole partagé, telle que la Z-WaveAlliance ou l’EnOceanAlliance, dont Domadoo fait partie aujourd’hui ajoute David Bonnamour. Ce sont les enjeux majeurs de notre société auxquels les innovations se doivent de répondre.

 

Les offres des constructeurs immobiliers
Chez le constructeur Habitat Plus, le pack domotique est offert, installer et un smartphone Wick o est offert en guise de télécommande. L’offre pack domotique comprend une nouvelle fois un gestionnaire d’énergie Deltadore, la gestion de 6 occultants, une sonde de luminosité extérieure, une passerelle domotique pour pilotage local et distant à partir d’un terminal mobile et d’un Smartphone Wiko.
Cet exemple met en avant la domotique comme élément différenciant ; preuve que la démocratisation est en marche et que de la maintenance ou ajout de fonctions seront bientôt à l’ordre du jour pour ces nouveaux propriétaires. Mais ils se focalisent sur les ouvrants et certains vont plus loin. Ainsi Trécobat s’associe à Schneider Electric et Panasonic pour présenter une offre intégré de confort maitrisé de l’habitation. L’association du système Wiser de Schneider Electric et de la Pompe à chaleur Aquarea de Panasonic, pour la gestion du chauffage, de la production d’eau chaude sanitaire et du rafraîchissement ont pour objectif la performance énergétique du bâtiment (RT 2012) et le confort de l’occupant. « Notre objectif était de transformer la contrainte réglementaire de la transition énergétique dans l’habitat en bénéfices pour l’acquéreur. C’est la première fois que se produit une telle alliance de deux industriels autour d’un constructeur de maisons individuelles. Grâce à cette collaboration, le confort de l’habitant est assuré par une disponibilité totale du chauffage, de l’eau chaude sanitaire et du rafraîchissement par zones de la maison. Cette maîtrise est possible grâce à l’utilisation d’un matériel très performant et simple d’utilisation » déclare Alban Boyé, Directeur Général de Trécobat. Au moment de la revente, le système installé apportera une plus-value pour les services et le confort qu’il offre. Il est probable que le prix des maisons sera fonction des données de ses capteurs comme le relevé de bruit ambiant, qui peut donc être positif comme négatif

Maintien à domicile et maison connectée
Les caisses de l’état sont vides et la population vieillit. Pour y remédier, il est impératif de rester le plus longtemps chez soi. Une journée d’hospitalisation coûte 700€ et une maison de retraite en moyenne 2 757 € par mois selon l’Observatoire EHPAD de KPMG pour 2013. Même avec une aide de vie et des investissements domotique, le calcul est vite fait, souligne Philippe Metzenthin de Medetic Technologies, spécialiste de la conception de logements destinés aux séniors et aux personnes dépendantes. Par ailleurs, seules 39% des personnes âgées peuvent payer elles-mêmes ce “luxe” selon le baromètre “les Français et le grand âge” réalisé par TNS Sofres et la Fédération hospitalière de France (FHF).

Avec une box domotique et des objets connectés, c’est l’habitat qui s’adapte à chacun et non plus l’inverse. Ceci rassure la famille qui savent que l’ancien est protégé et surveillé. Pour les personnes atteinte de perte de la mémoire, les fonctions sont déclenchement d’alarmes, envoi d’alerte par e-mail, en cas d’incendie, inondation, gaz, monoxyde de carbone, bouton de panique. Pour les personnes à mobilité réduite, ce sont des fonctions de contrôle multizone avec activation de caméra, des éclairages, volets roulants, du chauffage, de la climatisation, motorisation de portail, de garage, arrosage. La prise de contrôle à distance des appareils audio/vidéo connectés permet une assurance de la famille. Cette adaptation du logement est encore considérée comme intrusive mais sans réellement en connaitre les avantages et les limites à fixer.

Serrure électrique Okidokeys
Okidokeys en est la version grand public d’un système utilisé dans les hôtels du monde entier. Cette version rend facilement votre serrure connectée. Il suffit de changer le cylindre. Le système est alimenté par piles d’une autonomie de deux ans. Un jeu de clés classiques est fourni au cas où et on est prévenu à temps quand il faut les remplacer. A noter que cette serrure répond aux critères assuranciels.
Un kit RFID permet de s’affranchir du smartphone et Okidokeys fournit deux cartes, un porte-clefs et un bracelet caoutchouc.

L’économie du partage, de la location et du service
La dernière grande porte sur la notion même de propriété. Pourquoi être propriétaire d’un service utilisé que quelques minutes par jour ? Pourquoi posséder une voiture en ville pour ne l’utiliser que quelques minutes par jour ? Les jeunes générations tendent à revisiter cette notion de propriété. Pourquoi avoir un disque dur chez soi quand il existe le cloud ? Pourquoi acheter des CD de musique ou des DVD quand il y a la VOD ? Ce n’est pas le produit qui importe mais bien le service qu’il apporte. C’est là que se trouve le futur de la domotique. Les services vont exploser littéralement avec l’accroissement des débits internet. Beaucoup d’entreprises se sont positionnées pour offrir une nouvelle expérience, une nouvelle façon de consommer un produit (Deezer et Spotify : musique, Velib : vélo,Youbook : livre, Zipcar et Autolib : voiture). Tous ces services cherchent à payer l’usage au lieu d’acheter le bien et répondent très précisément à la demande du client à un moment précis. Le leasing voiture existe déjà et vous louez déjà votre smartphone à travers le niveau de l’offre choisie.
Pourquoi ne pas louer la box domotique et tous les périphériques associés ?
Pourquoi ne pas louer sa TV et avoir toujours le dernier modèle quand les produits changent tous les 3 mois ?
Pourquoi ne pas s’abonner à un service de e-santé et avoir un service personnalisé ?
Pourquoi être propriétaire de son frigidaire, de sa TV, de sa voiture, de sa machine à laver, de sa tondeuse ?
Les objets connectés n’ont un intérêt que s’ils apportent un service. Si votre chaudière est mal régler et augmente votre consommation d’énergie, il faut attendre la facture, encore annuelle à ce jour, pour s’en apercevoir. En souscrivant un contrat, la chaudière connectée signalerait son défaut et, sur autorisation, déclenche l’intervention d’un technicien. Cela s’applique à tous les objets de la maison qui peuvent ne pas fonctionner et ne plus rendre leur service. La domotique suivra la même tendance dans les années à venir et s’adaptera au besoin de chacun moyennant un forfait locatif mensuel. Ces services n’existent pas encore mais tout est prêt pour les développer. L’objectif n’est plus de parler de technique mais des applications et des services conclue Francois-Xavier Jeuland.

L’année 2015 est une année de rupture technologique et donc de rupture dans l’approche du métier d’installateur/intégrateur.

David Le Souder: Rédacteur en chef magazine Electricien+ en charge du développement de www.filière-3e.fr Dirigeant de l'agence de communication Mediaclass et responsable marketing opérationnel indépendant; Master marketing industriel. De 1998 à 2007 : responsable communication chez SICK AG De 2007 à 2009 : responsable communication chez Siemens Industry Automation and Drives Technology Depuis 2009 : responsable marketing opérationnel indépendant.
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