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Métier : Les outils évoluent

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Face à l’allongement de la vie professionnelle, l’amélioration des conditions de travail est devenue un enjeu pour les entreprises artisanales. Les fabricants innove en permanence pour améliorer l’efficacité, diminuer les troubles muscolo-squelettiques et protéger les individus. Depuis 2010, a été introduite la notion de pénibilité dans la réglementation. Pour le dirigeant, il est obligatoire de préserver sa santé et celle de ses salariés pour réaliser un travail efficace et de qualité.

Formation et prévention sont essentielles
Ces dernières années sont marqués par une forte progression des formations à la prévention dans les entreprises artisanales : +22% de stagiaires formés à la prévention en 2012. Cette hausse s’explique en partie par un renforcement du dispositif de formation pour l’amiante et l’électricité imposant la formation à l’ensemble des travailleurs susceptibles d’être exposé à ces risques. L’obligation de formation reste donc le principal facteur de participation. Dans le même temps, les risques plus courants comme les manutentions manuelles restent à la marge des actions de formation alors qu’elles restent la 1ère cause d’accidents du travail et de maladies professionnelles pour ces professionnels. Les métiers de l’électricité et des travaux publics, figurent parmi les métiers les plus représentés dans les formations à la prévention au regard de leur effectif de référence. Ces chiffres doivent néanmoins être analysés avec prudence et recul. En particulier, la proportion de chaque métier dans les formations à la prévention doit nécessairement être corrélée avec les risques inhérents de ces métiers ainsi qu’avec les formations obligatoires nécessaires à l’activité de l’entreprise (ex : habilitation électrique, autorisation de conduite d’engins, attestation de compétence pour l’utilisation d’échafaudages…). Les électriciens représentent 15% des stagiaires formés à la prévention alors qu’ils constituent 11% des effectifs des actifs du BTP.

L’amiante et l’électricité ont été impactés par des évolutions réglementaires, au cours de l’année étudiée, qui ont renforcée l’obligation de formation, obligeant les entreprises à former leurs équipes. La plus forte hausse revient aux électriciens avec +44% de formés entre 2011 et 2012 avec 7086. Les formations aux risques professionnels plus ordinaires tels que les contraintes physiques marquées ou l’utilisation de produits dangereux restent peu suivies malgré leur augmentation et les enjeux forts sur ces sujets.
Cependant, 58% des artisans déclarent ne pas connaitre les formations sécurité obligatoires pour leur métier.

En ce qui concerne les accidents du travail, les données relatives aux sinistres et aux effectifs permettent de calculer les indicateurs suivants :
 IP : incapacités permanentes consécutives aux accidents du travail
 l’indice de fréquence des AT est le nombre d’accidents en 1er règlement pour 1 000 salariés ;
 le taux de fréquence des AT est le nombre d’accidents en 1er règlement par million d’heures de travail ;
 le taux de gravité des incapacités temporaires est le nombre de journées d’incapacité temporaire pour 1 000 heures de travail ;
 l’indice de gravité des incapacités permanentes est le total des taux d’IP par million d’heures de travail, total qui inclut les décès comme incapacités permanentes avec un taux de 99 % ;
 le taux moyen d’une IP est la somme des taux d’IP rapporté à la somme des nouvelles IP et décès, avec prise en compte des décès selon les mêmes modalités que pour l’indice de gravité.

 

Protéger l’individu avant tout
Pour un électricien, le risque est l’électrocution ou la coupure. Nous aborderons une autre fois les équipements individuels de protection EPI. Pour protéger, les outils doivent être opérationnels, même après des années d’utilisation intensive.

Très pratique et pourtant peu connu, Sibille Fameca Electric propose un mètre sans aucune partie métallique, non conducteur plutôt que isolé, ce qui signifie que les matériaux utilisés ne permettent pas la progression du courant électrique, pour un usage Basse Tension (jusqu’à 11 kV) et Haute Tension HTA (jusqu’à 20 kV). Ainsi les fabricants travaillent pour fournir des outils plus performants et plus protecteurs. Cembre, Klauke, proposent des pinces et des tournevis isolés 1000V EN 60900. Par exemple, AGI-Robur fournit des pinces coupantes avec un nouveau plastique isolant et plus couvrant. Une coquille de couleur blanche est moulée sur les parties métalliques de l’outil. Cette coquille isolante est incassable et inamovible. Elle assure instantanément et définitivement l’isolation totale de l’outil.
– L’isolant jaune orangé qui recouvre l’outil enveloppé dans sa coquille est inamovible et ininflammable.
– La finition des branches permet une tenue parfaite de l’outil dans la main, avec des gants en caoutchouc même gras.
– Les deux taquets (ou butoirs d’arrêt) sont en nylon traités.
Mieux pour assurer la qualité des produits, chez AGI-Robur, l’isolation de chaque outil est testée en fin de fabrication. De son côté, Weidmüller propose donc à ses clients le service « Certificat outillage ». Des tests techniques de routine permettent à Weidmüller de garantir à ses clients la qualité et le fonctionnement optimal de ses outils.
Petit plaisir et pas des moindres, chez Phoenix Contact, les outils à dénuder et à sertir peuvent désormais être munis d’une gravure laser permanente. Vous pouvez ainsi personnaliser votre outil et il devient ainsi l’outil, dont vous êtes l’unique propriétaire avec un repérage laser bien lisible et permanent appliqué à la personne ou à l’activité, ce qui prévient de toute confusion ou des vols.

Visser sans douleur
Cela semble évident, mais combien de tournevis génèrent des ampoules à l’usage ou des tensions dans la main et l’avant-bras. Certains fabricants, comme AGI-Robur, Weidmüller ou Cembre, ont développés des manches fins qui sollicitent très peu les muscles.  Grâce aux tournevis effilés, l’installateur atteint des vis ou ressorts situés en profondeur dans des zones étroites (disjoncteurs). De son côté, Sibille Fameca Electric a étudié le comportement de l’électricien. Ainsi sans résistance particulière, l’électricien tient son tournevis du bout des doigts, sans forcer, tandis que l’autre extrémité s’appuie sur le fond de la paume. Quand la vis résiste, il change naturellement de prise pour tenir le tournevis à pleine main. La première phase échauffe la paume. Ainsi Sibille Fameca Electric a créé la série Rotoline, avec une boule à l’extrémité du manche qui peut se bloquer en appuyant dessus pour trouver de la puissance de serrage.

Les multifonction
Chez Weidmüller comme chez Phoenix Contact les outils remplissent plusieurs fonctions. Il n’est plus question d’avoir un outil pour chaque besoin. Qu’ils soient à main, comme le Swifty de Weidmüller, un tournevis dénudeur à une main. Mais pour réellement gagner en productivité, mieux vaut investir dans un automate. Un gros installateur, par exemple, pourra préparer ses câbles à l’atelier avec une machine qui coupe à la longueur. Selon Domingo Ramirez Weidmüller, « N’importe quel opérateur peut s’en charger. Il coupe, passe ses fils à la sertisseuse un par un et il part en chantier avec, ou il câble à l’atelier. » C’est une révolution en termes de gain de temps surtout. Au niveau des prix des composants, il est difficile de faire plus bas. Si l’opérateur gagne en rapidité, cela implique des conséquences positives à différents niveaux. Les employés vont moins tomber malades et il s’y retrouve. Pour les entreprises, le nombre de journées d’arrêt de travail pour troubles musculo-squelettique tombe. Il y a une demande de la part des installateurs qui emploient plusieurs câbleurs et Weidmüller a pris les devants pour proposer cette offre. « Imaginons que l’installateur gagne 10 ou 15 heures par mois, grâce à la machine, cela lui dégage du temps pour prendre en charge d’autres affaires. Mais cela lui permet aussi de faire un devis plus bas, et ainsi d’être plus compétitif sur le marché. Ou encore, il peut marger davantage » ajoute Domingo Ramirez. Dans tous les cas, cela lui ouvre des perspectives de productivité. Cela demande un petit investissement, mais le jeu en vaut la chandelle. « D’ailleurs, j’ai de plus en plus de demandes pour des démos » conclue-t-il. Aujourd’hui, 80 % des armoires sont câblées en 2,5, et il y a du 4, du 6 et du 10. Du coup, l’installateur outillé avec une machine fait ça à la demande : il rentre un petit programme fourni qui permet de gérer, de documenter et de transférer les commandes de coupe depuis un PC, via le boîtier à écran livré. Il suffit de rentrer les données, le nombre de fils et la longueur de dénudage souhaitée et la machine s’occupe de tout. Pour Diego Ramirez Weidmüller rien ne vaut la précision de la machine « la classique L est la plus vendue, suivie par la CutFix 8 (jusqu’à 8 mm de diamètre). À comparer avec le temps que prenait le travail avant l’arrivée de cette machine : l’opérateur, à l’atelier, devait dérouler le câble, mesurer avec une marque sur l’établi ou un morceau de bois, couper… ». La précision aussi est assurée : aucun risque que ça soit trop court. C’est beaucoup plus rapide, plus facile à manipuler et mieux calibré. L’installateur aura toujours besoin de pinces, mais les machines collent à l’air du temps, où l’on recherche la productivité.

Rotoline Turn de Fameca Sibille Electric : l’extrémité ronde du manche est tournante

Le sans fil qui concurrence le filaire
La révolution est venue de l’Allemagne. En 2015, Metabo a lancé une technologie de batterie qui représente une avancée majeure dans le domaine de l’outillage professionnel. Dotée de cellules haute performance, la nouvelle batterie LiHD fournit jusqu’à 67% de puissance en plus qu’une batterie Li-Ion et ouvre la voie du « sans fil » à des applications nouvelles. Horst W. Garbrecht, PDG de Metabo, explique que « ce lancement est, du point de vue technologique, une avancée aussi importante que le passage des batteries Nickel-Cadmium aux Lithium-Ion en 2005 ». Metabo avait déjà augmenté avant les autres la capacité des batteries en passant de 4.0 Ah puis 5.2 Ah. Associée à de nouvelles cellules haute performance et à une capacité à gérer un courant fort, batterie LiHD affiche une autonomie augmentée de 87 % et une durée de vie doublée, mais surtout, fournit jusqu’à 67 % de puissance électrique de plus que la batterie classique Li-Ion, ouvrant des champs d’applications jusqu’à présent réservés aux machines filaires. Aussi, nombre de machines et d’outils jusqu’à présent impensables en version sans fil, tels les grandes scies circulaires et scies circulaires sur table ou les rainureuses à aspiration intégrée, deviendront concevables. Mais ce qui fait la force de la technologie LiHD de Metabo est sa capacité à être totalement compatible avec l’existant. « Nous avons repensé la structure électromécanique des batteries et renforcé les conducteurs d’électricité. Grâce à un matériau plus actif dans les cellules, la puissance que la batterie peut fournir à la machine est augmentée » souligne Volker Siegle, directeur du développement de produits et de la qualité chez Metabo. À cela s’ajoute le fait que les batteries LiHD chauffent moins en fonctionnement continu. Et comme elles doivent être rechargées deux fois moins souvent en raison de leur autonomie élevée, leur durée de vie est doublée par rapport à celle des batteries Li-Ion classiques.

La nouvelle batterie LiHD de Metabo : 67% de puissance et 87% de durée de vie en plus.

Détecter
La mise au point en imagerie thermique est clé, car c’est elle qui détermine la netteté de vos images, la précision de vos mesures et la pertinence des décisions à prendre en les interprétant. Or, la netteté d’une image infrarouge est très difficile à obtenir, notamment quand la caméra est pointée vers des objets qui se trouvent sur différents plans. Sur des caméras standards, les objets en avant plan se trouveront plus ou moins nets, mais ceux en arrière-plan, pourtant importants pour votre prise de mesure, seront flous et présenteront des données illisibles.
Certaines caméras infrarouges comme la Fluke Ti450 intègre la technologie MultiSharpTM et est dotée d’un algorithme qui procède à une mise au point entièrement automatique des images sur  tout le champ angulaire, même en partant d’une cible complètement floue. La caméra capture automatiquement plusieurs images et l’algorithme les combine pour produire une seule image claire, nette et précise, de près comme de loin. Désormais, il suffit de viser pour capturer une image ultra nette, éviter les données susceptibles de causer des erreurs de diagnostic et donc des pertes financières.
Eric Biogeaud, Flir System précise que depuis peu, Flir propose des produits qui viennent se greffer pour étendre les capacités d’un outil. Flir a choisi un branchement universel, ce qui permet de les combiner avec n’importe quelle marque.
Flir a sorti cette année des produits combinés multifonction. Par exemple, une pince multimètre classique, mais qui embarque un capteur : elle devient ainsi une pince tout en un avec thermomètre infrarouge incorporé. Sur le terrain, lorsque l’on recherche un défaut électrique, il devient facile de balayer l’armoire et détecter s’il y a un dégagement de chaleur. Même principe avec l’hygromètre couplé à une caméra infrarouge : très pratique pour savoir si une tache sur un mur est due à une infiltration d’eau ou à un isolant qui a bougé. Dans cet esprit, Fluke a soigné « l’enrobage » de ses produits. Avec des coques qui assurent l’étanchéité au ruissellement, à la poussière, etc., dans un souci de protection des gens sur le terrain.

Fluke Notamment avec l’affichage déporté. Au départ, il s’agissait de renforcer la sécurité, en ayant la possibilité, par exemple avec un multimètre, de prendre une mesure à un certain moment sans se trouver forcément sur place. L’affichage du multimètre se fait en temps réel, sur le smartphone ou le PC. Le client voit toutes les mesures rassemblées, l’application gratuite Fluke Connect, pour iOS et Android, supportant jusqu’à 10 mesures simultanées. C’est une aide précieuse à la décision. Très important aussi, cela permet de suivre l’évolution des paramètres. C’est notamment très utilisé pour la tension. Pour rechercher un problème EDF ou réseau, on stocke les mesures dans la mémoire interne pendant une semaine, par exemple. Le grand progrès, c’est que l’on peut tout voir en direct. À une époque où les maîtres mots sont réactivité et communication, c’est parfait pour prendre immédiatement connaissance des données et les partager. A cet effet, Fluke a son propre cloud, sur lequel chaque client bénéficie de 5 Go.

Indispensable : les baguettes tire-fils d’AGI Robur

Les astuces
Chez AGI Robur, on connait l’électricien et notamment la difficulté à atteindre des câbles dans des faux-plafonds ou des endroits inaccessibles pour la main. La gamme de tire-fil est certainement la plus complète du marché avec des poignées de tirage des aiguilles en fibre de verre ou nylon, tous types d’aiguille en nylon, polyester ou acier, ou les baguettes tire-fils, indispensables à toutes les opérations de câblage. Poussez, tirez, guidez câbles et gaines. Elles conviennent pour franchir cloisons, murs creux, faux plafonds, pour passer derrière les obstacles ou dans les endroits délicats, car elles se vissent entre elles quel que soit le diamètre.

Filière 3e:
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