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L’enjeu de la qualification pour la transition énergétique

Le monde de l’électricité évolue dans un environnement normé, réglementé, contrôlé. La qualification fait partie intégrante de cet environnement depuis 60 ans. Aujourd’hui encore, elle préside à l’action des Organismes professionnels de qualification (OPQ), dont l’un des objectifs est de proposer des outils d’accompagnement et d’aide à la décision, face à des évolutions métiers qui intègrent des nouvelles technologies et exigent toujours plus de transversalité et de compétences. Les qualifications doivent être adaptées car elles concourent alors efficacement à l’accompagnement professionnel.

Une reconnaissance professionnelle encadrée
Plusieurs domaines de qualification existent, mais le secteur du bâtiment (construction et rénovation) représente 95 % des 80 000 entreprises qualifiées.
Reconnaissance des capacités professionnelles, techniques et financières d’une entreprise, pour la conception et la réalisation de travaux dans un domaine précis, la qualification sécurise les clients dans le choix d’une entreprise pour la réalisation de projets de travaux.
Les organismes qui les délivrent sont strictement encadrés par la norme NF X50-091, qui leur impose notamment d’être indépendants du demandeur et d’organiser leurs comités de décision de manière collégiale : ainsi chaque comité rassemble des représentants des entreprises, des clients et des institutionnels afin de garantir l’équité de traitement de chaque dossier de demande de qualification.
Ces trois « collèges » travaillent aussi sur la définition des référentiels de qualification de demain, qui positionneront les professionnels sur les nouveaux marchés.
En s’appuyant sur la grille des nomenclatures de ces qualifications, toute entreprise qui le souhaite, peut faire évoluer son organisation, se former et adapter ses moyens techniques à ces nouveaux référentiels.

Permettre aux électriciens d’aborder de nouveaux marchés
La Réglementation bâtiment responsable 2020, qui va engager le secteur de la construction sur la voie du bâtiment à énergie positive (Bepos) et la transition énergétique, avec son objectif facteur 4, vont soutenir un développement massif des énergies renouvelables.
Les qualifications dans les domaines du photovoltaïque et de l’éolien apporteront aux professionnels la maîtrise nécessaire pour mener ces projets innovants.
Atteindre la performance énergétique du Bepos relève en effet d’une réflexion nouvelle sur les problématiques d’autoconsommation, de stockage et de ré-injection d’énergie sur le réseau.
Il n’existe pas de solution unique et les technologies ne peuvent être considérées indépendamment.
En outre, la qualification inculque les bons réflexes du contrôle des installations et d’une assurance à jour autant qu’elle permet de fournir de solides références chantiers.

Il en va de même avec l’installation d’infrastructures de recharge de véhicules électriques (IRVE), dont la mise en œuvre est spécifique à chaque type de projet (installation chez un particulier ou grappe de bornes dans le secteur public).
Là aussi, la qualification est un outil d’accompagnement de cette évolution métier, qui s’inscrit dans le développement de l’éco-mobilité.
Il garantit que l’électricien maîtrise l’incidence de son action sur le réseau et, de façon plus générale, sur l’environnement de son client.
La qualification est également la preuve de ses bonnes pratiques, grâce à de sérieuses références d’installation et le reflet d’une solide formation et expérience dans le domaine des IRVE.
Sur ce point, le programme d’installation de 12 000 bornes d’ici 2018 dans le résidentiel collectif, la convention Advenir semble tracer la voie de ce développement dans les territoires.
Un décret sur l’installation des IRVE est également en passe d’être signé. Gageons que cela ne s’arrêtera pas là.

 
Par Alexandra Del Medico, secrétaire générale de Qualifelec

Filière 3e:
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