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3 Questions à Stéphanie Gay-Torrente, directrice de Pollutec

Stephanie Gay-Torrente

Quels seront les particularités et les temps forts de Pollutec 2018 ?
Stéphanie Gay-Torrente – Cette année, Pollutec fête ses 40 ans ! L’occasion pour nous de nous replonger dans l’histoire de cet événement et des marchés qu’il rassemble. Pour cette édition anniversaire, nous avons édité un livre qui retrace cette histoire au travers d’interviews d’acteurs de ce marché. Cet ouvrage est assez éclairant et permet de comprendre les actualités de la filière ainsi que les perspectives qui s’offriront à nous dans les années à venir. Pour la première fois, nous organisons au cœur du salon un Sommet international des villes et territoires engagés dans une économie circulaire. Cet événement se déroulera sur la journée du 28 novembre. Dans le cadre de la préparation du Sommet, nous avons lancé un appel à manifestation d’intérêt pour recueillir des projets territoriaux en matière d’économie circulaire, nous en avons reçu une cinquantaine du monde entier. Une centaine de représentants de villes et territoires venus du monde entier participeront à cet événement aux côtés des entreprises exposantes et partageront leur vision et leur feuille de route. Des speed datings seront ainsi organisés afin de mettre en relation les porteurs de projets pour les villes et les territoires avec les entreprises pourvoyeuses de solutions.

Quels seront les sujets phares de cette édition ?
S. G.-T. – Cette année, 400 conférences seront organisées et traiteront de l’ensemble des thématiques de Pollutec. Parmi les sujets phares de l’année, deux plénières et un forum porteront sur la pollution de la mer et du littoral. L’objectif sera de comprendre qu’il faut agir sur les activités terrestres pour endiguer la pollution des océans. Ce sujet est transversal et concerne la gestion des déchets, l’assainissement de l’eau et la gestion des risques. Toute la semaine, les sujets des véhicules hors d’usage (VHU) et des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) seront présentés dans des espaces dédiés, baptisés Fabrique VHU et Fabrique DEEE. L’objectif sera de montrer comment les entreprises de recyclage atteignent des taux de valorisation des déchets de l’ordre de 90 % pour ces équipements. Les visiteurs seront également invités à apporter leurs vieux téléphones mobiles. Le sujet des déchets de chantier sera le troisième fil rouge de cette édition, avec la présence et des interventions de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur. Enfin, une journée dédiée à l’emploi sera également organisée le vendredi : le salon Pollutec s’appuie sur un comité d’organisation qui regroupe l’ensemble de nos filières et le sujet de l’emploi a été placé au centre de l’attention. Des écoles seront invitées et les élèves pourront rencontrer les professionnels par le biais de Job Datings.

De quelle manière l’événement évoluera-t-il dans les années à venir ?
S. G.-T. – Le positionnement de Pollutec est très large et touche à l’ensemble des champs liés à l’environnement. Notre objectif sera toujours de répondre aux besoins des professionnels. Nos marchés cibles vivent de réelles évolutions portées par de nouveaux modèles économiques, ce qui influencera progressivement le salon. Pollutec est un salon où la technologie et le numérique sont déjà très présents, et ce depuis de nombreuses années, notamment pour la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets. Nous identifions un sujet nouveau qui prendra rapidement de l’importance : le Low-Tech, ou comment faire mieux avec moins. Dans le monde entier, nous voyons émerger des solutions disruptives, issues de démarches d’innovation frugale, qui font appel à peu de technologies pour fonctionner. Nous remarquons que les départements R&D des grands groupes prennent à bras le corps ce sujet, qui impactera fortement le salon dans les années à venir.

Filière 3e:
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