Du ballast électronique à la lumière connectée

La salle polyvalente d'Ekinox (Bourg en Bresse) est équipée de la toute dernière technologie : les projecteurs ArenaVision LED.

Pour bien comprendre l’évolution des automatismes en matière d’éclairage, et plus particulièrement comment la « lumière connectée » fonctionne, un petit historique de l’évolution des automatismes est nécessaire, à commencer par les auxiliaires d’alimentation, les ballasts.

Les systèmes de commande basiques 

Avec l’électronique sont apparus les premiers automatismes : détecteurs de présence et de luminosité. Ce dernier consiste en un capteur de lumière qui enregistre le niveau d’éclairement du local où il est installé et permet une commande automatique de l’allumage de l’éclairage en fonction de la lumière du jour. Une cellule photoélectrique mesure l’apport de lumière naturelle et module l’éclairage artificiel en conséquence, ce qui permet d’obtenir un éclairement le plus constant possible à l’intérieur des locaux, tout en maintenant les valeurs minimales d’éclairement imposées pour les lieux de travail.

Les détecteurs de présence commandent l’allumage et l’extinction de l’éclairage à partir de la détection d’un rayonnement thermique émis par un corps chaud : le capteur détecte la présence d’une personne par l’émission de chaleur qu’elle dégage. Un signal est envoyé aux luminaires qui s’allument instantanément. Le détecteur assure également l’extinction automatique des locaux dès qu’il n’y a plus personne. Certains systèmes permettent de réaliser un abaissement progressif du niveau d’éclairement, par paliers, jusqu’à un faible niveau  (veilleuse). Aucun interrupteur n’est requis pour réaliser l’allumage. Le détecteur de présence est le seul dispositif de commande.

Les détecteurs consomment de l’énergie électrique en faible quantité, même si la lumière est éteinte, et peuvent être installés dans différents locaux selon leur taux d’occupation.

Les installations sur bus ont beaucoup évolué ces dernières années et les systèmes proposés sont désormais compatibles entre eux. L’éclairage peut être relié au bus des régulateurs CVC (chauffage, ventilation, climatisation). Les régulateurs communiquent via le protocole « ouvert » KNX à bande 868 MHz avec sorties de commande décentralisées, qui est compatible avec le standard EIB. Ceci permet également la réalisation de fonctions communicantes entre les différents équipements de la technique CVC et l’installation électrique.

Le protocole DALI (Digital Addressable Lighting Interface) 

Jusqu’à 60 % des consommations peuvent être économisés grâce à des technologies simples qui répondent aux contraintes de la gestion d’éclairage, en combinant la commande et le réglage de celui-ci en fonction de l’intensité de la lumière naturelle, de la présence de personnes, des horaires… Le protocole « ouvert » DALI, entre un contrôleur et des luminaires, est une de ces technologies. On dit d’un système qu’il est ouvert quand plusieurs produits de fabricants différents et assurant des fonctions complémentaires peuvent être connectés sur un même réseau pour fonctionner entre eux (par exemple, réseau téléphone, USB, Wi-Fi) et cohabiter pour réduire les coûts d’infrastructure. Il permet une gestion optimale de l’éclairage par l’intermédiaire d’un bus appelé ligne DALI. L’allumage, l’extinction et la variation de l’éclairage sont commandés via cette ligne.

Il a été développé et soutenu par différents constructeurs de ballasts électroniques et garantit donc un interfonctionnement complet des matériels à architecture de système ouverte permettant aux utilisateurs de réaliser des systèmes flexibles multiconstructeur évolutifs. Ainsi, les produits de différents fabricants peuvent être intégrés pratiquement sans limites.

L’installation gagne en simplicité et en rentabilité par rapport aux systèmes traditionnels de commutation et de contrôle. La conjugaison d’adressage individuel de ballast et de commutation numérique supprime le câblage vertical. Tous les luminaires d’une pièce sont connectés à l’alimentation non commutée la plus proche et à un seul câble à deux fils provenant du contrôleur d’éclairage. Si l’agencement de la pièce change, l’installation peut être reconfigurée sans que l’on doive intervenir dans le câblage de luminaire.

Le confort au travail dépend des niveaux d’éclairage appropriés disponibles à l’endroit requis et au moment voulu en fonction des tâches et activités spécifiques. Par le biais d’une télécommande infrarouge, l’utilisateur peut commuter ou ajuster l’éclairage, ou encore relancer  des scénarios lumière programmés, quel que soit l’endroit où il se trouve dans la pièce. 

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