Platonium remporte le trophée Récylum

© CNRS, Eric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) – Visuel Alban Perret Platonium
© CNRS, Eric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) – Visuel : Alban Perret

Fête des Lumières, Lyon 2016, hôtel de ville. Cette œuvre immersive, Platonium, signée Eric Michel et Akari-Lisa Ishii, a été produite par le CNRS en partenariat avec l’université Claude-Bernard Lyon 1 et l’université de Lyon, avec la participation de l’ILM, de l’IRCELYON et du CRAL.

Pourquoi Platonium ? Il s’agit d’une évocation à l’allégorie de la caverne, issue de La République, de Platon, qui expose les conditions d’accession de l’homme à la connaissance de la réalité, ainsi que la difficile transmission de cette connaissance. Dans une caverne, des hommes sont enchaînés, ils n’ont jamais vu la lumière du jour. Des choses et d’eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs par un feu allumé derrière eux. L’un d’entre eux est libéré. Il est d’abord ébloui par la lumière. Il souffre de tous les changements et ne parvient pas à percevoir ce que l’on veut lui montrer. Il retourne auprès de ses compagnons, mais ceux-ci, incapables d’imaginer ce qui lui est arrivé, refusent de le croire.
Platonium propose trois voyages en un : le premier est une plongée vertigineuse dans l’infiniment petit et l’infiniment grand ; c’est aussi une oeuvre qui vous transporte d’un espace sombre, foisonnant d’images mystérieuses, vers un autre, très grand, où un puits de lumière monumental joue avec façades et fontaine ; enfin, derrière cette production, se cache une dimension scientifique prodigieuse que chacun peut explorer avant, pendant ou après sa visite sur www.cnrs.fr/platonium.

La fontaine luminescente
Colorée grâce à la fluorescéine, qui doit son nom à la fluorite, l’eau de la fontaine située au fond de la cour émet une lumière verte dont la fluorescence est activée à l’aide d’un dispositif de projecteurs UV. Découverte dans les années 1870 par Adolf Von Baeyer, la fluorescéine se matérialise sous la forme d’une fine poudre organique de couleur orangée. Une fois diluée, cette dernière permet l’illumination de l’eau de la fontaine en une couleur vert fluo. Cette teinte est observable grâce à l’utilisation de spots émettant de la lumière ultra-violette. La fluorescéine contenue dans l’eau absorbe les photons qui excitent les molécules, provoquant le phénomène de luminescence.

© CNRS, Eric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) – Visuel Alban Perret
© CNRS, Eric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) – Visuel : Alban Perret

 

© CNRS, Eric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) – Visuel Alban Perret
© CNRS, Eric Michel, Adagp Paris 2016 et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) – Visuel : Alban Perret

Dépollution par la lumière
Le système de dépollution par photocatalyse utilise les mêmes tissus lumineux que l’installation monumentale de la cour haute. Un prototype occupe la cour basse à la manière d’une sculpture. Le laboratoire a mis au point un photocatalyseur dépolluant et en a imprégné les bandes de tissu. Utilisé aussi bien pour dépolluer l’air que l’eau, ce nouveau dispositif est par exemple capable d’éliminer les gaz de pot d’échappement. Et pour commencer la visite, l’atrium expose sur écrans des images et vidéos toutes issues de laboratoires et sélectionnées pour leur qualité esthétique, immersive et hypnotique, autant que pour les recherches prodigieuses qu’elles évoquent.

La soie au service de l’art
L’oeuvre est une suspension monumentale disposée au centre de la cour haute de l’hôtel de ville. 324 lamelles de tissu luminescent de couleur bleue suspendues à six mètres de haut se reflètent sur un miroir posé au sol. Tandis qu’une lumière magenta habille les façades de la cour. Les bandes luminescentes, résultat d’une technologie mise au point par la société lyonnaise Brochier Technologies, ont été tissées sur les mêmes métiers à tisser que les classiques pièces de soie, mais la fibre utilisée est, elle, totalement révolutionnaire, puisqu’elle combine fibre optique et fibre synthétique.

Eric Michel et Akari-Lisa Ishii (I.C.O.N.) ont gagné le trophée Récylum pour Platonium

Depuis plusieurs années les artistes intègrent une démarche volontaire et éco-responsable dans la création de leurs œuvres . Pour la 6e année consécutive, la ville de Lyon et son partenaire Récylum, éco-organisme agréé, ont organisé ce Trophée afin de valoriser l’équipe artistique qui a su allier créativité, innovation technologique et économie d’énergie.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *