
A l’occasion de ses 200 ans, l’ENSBA fait peau neuve avec un programme de refonte de l’école. La mise en lumière a été confiée à l’agence Les Éclairagistes Associés.
2017, l’École nationale supérieure des beaux arts de Paris fête ses 200 ans ! Dans ce contexte, l’ENSBA a mis en place un ambitieux programme de refonte de l’école : ouverture d’un musée, rénovation et mise en valeur du patrimoine architectural et mise en lumière des façades sur le quai Malaquais, mission pour laquelle LEA (Les Éclairagistes Associés) en a assuré la conception et la réalisation. Ces façades concernent le bâtiment Foch (Palais des Beaux-Arts datant du milieu du XIXe siècle), l’ensemble de la cour du grand Chimay (hôtel parisien classique du XVIIIe siècle), et le Petit hôtel de Chimay qui les relie. La mise en lumière a été inaugurée le 23 février 2017.
Pour une partie de la nuit, les façades de l’école des Beaux Arts sont le cœur électroluminescent du quai Malaquais. Il bât tantôt intensément, tantôt calmement au rythme de ses activités propres et de celui de la ville nocturne. L’école fait signe et fait sens, en direction de lumière inverse, artificielle, vantant l’habileté humaine.
Le concept de construction lumière est simple : c’est de l’intérieur de l’édifice et de l’intense activité créative des ses occupants que vient la lumière : marquage et accentuation de tous les ouvrants, fenêtres et verrières. La construction lumière restitue les formes et les caractères spécifiques des trois architectures de façades.
La Façade Foch
L’éclairage principal d’accentuation des ouvrants redessine les vides des fenêtres, basses et hautes, et de la porte d’entrée principale.

Les trois oculi sont accentués de l’intérieur par trois écrans lumineux. Ce sont les écrans photoniques du bâtiment Foch, qui l’identifient comme le lieu de la représentation des Arts de l’école. C’est un instrument de communication nocturne et un outil pédagogique à la disposition des artistes, enseignants et élèves pour signaler, animer, et à leur manière renouveler, leur présence dans la ville.
Un éclairage complémentaire de face vient rehausser les pleins de l’édifice, depuis les candélabres d’éclairage public du quai (Evesa).
La Façade Petit Chimay
L’éclairage principal d’accentuation des ouvrants redessine les vides des fenêtres, basses et hautes, et des verrières en toiture.

Les deux verrières en toitures sont accentuées depuis l’intérieur des ateliers par un effet de « boîte à lumière » qui, en écho lumineux, éclaire les lucarnes du même niveau. Ce sont les lieux de fabrication des arts de la lumière. Ils sont généreusement rayonnants, dynamiques et vivants, la nuit aussi.
Un éclairage complémentaire de face vient rehausser les pleins de l’édifice, depuis les candélabres d’éclairage public (Evesa).
Le Grand Chimay
La façade sur Quai : l’éclairage principal d’accentuation des ouvrants redessine les vides des fenêtres, basses et hautes.
La cour intérieure : Différemment du quai, ce sont les pleins des façades qui sont ici mis en valeur, depuis le sol en «face de contre plongée», par un traitement lumineux couvrant et homogène, restituant tout le volume de la cour et du bâti et par la même occasion la statuaire existante.
Les quatre lanternes en applique sur les façades nord et sud sont requalifiées et remises en œuvre ; elles assurent un état de veille artistique de la cour.
La grande verrière en toiture nord est accentuée comme celles du petit Chimay : depuis l’intérieur des combles par le même effet de «boîte à lumière» qui, en écho lumineux, éclaire les ateliers à l’étage.