
Ingénieur en électronique et photonique (ENSI Caen), Julien Arnal a commencé sa carrière dans le groupe Philips, division Éclairage. En 2007, il est responsable des grands comptes utilisateurs lampes. Il rejoint alors la société Havells Sylvania où il occupera successivement les fonctions de directeur régional, directeur commercial, puis directeur général France et enfin membre du management exécutif pour l’Europe. Depuis 2014, il est directeur général et gérant de Erco pour la France, le Benelux et les pays d’Afrique francophone.
Quelles sont les actions menées aujourd’hui par le Syndicat de l’éclairage ? Au sein de la filière et vis-à-vis des pouvoirs publics ?
Julien Arnal – Il est clairement établi par le Syndicat de l’éclairage que les enjeux majeurs sont ceux de la rénovation. Ces enjeux ne concernent pas seulement notre industrie : toute la chaîne est concernée, avec en première ligne les utilisateurs de la lumière. Qu’il s’agisse de l’éclairage extérieur public, ou de l’éclairage intérieur des bâtiments, il est aujourd’hui indispensable de moderniser toutes les installations datant d’avant 2000. Cette modernisation est nécessaire pour intégrer les nouvelles technologies qui permettent de bénéficier des économies liées à une baisse de la consommation d’énergie d’une part, et des fonctionnalités avancées de contrôle et de pilotage de la lumière d’autre part.
Avec les pouvoirs publics, nous poursuivons nos échanges afin de sensibiliser l’ensemble des acteurs à ces enjeux, qui doivent nécessairement être pris en compte par la réglementation.
Quelles nouvelles orientations souhaitez-vous apporter au cours de votre mandat de président ?
Julien Arnal – Je tiens à souligner l’excellent travail effectué par Laurent de Bray au cours de son mandat. En tant que membre du Bureau, j’ai pris plaisir à contribuer à cette dynamique d’amélioration de notre représentativité qu’il a mise en place.
Le Syndicat de l’éclairage est la seule organisation nationale qui peut orienter, conseiller et représenter pleinement la profession, tout en préservant les critères de qualité qui caractérisent ses adhérents. Nous devons clairement communiquer cela auprès de toute l’industrie de l’éclairage.
Quels moyens/supports comptez-vous mettre en place pour communiquer sur ces actions ?
Julien Arnal – Le Syndicat de l’éclairage a désormais une certaine maturité dans la manière de mettre en œuvre sa communication, je compte donc prolonger ce qui a été entamé. Nous tiendrons notamment un colloque en octobre 2017 autour de la rénovation de l’éclairage des bâtiments tertiaires : des experts de l’ADEME, du Ceren, de Récylum et RTE viendront témoigner de l’état des installations d’éclairage, et des solutions pour les faire évoluer.
Nous allons continuer à militer pour que le lot éclairage puisse exister dans les appels d’offres, comprenant l’étude, la fourniture, l’installation et la maintenance. Ce lot est d’ailleurs aujourd’hui finançable pour les maitres d’ouvrages privés, y compris sous forme de location pure par des banques : il est primordial de le faire savoir !
Nous maintiendrons enfin notre propre action au niveau européen avec LightingEurope, en particulier sur les sujets des règles d’écoconception, de limitation des substances dangereuses et d’étiquette énergétique.
Paris va accueillir la convention des concepteurs lumière professionnels (PLDC) à l’automne prochain. Comment le Syndicat de l’éclairage s’inscrit-il dans cet événement ?
Julien Arnal – Tous nos adhérents ont régulièrement été informés de cet évènement. C’est une chance qu’il se déroule cette année à Paris : en marge des conférences qui se tiendront au Palais des congrès, des travaux de concepteurs lumière seront exposés toute la semaine dans trois showrooms parisiens qui seront ouverts au public, avec Roger Narboni en maître d’œuvre. Nous réfléchissons à la meilleure approche pour associer notre action à PLDC qui est une opportunité sans égale de parler des valeurs positives de la lumière, associées à ce qui demeure la signature de cette manifestation : la créativité !
Comment l’industrie de l’éclairage évolue-t-elle ?
Julien Arnal – Les solutions offertes par nos adhérents sont au carrefour des usages. En effet la technologie LED, numérique par nature, permet une interaction sans précédent de l’éclairage avec son environnement, dans les bâtiments comme à l’extérieur. Accueillir des startups telles Awox, Kawantech ou NowattLighting est pour le Syndicat de l’éclairage une manière d’asseoir notre légitimité y compris dans les secteurs qui inventent les nouvelles manières de consommer la lumière.
Nous poursuivrons cette dynamique auprès de toute la communauté de la filière éclairage en créant des passerelles d’échanges avec d’autres acteurs transversaux autour du numérique, afin d’enrichir nos réflexions respectives.
À l’issue de l’assemblée générale du Syndicat de l’éclairage, le 16 juin 2017, le conseil d’administration a élu un Bureau composé comme suit :
Président : Julien Arnal, directeur général – gérant de Erco France, Afrique francophone et Benelux
Premier vice-président : Gérard de Longcamp, président de Radian
Vice-présidents
– Laurent Prat, président-directeur général de Sécurlite
– Jean-Marc Vogel, directeur général Europe du Sud de Ledvance
– Lionel Witkowski, président-directeur général de Trilux France
Trésorière : Nathalie Coursière, responsable Affaires publiques pour l’éclairage en Europe de Legrand
Trésorier-adjoint : Sébastien Bonneville, directeur général Europe continentale de Aurora
Le conseil d’administration a nommé Marcel Ragni, président de Ragni, conseiller du président au bureau pour l’éclairage extérieur.
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