Christian Macanda, responsable produit de Citel

Pourquoi le parafoudre ?

LE PARAFOUDRE GERE SA FIN DE VIE

1937
Création de Citel, il y a 80 ans. Fabricant de lampes puis de composants éclateurs à gaz pour la protection des équipements télécom.

À partir des années 1980
Citel produit ses propres parafoudres, basés sur ses composants et étend son marché hors des télécoms et à l’export. Christian Macanda intègre Citel à cette période. Il est expert et membre des organisations de normalisation « parafoudre » françaises (AFNOR) et internationales (CENELEC et CEI)’.

Que pensez-vous des parafoudres à fusible intégré, et en proposez-vous ?
Cette notion s’est imposée au fil des années. C’est une solution intéressante pour l’installateur domestique et petit tertiaire, car elle réduit les temps d’installation et la dimension du dispositif, et elle facilite l’usage pour celui qui ne maîtriserait pas toutes les subtilités de notre métier. Dans le grand tertiaire ou l’industriel, l’usage est un peu moins intéressant car les installateurs sont mieux préparés. Prochainement, nous lançons nos premiers parafoudres type 2 à fusible intégré. En cas de défaillance, le parafoudre se déconnecte, soit par son déconnecteur thermique, soit par son fusible, et signale l’anomalie par une indication visuelle qui vire du vert au rouge, comme l’impose la norme. Il peut éventuellement aussi « télésignaler » la défaillance. Le fusible, le déconnecteur thermique et les éléments de protection sont dans un système débrochable, il suffit donc d’ôter la cartouche pour la remplacer et « réactiver » le parafoudre.

Nous sommes leader sur le marché français,

avec une gamme dédiée LED

Citel semble très bien placé sur les parafoudres pour éclairage LED. Pourquoi cette spécialité ?

Nous avons pris la problématique très en amont, il y a six ans, à la demande de fabricants nord-américains, qui nous ont remonté des défaillances de LED sur le terrain. Nous avons proposé des solutions, y compris en Europe et en Asie, notre gamme s’est construite rapidement. Il n’y a pas de spécificité en termes de technologie pure ; ce qui est dédié, c’est l’ergonomie, l’installation et la fonctionnalité. En particulier la gestion de fin de vie, différente, puisque les parafoudres sont placés à des endroits peu accessibles pour une vérification visuelle de leur état. En cas de défaillance, donc, on déconnecte la ligne, il n’y a plus d’éclairage, pour que l’exploitant se rende compte qu’il doit intervenir. En tant que PME, nous sommes aussi très réactifs pour lancer rapidement des développements particuliers. Et puis, il faut bien le dire, ce marché est rude au niveau économique.  Les prix doivent être adaptés… ce qui rend ce marché difficle pour certains de nos concurrents.

Protégez-vous également les réseaux de données VDI ?

Oui, nous possédons une gamme historique très large qui couvrent tous les réseaux. Par exemple, nous développons des parafoudres pour PoE (Power over Ethernet), utilisés sur les caméras de vidéosurveillance. Pour les parafoudres VDI, nous avons suivi le sens de l’histoire, avec l’ajout d’un indicateur de fonctionnement sur certaines gammes, même si la norme ne l’imposait pas car généralement le « mode de défaut » des parafoudres VDI est le court-circuit : dans ce cas, la transmission de données est coupée et signale ainsi le nécessaire remplacement. Je voudrais d’ailleurs en profiter pour balayer une idée reçue au sujet du parafoudre. Souvent, il est un peu perçu comme un fusible, qui ne fonctionne qu’une fois. Et le fait que nous parlions beaucoup de signalisation de défaillance accrédite cette idée. Dans les faits, le taux de défaillance est quasiment nul ! La plupart des parafoudres VDI de CITEL supportent 20 000 ampères en impulsionnel sans se détruire. Le souci, ce serait plutôt le câble situé en amont…

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