PcVue est l’éditeur d’une plateforme de supervision qui permet de contrôler, gérer et analyser les informations des infrastructures et du bâtiment. Au-delà du pilotage énergétique, la plateforme PcVue s’ouvre à de nouveaux services pour englober l’ensemble des nouvelles prérogatives du bâtiment. Alexandre Gontier revient sur le potentiel offert par le décret BACS et présente les fonctionnalités intégrées dans PcVue pour aller au-delà de la réglementation.
Comment accueillez-vous la mise à jour du décret BACS, qui concerne aujourd’hui les bâtiments dotés de systèmes techniques d’une puissance totale de 70 kW ?
Alexandre Gontier – Cette mise à jour élargit considérablement le champ des bâtiments impactés, en intégrant l’ensemble des bâtiments tertiaires de 1 000 m². Elle introduit de nouveaux défis, liés au confort et aux services, à travers l’optimisation énergétique. Les petits bâtiments sont très rarement équipés de gestion technique du bâtiment (GTB). L’évolution des technologies de pilotage des grands bâtiments peut être mise à profit dans les plus petites surfaces.
Comment le marché s’organise-t-il pour répondre à l’ensemble des demandes et proposer des solutions techniques adaptées aux caractéristiques de chaque bâtiment ?
A. G. – C’est un défi indéniable. Les dernières échéances sont prévues pour 2027, ce qui est très court. Il faut donc aller vite, notamment pour former les équipes. Il faut des solutions simples à mettre en œuvre, adaptables à l’existant, évolutives, le tout avec une interface unique pour l’ensemble des utilisateurs. Pour les parcs tertiaires diffus, il faut centraliser les informations et éviter les sous-systèmes avec une multitude d’interfaces. Enfin, la donnée présentée à l’utilisateur doit être pertinente et utile. Selon une étude de 2015 de l’Ademe, 60 % des GTB ne sont pas ou sont mal exploitées. Il est essentiel de simplifier les systèmes et de délivrer les bonnes informations au bon utilisateur, pour lui permettre de prendre les bonnes décisions.
Les économies d’énergie sont aujourd’hui le cheval de bataille du gouvernement, à travers l’acte 2 de son plan de sobriété énergétique. Quels sont les enjeux dans le bâtiment ?
A. G. – Le bâtiment est un élément de la ville dans la chaîne énergétique. Son optimisation énergétique rend service à la ville, tout comme sa production d’énergie ou le stockage dans les batteries des véhicules électriques. La loi LOM (loi d’orientation des mobilités) impose la multiplication des points de charge au bâtiment et la loi sur le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience vise à couvrir les toits de panneaux solaires. Ces nouveaux lots techniques se greffent au bâtiment. Il faut mettre en œuvre des systèmes intelligents pour gérer les balances de charges. Les solutions installées aujourd’hui doivent tenir compte de l’existant et être évolutives, pour répondre aux besoins de 2050.
Pouvez-vous présenter les fonctionnalités de PcVue visant à réduire les consommations d’énergie au sein des bâtiments et répondre aux exigences du décret BACS ?
A. G. – La plateforme PcVue permet d’aller plus loin que le décret BACS et d’atteindre une classe A ou B, pour bénéficier de subventions. Avec la solution logicielle SnapVue, l’utilisateur peut créer des applicatifs dans PcVue sans compétences informatiques, à l’aide d’une technologie « No code ». Elle permet aux intervenants d’échanger des informations texte et photos en lien direct avec des outils de messagerie et de pousser les paramètres de services et de confort, notamment la charge du véhicule électrique, la gestion de salles, les événements particuliers. Il s’agit d’un assistant digital qui couvre tous les lots et les acteurs. Nous avons également enrichi PcVue de fonctionnalités liées à la charge des véhicules, avec l’intégration du protocole OCPP dédié aux IRVE, pour faire de la charge intelligente et aider à l’exploitation et la maintenance. PcVue se connecte nativement à la plateforme Advenir, ce qui donne accès à des subventions. Enfin, nous avons développé des bibliothèques pour gérer les panneaux solaires et leur interdépendance avec les bornes de recharge.
Propos recueillis par Alexandre Arène
