Interview : Laurent Bataille, président du comité stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques »

Laurent Bataille Président du comité stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques ». © DR

Alors que la transition énergétique s’impose comme un impératif stratégique, la France cherche à conjuguer souveraineté industrielle, décarbonation et compétitivité. Pour répondre à ce triple défi, le comité stratégique de filière (CSF) « Nouveaux systèmes énergétiques », en lien étroit avec l’État, les industriels et les organisations syndicales, structure les priorités autour de trois piliers : la production d’énergies renouvelables, le stockage et les technologies de décarbonation comme l’hydrogène ou le captage-stockage du CO₂. Avec des feuilles de route coconstruites avec ses différentes parties prenantes, des projets structurants comme la plateforme Je-decarbone, le CSF s’attache à transformer la transition énergétique en moteur de la réindustrialisation française. Laurent Bataille, président du comité stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques » décrypte les priorités industrielles de la France, les leviers de compétitivité et revient sur les enjeux de souveraineté énergétique et les transformations profondes à l’œuvre dans le tissu industriel français.

Pouvez-vous présenter le CSF « Nouveaux systèmes énergétiques » ?
Laurent Bataille –
Le comité stratégique de filière « Nouveaux systèmes énergétiques » réunit l’État, les industriels et les organisations syndicales pour faire de la transition énergétique une opportunité de réindustrialiser la France. C’est une alliance opérationnelle et structurée autour d’une gouvernance tripartite qui garantit l’équilibre entre ambition industrielle, transition écologique et cohésion sociale. C’est une organisation tournée vers l’action.

Nos travaux s’organisent autour de 23 groupes technologiques, transversaux sur les problématiques de réindustrialisation (compétitivité, juste concurrence, compétences, recherche…) et orientés décarbonation des usages (industrie, bâtiment, aviation…). Plus de 1 500 contributeurs – PME, grands groupes, chercheurs, acteurs publics, syndicats – y participent activement.

Créée en 2018 sous l’impulsion de l’État et d’EDF, Engie, TotalEnergies et Schneider Electric, le CSF Nouveaux systèmes énergétiques réunit aujourd’hui plus de 80 industriels de toute taille et la plupart des associations de l’énergie autour des enjeux industriels des énergies renouvelables (y compris la chaleur, souvent sous-estimée), des technologies de stockage, et en particulier les batteries, de la flexibilité et des solutions de décarbonation telles que l’hydrogène ou le captage-séquestration du CO₂.

Le contrat stratégique de filière, signé entre l’État, les industriels et les organisations syndicales formalise nos engagements communs. Il fixe des objectifs concrets, appuyés sur des projets structurants – comme les gigafactories de batteries – et des moyens puissants comme France 2030, la loi Industrie verte, ou encore le crédit d’impôt C3IV.

« Ma priorité : mettre en place les conditions pour favoriser le développement et la fabrication en France des équipements jugés stratégiques et définir les technologies sur lesquelles concentrer nos actions. »

Conformément aux statuts, vous reprenez le poste de coprésident, occupé jusqu’ici par Sylvie Jéhanno (Dalkia – Groupe EDF), et codirigez le CSF avec Stéphane Michel de TotalEnergies. Quelles sont les nouvelles orientations que prendra cette gouvernance ?
Laurent Bataille – Ma priorité : mettre en place les conditions pour favoriser le développement et la fabrication en France des équipements jugés stratégiques et définir les technologies sur lesquelles concentrer nos actions.

Concrètement, le contrat stratégique de filière, notre feuille de route 2025-2027, a été signé en février dernier à Bercy par Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et l’Énergie, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, la filière et les organisations syndicales. Ce contrat constitue le socle de notre action en lien avec l’État. Il est le cadre de référence pour créer en France et en Europe un environnement attractif pour les industriels de la transition énergétique. Ce troisième contrat stratégique de filière a introduit trois nouveaux sujets : la chaleur renouvelable, la flexibilité, condition d’un système énergétique décarboné et résilient, et les carburants d’aviation durables (SAF), levier indispensable de décarbonation du transport aérien.

Si, à la création du CSF, l’importance de l’industrie dans les équilibres énergétiques et économiques du pays était un sujet au second plan, il est devenu aujourd’hui une évidence pour tous. Mais il faut garder une approche lucide : tout relocaliser est irréaliste et inefficace. Le véritable enjeu est d’identifier les technologies critiques sur lesquelles concentrer nos efforts. Les dépendances existeront toujours. Ce qui compte, c’est de les maîtriser et de les choisir. C’est un exercice stratégique, de long terme, qui requiert de la maturité dans les décisions et une vision collective. C’est une priorité claire pour les travaux du CSF.

Dans un contexte géopolitique instable et complexe, la filière doit apprendre à être plus adaptable. Ce n’est pas simple, car dans l’énergie, les choix d’investissements mobilisent des capitaux importants et ont un impact sur le long terme. Malgré tout, cette adaptabilité est aujourd’hui indispensable, pour adapter nos feuilles de route, intégrer de nouvelles technologies, sécuriser nos chaînes d’approvisionnement en s’assurant de la maîtrise des maillons essentiels.

Pour finir, la grande diversité des membres du CSF constitue un atout pour mieux analyser les défis auxquels nous sommes confrontés et trouver les moyens d’y répondre au moindre coût et dans les meilleurs délais. En tant que coprésident du CSF, je veillerai à tirer au mieux parti de cette diversité en engageant des dialogues approfondis et constructifs avec chacun. J’accorde bien évidemment une place particulière aux équipementiers, qui sont un maillon essentiel de la filière.

Quels sont les enjeux en France ? Quelle est votre vision sur le tissu industriel français ?
Laurent Bataille – Je pense que l’industrie est un peu à la croisée des chemins. Il y a eu en France des vagues successives de désindustrialisation, puis ce cycle a été rompu il y a quelques années avec de vrais investissements dans des nouvelles usines, entre autres des gigafactories, mais pas seulement. A l’heure des droits de douane incertains et des perspectives économiques dégradées, il y a un réel risque de revenir à la situation initiale, c’est un point de bascule. Je ne crois pas que ce soit une fatalité, mais nous allons devoir faire bouger les lignes sur des sujets structurels. Il faut assurer aux industriels des conditions d’opération qui garantissent leur compétitivité et protéger nos propres intérêts intelligemment.

Nous avons intérêt à le faire, car l’industrie est fondamentale pour notre économie. Elle est source d’innovation, surtout en France. Elle est également source de solutions pour la lutte contre le changement climatique et elle crée beaucoup d’emplois au travers des écosystèmes. Quand une usine va bien, ses fournisseurs vont bien, les intégrateurs vont bien, les entreprises de services qui travaillent avec elle vont bien. Ce tissu industriel est fondamental pour la santé de notre économie.

Comment le CSF Nouveaux systèmes énergétiques peut-il contribuer à créer les conditions pour favoriser le développement de l’industrie ?
Laurent Bataille –
Le CSF Nouveaux systèmes énergétiques a pour objectif de favoriser le développement de l’industrie en œuvrant à la visibilité et au déploiement des offres de décarbonation et d’efficacité énergétique, notamment avec Je-decarbone. Il travaille à la fois à sensibiliser largement les industriels aux solutions d’efficacité énergétique et d’électrification, mais aussi à leur permettre de les adopter pour améliorer leur impact et leur performance. Dans le même temps, les Nouveaux systèmes énergétiques coopèrent avec l’État sur la décarbonation des secteurs les plus émissifs en contribuant à l’élaboration des plans stratégiques sur l’hydrogène, le CCUS, la décarbonation de la chaleur… Ces technologies sont essentielles pour décarboner les 50 sites qui représentent 50 % des émissions du secteur industriel et qui se concentrent en partie sur quelques grandes plaques géographiques. Les enjeux de renforcement des réseaux électriques autour de ces plaques sont naturellement essentiels. Avec l’État, le CSF travaille à intégrer pleinement dans ces plans stratégiques, au-delà du déploiement des technologies, la question de la maîtrise et la production des technologies H2, CCUS, PAC… en Europe.

En effet, le CSF travaille spécifiquement sur les conditions pour que l’industrie de la transition énergétique se développe en France et en Europe. Notre secteur plus que n’importe quel autre révèle à quel point nous sommes passés d’une course à l’innovation à une course intégrant également le déploiement industriel massif. L’innovation reste essentielle mais ne peut suffire. Le CSF a travaillé à cette prise de conscience et à l’évolution du soutien pour qu’il ne se limite plus uniquement à l’innovation. La question des modèles de financements publics et privés est essentielle et appelle des priorités et des choix éclairés sur des technologies et des maillons clairement identifiés. Par ailleurs, depuis sa création, le CSF œuvre avec l’État à établir au niveau français comme européen des conditions permettant aux acteurs européens de se positionner dans une concurrence internationale équilibrée, avec une réciprocité dans l’accès aux marchés. Les lignes commencent à bouger au niveau européen avec le Net-Zero Industry Act. L’industrie a impérativement besoin d’un système in fine simple, compétitif et cohérent. C’est ce à quoi travaille le CSF avec l’État et l’Europe. J’aimerais finir sur un point important : un des éléments non négligeables dans l’ensemble de la démarche est naturellement l’approche filière et le développement de la confiance entre les acteurs indépendamment de leur taille. Il est essentiel de jouer collectif localement et à l’international.

« En se préoccupant de leurs process et de leur consommation de ressources, les entreprises enclenchent des dynamiques qui vont bien au-delà de la seule réduction des émissions. Elles deviennent plus attractives, plus innovantes, plus résilientes. »

L’électrification et la décarbonation de l’industrie sont-elles des leviers de réindustrialisation et de renforcement de la souveraineté industrielle ?
Laurent Bataille –
Les enjeux de décarbonation, compétitivité et souveraineté sont étroitement liés. Qui dit décarbonation dit, d’abord, transition énergétique. Prenons l’exemple de l’efficacité énergétique : optimiser sa consommation d’énergie, c’est à la fois maîtriser sa facture, être moins impacté par les variations de prix et réduire son impact environnemental. Électrifier, c’est remplacer des énergies fossiles majoritairement importées par une électricité qui, en France, est disponible, souveraine et décarbonée.

Et puis, il y a un volet, souvent sous-estimé : les externalités positives d’une démarche de décarbonation. En se préoccupant de leurs process et de leur consommation de ressources, les entreprises enclenchent des dynamiques qui vont bien au-delà de la seule réduction des émissions. Elles deviennent plus attractives, plus innovantes, plus résilientes.

Le contexte géopolitique constitue-t-il une crainte pour les industriels français ? Si oui, pourquoi ?
Laurent Bataille – Il m’est difficile de répondre de façon tranchée, car je ne dispose pas de données précises sur le ressenti global des industriels. Mais l’incertitude est rarement favorable aux investissements. En revanche, certains signaux publics sont intéressants à observer. Par exemple, l’État a poursuivi en 2025 son engagement en faveur de la décarbonation industrielle : plusieurs appels d’offres ont été lancés, la stratégie nationale sur l’hydrogène a été mise à jour en conservant toute sa dimension industrielle. Cela montre une continuité des politiques publiques malgré les tensions internationales.

Le contexte géopolitique entraîne une réflexion stratégique à l’échelle européenne, en lien notamment avec la politique industrielle américaine (IRA), les mécanismes d’ajustement carbone aux frontières, les dispositifs de financement européens et les conditions de déploiement des nouvelles technologies. En parallèle, certaines actions de décarbonation restent pleinement pertinentes, voire prioritaires, quel que soit le contexte. Je pense notamment à l’efficacité énergétique, qui permet aux entreprises de réduire leur consommation et donc leur dépendance. Ce sont des démarches « sans regret », qui conservent tout leur sens dans un environnement incertain.

La performance énergétique est présentée comme un premier levier de décarbonation important. Comment améliorer la performance énergétique des sites industriels ?
Laurent Bataille – Améliorer la performance énergétique d’un site industriel, c’est un peu comme à la maison : éteindre la lumière, maîtriser la température du radiateur… Des gestes simples, qu’il faut automatiser pour que l’impact soit significatif et durable.

Justement, il existe tout un ensemble d’équipements et de technologies permettant d’optimiser la consommation d’énergie : digitalisation, capteurs intelligents, pilotage automatisé de l’énergie, gestion technique des bâtiments (GTB ou BACS)… Ce sont des leviers essentiels. Un exemple très concret : la chasse aux fuites sur les compresseurs d’air, qui est souvent négligée, mais représente un gisement d’économies considérable.

Dans le programme Je-decarbone, nous avons justement élaboré une liste de 40 gestes simples, une véritable check-list que chaque site industriel peut utiliser pour s’autoévaluer. Parmi les questions clés : Ai-je installé des variateurs de vitesse sur mes moteurs ? Ai-je identifié et réparé les fuites d’air comprimé ? Mon système de chauffage est-il piloté intelligemment ? Ces gestes demandent peu d’investissements financiers, même s’ils mobilisent du temps humain et de la rigueur. Mais ils sont accessibles à tous, quels que soient la taille ou le secteur de l’entreprise. C’est un message important : la performance énergétique est à la portée de tous.

Quels sont les travaux du CSF Nouveaux systèmes énergétiques pour favoriser la performance énergétique ?
Laurent Bataille – Le principal levier du CSF Nouveaux systèmes énergétiques en matière de performance énergétique réside dans Je-decarbone. Cette plateforme numérique et physique vise à faciliter la mise en relation entre les industriels qui souhaitent se décarboner et les offreurs de solutions (équipement, conseil et finance).

Aujourd’hui, Je-decarbone ce sont plus de 1 000 solutions référencées, 7 000 utilisateurs sur la plateforme numérique, plus de 5 000 rendez-vous BtoB, de nombreuses rencontres organisées partout en France, un large réseau de partenaires publics et privés.

À travers des décryptages techniques et des témoignages d’industriels, Je-decarbone permet de partager avec les acteurs industriels les principaux enjeux de la décarbonation, il met ainsi particulièrement en valeur l’importance de la performance énergétique et de l’électrification.

« pour que l’industrie française fonctionne, il faut qu’elle soit capable d’exporter, de s’appuyer sur un marché européen plus intégré et de bénéficier d’une compétitivité sur les coûts qui requiert aussi une stratégie de volume. »

La France était jusqu’ici un pays d’accueil attractif pour les industriels étrangers. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Laurent Bataille –
La France a de nombreux atouts, dont son offre d’électricité décarbonée et la démarche qu’elle a mise en place autour de la décarbonation industrielle. De fait, de nombreux gros projets ont été annoncés ces trois dernières années, et les programmes d’attractivité comme Choose France, sont intéressants. Ma conviction est que pour que l’industrie française fonctionne, il faut qu’elle soit capable d’exporter, de s’appuyer sur un marché européen plus intégré et de bénéficier d’une compétitivité sur les coûts qui requiert aussi une stratégie de volume. Ces usines, qui optimiseront leur process, ont une chance de réussir.

C’est exactement le parti pris que nous avons eu chez Schneider Electric avec l’investissement de 110 millions d’euros dans trois usines françaises annoncé cette année à Choose France. Nous allons agrandir et renforcer nos usines pour servir le marché européen et répondre concrètement à la demande en solutions de gestion de l’énergie pour les réseaux électriques, le nucléaire et les centres de données en Europe.

Comment voyez-vous le sujet des compétences pour la transition énergétique ?
Laurent Bataille – Il est important de rappeler que les compétences nécessaires pour concevoir et produire les systèmes de la transition énergétique ne sont pas fondamentalement nouvelles : électronique, mécanique, chimie, matériaux… Ce sont les briques enseignées dans les formations techniques ou à l’université. Ce qui change, ce sont les produits. La transition énergétique induit une forte croissance des besoins en compétences liées à l’électrification (moteur électrique, PAC…).

Mais un biais s’est installé dans l’imaginaire collectif. Lorsque l’on parle d’« industrie verte », on a tendance à croire qu’il s’agit de métiers totalement nouveaux.  Or, ce n’est pas le cas. On a besoin d’électroniciens de puissance, de techniciens, de soudeurs, de chauffagistes, de chefs de projet…

Comment le CSF adresse ces enjeux ?
Laurent Bataille La première mission des Nouveaux systèmes énergétiques est de rendre visibles les métiers de la transition énergétique. C’est tout le sens de la création du Label des métiers de la transition énergétique, que nous avons mis en place avec l’Éducation nationale, l’Onisep et en partenariat avec les acteurs du secteur. Ce label identifie aujourd’hui 70 métiers du CAP au bac + 3, dont les formations mènent à des emplois dans la transition énergétique, qu’il s’agisse de la géothermie, des pompes à chaleur, des batteries ou d’autres domaines. Nous œuvrons à ce que ce label soit visible et utilisé par les industriels et des acteurs comme France Travail. L’enjeu : permettre aux jeunes et professionnels en reconversion de mieux s’orienter et s’investir dans la transition.

De nouvelles formations sont toutefois nécessaires pour répondre à l’émergence de certains métiers. Grâce à France 2030, 2 milliards d’euros ont été mobilisés, toutes filières confondues, pour créer de nouvelles formations en lien étroit avec les conseils régionaux et les industriels.

Enfin, pour que tout cela fonctionne, il faut intervenir très tôt, dès l’école, avant que les représentations ne se figent. Il est essentiel de faire découvrir l’industrie aux enfants quand ils sont encore curieux, ouverts, et qu’ils ne se sont pas encore enfermés dans des idées préconçues. C’est un chantier que nous menons aussi au sein du Conseil national de l’industrie (CNI), de manière collective entre filières, car on ne peut pas se contenter de déplacer les talents d’un secteur à l’autre : l’enjeu, c’est d’élargir le vivier, pas de se battre entre filières pour les mêmes profils.

Quels sont les travaux prioritaires du CSF pour les mois à venir ?
Laurent Bataille – Nous travaillerons naturellement à la mise en œuvre de notre contrat de filière avec une attention particulière sur les enjeux de compétitivité, en mettant l’accent sur la simplification, l’accélération des procédures administratives ainsi que sur la recherche d’une concurrence équitable avec nos compétiteurs internationaux. Nos travaux devront bien évidemment s’adapter au fur et à mesure que se dessinent les nouvelles orientations européennes induites par le Clean Industrial Deal.

Je me félicite de la prochaine signature d’un complément au contrat stratégique de filière dédié aux carburants d’aviation durables. Cette signature, qui aura lieu à l’occasion du Salon du Bourget, est un jalon important sur un sujet stratégique pour l’industrie.

Je n’insisterai jamais assez sur les enjeux de cybersécurité. Avec la montée en puissance de l’industrie numérique, cette question devient incontournable. Ce sujet, comme l’efficacité énergétique, concerne toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Le CSF Nouveaux systèmes énergétiques a œuvré avec l’État à la mise en place d’un accompagnement dédié aux ETI-PME de l’énergie et opéré par Bpifrance qui, jusqu’à présent, soutenait la phase de diagnostic et sera élargi d’ici à l’été au soutien des actions de protection. Je ne peux que vous encourager à y avoir recours rapidement.

Propos recueillis par Alexandre Arène