Urgo inaugure son nouveau datacenter près de Dijon

Couloir dans le centre de données de la salle des serveurs. © wirestock on Freepik

Les Laboratoires Urgo ont renforcé leur ancrage numérique local en inaugurant, ce 27 juin 2025, leur nouvelle infrastructure de serveurs au sein du datacenter DTiX Datacenters. Urgo garantit ainsi sa conformité avec le droit français et le droit européen, dans une démarche de numérisation vertueuse et souveraine.

« Une étape décisive pour la transformation numérique du groupe » : c’est ainsi que Tristan Le Lous, président du groupe Urgo, a commenté l’inauguration, ce 27 juin 2025, du nouveau datacenter du groupe, près de Dijon (Côte-d’Or). Cet équipement permet aux 4 000 collaborateurs de la société pharmaceutique, en France et dans le monde, d’accéder en toute sûreté aux applications et données, y compris les informations médicales les plus sensibles.

Urgo choisit DTiX, un hébergeur local, pour gérer l’ensemble de ses données
En inaugurant le datacenter, Tristan Le Lous a salué le soutien de Dijon Métropole à ce projet clé pour le tissu entrepreneurial local, en présence de son président François Rebsamen, également ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation ; Nathalie Koenders, Maire de Dijon, et François Patriat, sénateur étaient également présents pour l’événement. Dijon Métropole a en effet déployé le réseau de fibres optiques qui interconnecte les différents sites d’Urgo dans l’agglomération, dont son siège social, à Chenôve, et ce nouvel équipement.

Pour cette étape cruciale de sa révolution numérique, la société pharmaceutique s’est associée à DTiX, un hébergeur bourguignon et de droit français. Fondée et dirigée par l’entrepreneur chevronné Jean-Michel Lefaure, cette pépite hexagonale dispose déjà de deux datacenters en Bourgogne-Franche-Comté, et devrait en ouvrir quatre autres, afin d’assurer un maillage plus fin du territoire.

Vers une décentralisation des datacenters
La France accuse un certain retard dans son équipement en datacenters, que le pays semble déterminé à combler, avec 100 milliards d’euros d’investissement récemment annoncés. Pour s’inscrire dans cette dynamique, les laboratoires Urgo ont fait le choix vertueux d’un équipement local, situé à proximité directe de ses principaux centres informatiques, assurant une latence minimale pour le traitement en temps réel.

À l’échelle nationale, cette décentralisation des datacenters est également bénéfique. Adoptée par un nombre croissant d’organisations, elle permet de soulager les réseaux électriques en Île-de-France et dans la métropole marseillaise, où se concentre la majorité des centres de données français. Ces infrastructures de proximité contribuent aussi à la résilience numérique hexagonale, en offrant une réactivité plus forte en cas d’incident, notamment pour les plus petites structures.

En s’installant près de Dijon, Urgo soutient également son propre écosystème territorial, notamment DTiX, un acteur solidement implanté en région, générant des emplois et des retombées économiques locales.

Un hébergeur français pour garantir la souveraineté et la sécurité des données
DTiX est par ailleurs une entreprise française, de droit français et européen : ce statut garantit la souveraineté et la sécurité des données sensibles traitées par Urgo, via une conformité stricte au RGPD et aux normes françaises de protection des données, parmi les plus exigeantes au monde.

Choisir un fournisseur souverain pour héberger des informations de santé les protège contre toute ingérence étrangère, notamment contre les lois extraterritoriales comme le Cloud Act américain. Cette législation autorise en effet les autorités des États-Unis à accéder, dans le cadre d’une enquête fédérale, à l’ensemble des données hébergées par une société américaine, y compris celles stockées sur le sol européen. Les tensions géopolitiques actuelles entre l’Union européenne et les États-Unis mettent en évidence que, pour assurer la protection des données sensibles, il faut éviter de les confier aux géants américains du cloud (AWS, Microsoft et Google).

Vers une maîtrise environnementale des données d’Urgo
La démarche d’Urgo est également vertueuse d’un point de vue environnemental : les datacenters de DTiX répondent à la norme ISO 14001 relative à l’optimisation énergétique et ont signé l’exigeant « Code européen de conduite pour l’efficacité énergétique dans les datacenters ». La société pharmaceutique pourrait aussi s’inscrire, à terme, dans la veine des datacenters producteurs d’énergie, qui valorisent la chaleur qu’ils émettent pour d’autres usages. Cette dynamique incarne l’engagement d’Urgo sur les enjeux énergétiques : le groupe utilise, par exemple, la géothermie pour la production de chaleur et de froid de son entrepôt logistique d’Ouges. Ils ont d’ailleurs déjà réduit de 20% leur consommation électrique pour les datacenters du Groupe depuis leur installation chez DTiX.

En inscrivant sa transformation numérique dans un cadre local et souverain, Urgo renforce ainsi la sécurité, la résilience et l’exigence environnementale de son traitement des données sensibles. Profondément ancrée dans son territoire de la Côte-d’Or, la société pharmaceutique concilie ainsi excellence technologique à court terme et pratiques vertueuses sur le temps long.