O. Guérin, Wago : « Le marché est en attente de solutions simples à déployer et à maintenir, afin de garantir le confort des occupants et un retour sur investissement. »

Olivier Guérin, chef de produit Automation, Wago

Wago, spécialiste mondial de la connectique et de l’automatisation, accompagne la transition énergétique du bâtiment en proposant des solutions adaptées aux nouvelles obligations réglementaires, avec en ligne de mire les sites existants et/ou occupés. Olivier Guérin, chef de produit Automation, revient sur l’impact des décrets tertiaire et BACS sur le marché de la GTB, présente la solution Wago Room Controllers mise en avant au salon IBS, et soulève la problématique de la perception souvent négative des usagers sur la GTB et les leviers permettant d’y remédier, pour concilier confort des occupants et performance énergétique.

Constatez-vous une accélération des demandes de vos clients pour installer des solutions de gestion du bâtiment ?
Olivier Guérin –
Effectivement, la mise en place du décret tertiaire, qui fixe l’obligation de résultats, et plus récemment du décret BACS, qui détermine le moyen d’y parvenir, crée une forte dynamique pour les applications de GTB sur le marché de la rénovation. La contrainte réglementaire ainsi que les économies d’énergie attendues pour réduire la facture poussent les propriétaires à investir en mettant en œuvre des solutions de gestion qu’ils souhaitent performantes et pérennes. Le constat de la profession aujourd’hui est que le parc immobilier est loin d’être suffisamment équipé, et que les GTB existantes sont souvent peu exploitées, voire non opérationnelles. Le marché est donc en attente de solutions simples à déployer et à maintenir, afin de garantir le confort des occupants et un retour sur investissement.

Quelle solution présentez-vous sur le salon IBS ?
O. G. –
Nous allons principalement mettre en avant notre offre Wago Room Controllers, qui répond parfaitement à la fois aux exigences du décret BACS et aux contraintes des sites existants, y compris en sites occupés. Cette solution, qui intègre des technologies innovantes comme le CPL G3 (courant porteur en ligne), a été conçue pour être mise en œuvre en toute simplicité, en évitant le déploiement d’un nouveau réseau propre à la GTB. La connectique précâblée accélère le raccordement sur site et réduit le risque d’erreur pour l’installateur. Ces contrôleurs multimétiers prennent en charge tous types d’équipements terminaux CVC (ventilo-convecteurs, plafonds rayonnants, poutres climatiques…), le pilotage de luminaires en DALI, la gestion de volets roulants, stores ou brise-soleil orientables, et gère le renouvellement d’air. L’exploitant garde le contrôle du système et il est en mesure d’assurer le recloisonnement dynamique des espaces directement sur le produit, à l’aide de son smartphone ou via la supervision. Le système peut donc suivre les évolutions fonctionnelles du bâtiment au cours de son cycle de vie. On obtient ainsi une solution polyvalente pour équiper le parc immobilier existant et répondre au besoin des propriétaires et exploitants.

Pourquoi la GTB est-elle parfois mal perçue par les occupants, et comment rétablir la confiance autour de son usage ?
O. G. –
La GTB est trop souvent mal perçue par l’occupant, notamment lorsqu’elle apporte un inconfort thermique ou visuel. Les raisons sont variées : défaut de conception, complexité du système, configuration inadaptée à l’usage des locaux, maintenance non suivie. On estime que près de la moitié des GTB installées ne sont pas pleinement fonctionnelles. S’ensuit une réaction de l’occupant qui veut reprendre la main sur son confort, en « trompant » la GTB, par exemple en déplaçant les sondes, en ouvrant des fenêtres en période de chauffe, en fermant des bouches de soufflage, ou en allumant un chauffage d’appoint…, avec des conséquences désastreuses sur la performance énergétique. Pourtant, l’objectif d’une GTB au sens du décret BACS est de concilier le confort et la santé des occupants avec les objectifs d’économies d’énergie. La solution Wago Room Controllers va dans ce sens.