« Nous concevons des solutions qui répondent déjà à la législation de 2020 »

Par Olivier Rieffel, expert IBT chez Crestron France Aujourd’hui, l’ensemble des technologies d’un bâtiment intelligent représente un réseau cohérent de fonctions reliées par des solutions opérationnelles de pilotage, de contrôle à distance et de maintenance. Cela concerne la gestion des ouvrants, des occultants, de la température, de l’éclairage, des systèmes de sécurité et de contrôle […]

Par Olivier Rieffel, expert IBT chez Crestron France

Aujourd’hui, l’ensemble des technologies d’un bâtiment intelligent représente un réseau cohérent de fonctions reliées par des solutions opérationnelles de pilotage, de contrôle à distance et de maintenance. Cela concerne la gestion des ouvrants, des occultants, de la température, de l’éclairage, des systèmes de sécurité et de contrôle d »accès, des fluides, de la circulation de l’air et même des systèmes de communication audiovisuelle. Sur le terrain, nous avons pour habitude de présenter nos fondamentaux métier suivant deux axes : la réalité et les objectifs. Il convient désormais d’en ajouter un troisième : la prévention des futures réglementations. Ces trois axes méritent un développement et surtout, suivant l’analyse actuelle du marché, s’inscrivent dans un mouvement technologique singulier également intéressant à présenter.

Lorsqu’on doit penser à l’intelligence d’un bâtiment, un premier constat s’impose : aucun bâtiment n’est identique eu égard à sa situation, les usages de ses occupants, son âge et son usure. A ce stade, abordons un préalable sous forme de question : parle-t-on d’existant ou de neuf ? Dans le premier cas une inspection complète des équipements est nécessaire ; dans le second cas, l’essentiel est avant tout d’avoir une vision holistique du bâtiment en construction et de bien insister sur l’importance de penser le degré d’intelligence le plus tôt possible dans le développement du projet, afin d’optimiser la compatibilité entre les technologies choisies, voire de se ménager des marges de manœuvre comme de procéder à des remplacements pertinents, afin d’atteindre les objectifs fixés dans les meilleures conditions.

 

Ces objectifs sont de plusieurs niveaux. En premier lieu, l’estimation des coûts, non seulement sur la modernisation du bâtiment mais aussi sa gestion sur différentes périodes, marque un jalon incontournable. Par ailleurs, les clients se positionnent par rapport à des tendances et des besoins repérés dans leur marché, par exemple pour la modernisation des salles de réunion dans le secteur hôtelier. Suivant les clients, des postes de coût peuvent primer sur d’autres, les usages vont fortement conditionner les priorités et il n’est bien sûr pas simple de savoir comment ceux-ci sont susceptibles d’évoluer à moyen terme, d’où la nécessité d’avoir des installations modulables, évolutives et d’emblée compatibles avec un maximum de protocoles.

 

Nous observons un renforcement au niveau européen, notamment sous l’impulsion conjuguée des allemands et des hollandais, de la législation dans  le domaine de la gestion technique des bâtiments. La France n’est bien évidemment pas en reste avec notamment les efforts conséquents produits dans le mouvement du Grenelle de l’environnement, efforts qui ne faiblissent pas. Il est de notre responsabilité de faire bénéficier nos clients de notre expérience paneuropéenne en matière de législation et, dès lors, de les conseiller non seulement au niveau des exigences actuelles mais également des tendances fortes qui sont exprimées tant en local qu’à l’international. La gestion énergétique est un enjeu central dans la compétitivité des entreprises et elle est déjà un argument qui pèse dans la concurrence entre états. Nous assistons au développement d’une véritable Business Intelligence qui couple la performance du bâtiment, la productivité et le bien-être des utilisateurs. Aujourd’hui, un bâtiment intelligent bien conçu est déjà armé pour répondre aux normes à l’horizon 2020.

 

L’importance de ces trois axes fondamentaux est amplifiée par l’évolution positive des technologies. Désormais, il est non seulement possible de collecter, analyser et dresser des projections de données, mais un bâtiment intelligent peut se voir doter de la capacité de s’auto-adapter aux conditions naturelles ainsi qu’à l’évolution des usages, pour peu qu’on lui en donne la latitude. Concrètement, là où jusqu’à présent l’intégrateur domoticien est capable de définir un éventail de scénarios approfondis pour atteindre des objectifs prédéfinis, calendaires et saisonniers, il peut aussi mettre en place un système auto-adaptatif qui non seulement renseigne sur des évolutions d’usage (par exemples l’occupation d’un espace ou des changements d’horaires dans la circulation des personnes) mais les intègre progressivement pour créer de nouveaux scénarios et les appliquer. Cela ne signifie pas que le logisticien n’a plus de contrôle, cela signifie au contraire que celui-ci peut avoir une lecture en temps réel des évolutions et valider ou non les réponses proposées. Dans tous les cas de figure, l’intelligence du bâtiment est aussi une manière de soutenir des valeurs citoyennes, constructives et dynamiques et cela rejoint pleinement la philosophie de notre société et de ses équipes.

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