Rénovation. Le bâtiment intelligent est-il une clé majeure de la réussite de la transition énergétique ?

Aujourd’hui les projections sont sans appel : d’ici 2030, la demande mondiale d’énergie devrait doubler (source : AIE 2007). Dans le même temps, l’Europe, et la France plus particulièrement, ont pris l’engagement de diviser par quatre leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050. Cet objectif très ambitieux que constitue ce « facteur 4 » est au centre de toute vision à long terme en matière de politique énergétique.

Avec près de 43% de l’énergie finale totale consommée annuellement, le secteur du bâtiment, est le plus gros consommateur français d’énergie parmi tous les secteurs économiques. Les défis de ce secteur sont nombreux mais convergent tous dans le même sens : réduire les consommations d’énergie et les émissions de CO2.

Partant de ce constat, Didier Hervé, Vice-président Eco- business chez Schneider Electric France, et Jean Bergougnoux, Président de l’association Equilibre des Energies (Eden), ont présenté, lors de l’atelier-débat du 28 novembre 2013 organisé par Eden, 6 axes prioritaires pour mettre en œuvre l’efficacité énergétique des bâtiments (en gardant comme objectifs le facteur 4) et faire de la transition énergétique un facteur de croissance, de mieux vivre et de compétitivité.
1. Réunir et fédérer professionnels, industriels, pouvoirs publics et consommateurs
2. Consommer mieux et moins en développant l’efficacité énergétique des bâtiments
3. Privilégier les énergies « peu carbonées »
4. Mettre en place une politique énergétique cohérente et inscrite dans le long terme
5. Privilégier l’innovation technologique
6. Se donner les moyens de développer les nouvelles filières d’excellence

1. Réunir et fédérer professionnels, industriels, pouvoirs publics et consommateurs

Nous sommes aujourd’hui face à un tournant important de notre rapport à l’énergie qui n’est plus à considérer comme un acquis mais comme un bien, couteux, à économiser et à valoriser. Pour accompagner cette prise de conscience et mener des politiques énergétiques en cohérence avec nos objectifs de facteur 4, il est nécessaire que tous les protagonistes travaillent de concert côte à côte. Nous en sommes au commencement d’une révolution que l’on pourrait comparer à celle qui a eu lieu pour la voiture…
« C’est la raison pour laquelle Schneider Electric a rejoint l’association Equilibre des Energies, explique Didier Hervé. Ses initiatives pour réunir industriels, professionnels, politiques et décideurs et faciliter un débat constructif sur la transition énergétique en prenant en considération toutes ses facettes, précarité énergétique, rénovation thermique, rénovation énergétique, efficacité énergétique… nous semblent primordiales pour faire évoluer les comportements et accompagner le consommateur à s’approprier ces problématiques complexes. Nous imaginons aisément autour d’une même table, entreprises, professionnels du Bâtiment, Pouvoirs publics et consommateurs pour prendre les décisions les plus pertinentes pour les décennies à venir en tenant compte des enjeux auxquels nous devons impérativement répondre, notamment, la baisse des émissions de CO2».

2. Premier levier pour maîtriser les émissions de CO2 ; consommer mieux et moins en développant l’efficacité énergétique des bâtiments

Le kwh le moins cher et le moins polluant est celui qui n’est pas consommé ! L’efficacité énergétique est un puissant levier qui permet à tous les bâtiments, dans tous les secteurs, privés comme publics, entreprises comme particuliers, bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels de faire mieux avec moins de ressources. Nombre de bâtiments sont de véritables « passoires » énergétiques et, bien souvent, ils sont inoccupés à 50% du temps. Schneider Electric développe des solutions pour gérer efficacement l’ensemble des installations d’un bâtiment, quel que soit le type d’énergie. Ces solutions permettent de réaliser jusqu’à 30% d’économie sur les consommations énergétiques, avec un retour sur investissement de moins de 5 ans, tout en conservant le niveau de confort des occupants, voire en l’améliorant. Au-delà de ces aspects, cette baisse des consommations est synonyme de réduction d’émission de CO2.
Ce pilotage intelligent du bâtiment s’intègre dans un triptyque énergétique, dont les 3 leviers sont complémentaires et peuvent être mises en œuvre sans ordre de priorité :
 L’efficacité énergétique passive qui concerne l’enveloppe du bâti. Elle évite les déperditions en renforçant la performance thermique du bâtiment (isolation, parois vitrées…).
 L’efficacité énergétique active qui cible l’exploitation et l’optimisation des flux énergétiques via l’utilisation d’appareils performants et le pilotage intelligent du bâtiment (systèmes de mesure, de contrôle et de régulation).
 La sensibilisation des utilisateurs à leur empreinte environnementale et la formation des professionnels entraînent une baisse immédiate des consommations par une prise de conscience et de petits changements dans leurs habitudes.

Pour Schneider Electric, l’efficacité énergétique active constitue la solution qui présente le plus d’avantages dans la rénovation:
 l’investissement nécessaire est relativement faible en comparaison aux travaux lourds sur le bâti lui-même,
 le retour sur investissement est très court, dès 3 ans (7 ans sur la moyenne du parc – source Gimelec),
 les technologies d’efficacité énergétique active permettent de contrôler – au plus près des usages et en temps réel – les zones et équipements du bâtiment et, de réaliser ainsi une économie de plus de 20% des consommations énergétiques.

Pour optimiser la gestion de l’énergie, Schneider Electric « fait parler » tous les systèmes d’une même voix : distribution électrique, informatique, gestion de l’éclairage, supervision des fonctions chauffage, ventilation, climatisation, monitoring sûreté… Toutes les énergies et tous les systèmes se partagent la même architecture et sont pilotés par une supervision commune. Aujourd’hui, les nouvelles technologies de l’énergie font converger le monde de l’énergie avec celui du numérique. Elles permettent, au niveau du bâtiment, de créer un dialogue intelligent entre l’enveloppe, ses équipements, ses usagers et son environnement.

3. Deuxième levier, complémentaire du premier, privilégier l’utilisation d’énergies « peu carbonées »

La maîtrise des émissions de CO2, dues aux usages de l’énergie, est aujourd’hui le principal enjeu des politiques énergétiques des différents pays de l’Union européenne. Compte tenu de la croissance des besoins d’énergie des pays aujourd’hui les moins favorisés, les pays les plus industrialisés doivent nécessairement être en première ligne dans ce combat. Si l’efficacité énergétique semble la façon la plus simple, la plus rapide et la plus efficiente pour réduire nos consommations d’énergie et nos émissions de gaz à effet de serre, un deuxième levier reste non moins essentiel : c’est l’utilisation d’énergies « peu carbonées » chaque fois que cela est techniquement possible et économiquement pertinent.
A cet égard, l’électricité offre des solutions intéressantes tant dans la construction neuve (pompe à chaleur, chauffe-eau thermodynamique, radiateur finement régulé) que dans la rénovation de l’habitat existant (systèmes biénergies). Mais il est clair que ces solutions électriques n’ont d’intérêt au regard de la maitrise des émissions de CO2 que si les kWh électriques mis en œuvre restent faiblement carbonés.
Maintenir les émissions de CO2 du système de production de l’électricité à un niveau aussi faible que possible, quelle que soit la part du nucléaire dans le « mix électrique », comporte donc deux enjeux intimement liés : constituer, comme c’est le cas aujourd’hui, un secteur faiblement émetteur de gaz à effet de serre au sein de l’économie nationale d’une part, offrir une alternative « décarbonée » aux énergies fossiles dans le neuf ou dans l’existant, d’autre part; ceci passant bien-sûr par le développement des énergies intermittentes, éoliennes et photovoltaïques notamment.

4. Mettre en place une politique énergétique cohérente et inscrite dans le long terme
Schneider Electric, comme Eden, en appellent à plus de cohérence dans les décisions politiques et les réglementations.

Philippe Christophe, Président de Synerciel, souligne que la profession manque de visibilité à long terme sur la réglementation. Pour l’électricien ou le poseur de fenêtres, ça fait 20 ans qu’on change de règlementation or artisans et PME n’ont pas le temps ou la trésorerie pour nous former. « Comment contraindre à une visibilité sur la réglementation à 20 ou 30 ans afin que personne ne puisse modifier, le temps que l’on puisse se former, sécuriser et rentabiliser nos investissements ? « .
Didier Hervé partage la nécessité de s’inscrire dans le long terme. Il cite en exemple le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) qui intégrait à son origine l’efficacité énergétique active et passive. Or dans le projet de loi 2014, d’un coup de rabot, pour des raisons d’économies budgétaires, l’efficacité énergétique active des bâtiments n’était plus prise en compte. Il est important de rester cohérent et de ne pas prendre en otage le consommateur final, tout comme les professionnels, par les différents remaniements de la politique environnementale. L’exemple du photovoltaïque est un exemple que nous devrions sans cesse nous remémorer pour éviter de reproduire les mêmes erreurs ! Alors que l’efficacité énergétique active et passive sont complémentaires, et que tout le monde s’accorde sur ce point, pourquoi sortir du projet de loi 2014 l’efficacité énergétique active ? L’une, l’efficacité énergétique passive, serait vertueuse car donnant droit à des crédits d’impôt, tandis que l’autre serait optionnelle car non recommandée ?

Le message est totalement contre-productif, en totale contradiction avec la réalité d’autant que si l’efficacité énergétique passive est entrée dans la culture, à grand renfort de communication et de soutien depuis les années 70, nous sommes en pleine évangélisation pour ce qui concerne l’efficacité énergétique active aussi bien auprès des professionnels que des utilisateurs finaux. Il faut en effet se doter des moyens de construire un plan d’actions global où les différentes briques permettant de répondre à nos objectifs sont intégrées les unes aux autres en garantissant une stratégie industrielle dans le long terme.
Dans le même ordre d’idée, Eden s’interroge sur le paradoxe qu’instaure la RT2012 qui marque une rupture profonde par rapport aux évolutions passées. En divisant par trois l’exigence réglementaire de consommation maximale d’énergie par m2, exprimée en énergie primaire, elle exclut, par les coûts, les solutions électriques de chauffage par effet Joule, pénalisées par le coefficient de conversion conventionnel de 2,58 appliqué au kWh électrique. Ceci alors même qu’il est clair qu’à l’horizon 2020, compte tenu des meilleures performances du bâti de cette époque, ces solutions seront le moyen le plus souple et le plus économique pour couvrir, dans le cas d’un logement de taille moyenne, les 10-15 kWh/m² x an de consommation de chauffage, soit autant que les besoins actuels d’éclairage, par exemple. Le marché alerté dès 2008 par des labels énergétiques rédigés en énergie primaire, a déjà largement anticipé cette évolution. Ainsi dans le collectif neuf, selon BatiEtude, la part des logements dont le chauffage des locaux et de l’eau chaude sanitaire est assuré par de l’électricité, est passée de 70 % en 2008 à 20 % en 2012. Une évolution similaire est en cours pour les maisons individuelles groupées chaque fois qu’elles sont implantées en zone desservie en gaz. La RT2012 fait donc du gaz, chaque fois qu’il est présent, la référence pour le chauffage du logement neuf grâce à l’institution d’un unique critère de performance, l’énergie primaire. Or, c’est, en fait, le seul qui lui donne un avantage, vis-à-vis d’une alternative électrique bien pensée.
Il est grand temps de mettre en cohérence les réglementations actuelles en matière d’usage des énergies dans le bâtiment avec les impératifs de la transition énergétique. Il est temps de se donner les moyens réglementaires et économiques de mettre en œuvre la mixité énergétique prônée par la quasi-totalité des acteurs et encourager la complémentarité des solutions d’avenir.

5. Privilégier l’innovation et encourager le déploiement de solutions technologiques éprouvées

Les solutions technologiques existent et sont d’ores et déjà opérationnelles. Schneider Electric dispose dès maintenant des moyens de « consommer moins et mieux l’énergie » à des prix très abordables. Par exemple l’application WISER, une solution d’efficacité énergétique active, innovante nomade et accessible Développée par Schneider Electric, cette solution domotique nomade (sans fil) permet aux propriétaires, mais aussi aux locataires, aux bâtiments classés, puisqu’aucuns travaux sur la bâti ne sont nécessaires, d’économiser jusqu’à 15% sur ses factures d’énergie pour le prix d’un ordinateur, soit 1500€ pour un logement de 80 à 100m². Wiser est un système « Plug&Play » qui s’installe en moins d’une journée (temps standard) « sans martyriser le bâti » permettant de piloter sa maison de n’importe où via son smartphone, sa tablette ou son ordinateur. Une solution accessible au plus grand nombre qui concilie confort et économies d’énergie :
 Régulation de chauffage (Mesures de température sur 5 pièces)
 Régulation d’éclairage
 Affichage en temps réel des données
 Reporting accessible sur tablette ou smartphone
L’innovation se retrouve également dans les chaudières biénergie et les appareils de chauffage électrique fixes. Ces appareils répondent à des normes sévères qui garantissent leurs performances et leur efficacité. En 30 ans, ces appareils ont fait des progrès considérables (panneaux rayonnants, chaleur douce, intelligence embarquée, capteurs de présence, domotique, …). La principale innovation réside dans la réduction des cycles de chauffe afin de conserver la température de confort souhaité en diminuant la consommation d’énergie !
Les appareils d’aujourd’hui consomment en moyenne de 25 à 45 % d’électricité en moins que les appareils de l’ancienne génération (convecteurs mécaniques), tout en assurant un niveau de confort bien supérieur!
Un projet en cours consistant à intégrer dans le pilotage des équipements thermiques les prévisions météorologiques permettront dans un futur proche de lutter contre les pointes de consommation en permettant de lisser progressivement les hausses de consommations et de garder un confort constant au sein du bâtiment… Et ce toujours en réalisant de substantielles économies à la fois financières mais aussi en émissions de CO2.

6. Se donner les moyens de développer les nouvelles filières d’excellence

Le guichet unique est une très bonne idée. Mais il est important de ne pas confondre vitesse et précipitation. Aujourd’hui est-on sûr de pouvoir répondre aux citoyens sans les décevoir ? La mise en place du Guichet unique nécessite de l’accompagnement et de la formation. La réglementation reste trop floue et seul le code de la Construction est utilisé alors que le Code de l’énergie devient obsolète. Selon Didier Hervé, les pouvoirs publics doivent proposer des dispositifs incitatifs pour le consommateur afin d’appuyer la réflexion et la mutation globale des industriels et professionnels du Bâtiment (Baisse du taux d’assurance ou de la taxe foncière pour celui qui valorise son logement?).
Il est important de souligner qu’aujourd’hui, on parle beaucoup de ce que va coûter la transition énergétique mais, on parle moins de la création de valeur de cette transition alors qu’une politique agressive d’économie d’énergie, à travers notamment les solutions d’efficacité énergétique active, permettrait notamment :
 la création de 60 000 emplois pérennes, non délocalisables, pour la seule filière éco- électrique ;
 près de 6 Milliards d’euros d’économie d’importation d’énergie fossile* ;
 Près de 4 Milliards d’euros d’économie de coût de production d’électricité* ;
 32 millions de tonnes de réduction de carbone* et 1,5 Milliard d’euros d’économies potentielles si l’on ne considère que les bâtiments publics et le logement social* * données GIMELEC
C’est pourquoi Schneider Electric accompagne depuis de nombreuses années les évolutions des métiers de l’énergie. Le Groupe, membre de la commission «les métiers du développement durable» du GIMELEC, a ouvert deux centres de formation grâce auxquels plus de 10 000 formations sont dispensées chaque année. Schneider Electric a contribué à la formation de 300 professeurs aux nouvelles technologies en lien avec l’efficacité énergétique, et plus de 5 000 professionnels de la filière management de l’énergie ont été formés à travers ses programmes éducatifs. Schneider Electric agit au niveau de la formation continue mais aussi initiale. Il faut en effet sans cesse adapter les contenus des formations pour faire face aux nouveaux enjeux. Des diplômes ont été rénovés, et de nouvelles licences, BTS ou diplômes d’ingénieur ont été créés. A chaque rénovation de diplôme dans les filières technologiques et de l’industrie, Schneider Electric participe aux commissions établies par l’Education avec laquelle elle entretient des relations étroites depuis plus de 40 ans. Une structure spéciale lui est dédiée au sein du Groupe.

En conclusion, pour Didier Hervé et Jean Bergougnoux, les nouvelles technologies de l’énergie permettent de consommer moins et mieux l’énergie via l’efficacité énergétique active. Grâce à la convergence des secteurs du numérique et de l’énergie, ces nouvelles technologies permettent de responsabiliser l’utilisateur et de lui donner les moyens de piloter et de contrôler sa consommation énergétique. Elles permettent également la modulation énergétique, c’est-à-dire l’effacement des pointes de consommation et la consommation en creux. Les émissions de co2 baisseront fortement par la simple diminution mécanique des consommations d’énergies, favorisée par ces technologies. Le co2 baissera encore plus en favorisant la consommation des énergies faibles en carbone, quelle que soit l’origine nucléaire d’hier et via les énergies renouvelables de demain.

La mise en œuvre de ces solutions garantit enfin la création d’activité et de plusieurs milliers d’emplois non délocalisables dans la recherche, la conception, le déploiement et le suivi de ces technologies. Et ce, d’autant plus rapidement qu’il s’agit d’une filière existante et déjà structurée.

A propos de Schneider Electric
Spécialiste mondial de la gestion de l’énergie, présent dans plus de 100 pays, Schneider Electric offre des solutions intégrées pour de nombreux segments de marchés. Le Groupe bénéficie d’une position de leader sur ceux des Régies et Infrastructures, Industries & Constructeurs de machines, des Bâtiments non- résidentiels, des Centres de données et Réseaux ainsi que du Résidentiel. Mobilisés pour rendre l’énergie sûre, fiable, efficace, productive et propre, ses plus de 140 000 collaborateurs ont réalisé 24 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 en s’engageant auprès des individus et des organisations afin de les aider à tirer le meilleur de leur énergie. www.schneider-electric.com/fr

A propos d’Equilibre des Energies (EdEn)
Equilibre des Energies (EdEn) regroupe énergéticiens, industriels, constructeurs et promoteurs de logements, organismes de logement social, associations de consommateurs. Elle milite en faveur de l’utilisation rationnelle des énergies dans les bâtiments à usage résidentiel et tertiaire et donc pour un juste équilibre entre les énergies dans le bâtiment.A l’heure de la montée en puissance des énergies renouvelables, ce juste équilibre défendu par EdEn passe par la reconnaissance et la prise en compte des solutions les plus innovantes qu’offre le vecteur électrique. www.equilibredesenergies.org/ & twitter.com/equili_energies

Contacts presse
Bertrand Dussauge Nathalie Laurent Directeur Communication Attachée de presse bd@equilibredesenergies.org nlaurent@nklconseil.com

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