Etudes sur l’efficacité énergétique : pouvons-nous parler de maîtrise de l’énergie ?

L’observatoire de l’éco-responsabilité du tertiaire a permis d’élaborer une étude précise de l’évolution énergétique grâce à l’enquête annuelle menée en partenariat avec le Fond Social Européen (FSE). Distribuée électroniquement et mise en ligne sur le site de Riposte Verte durant le mois de janvier 2010, l’étude comptabilise un total de 760 réponses (dont 531 complètes et validées).
Pour l’année 2013, 841 réponses ont été obtenues.

Le Bilan 2010 

Approvisionnement énergétique : 

EDF est aujourd’hui un acteur majeur en fournisseur énergétique. En effet, 80% des acteurs tertiaires interrogés affirment être fournis par cette entreprise. Il en résulte que seul 10% de l’énergie fournie est issue des énergies renouvelables et que très peu connaissent leur consommation énergétique car seuls 40% font une analyse régulière des factures énergétiques.

Les équipements :

Pour choisir une politique énergétique pertinente, il faut connaître ses équipements. En 2010, 60% des acteurs tertiaires n’ont jamais passé en revue l’éclairement de zone de travail, mais il existe une forte croissance de lampe à basse consommation d’énergie.
Cependant, le facteur majeur de haute consommation d’énergie demeure le chauffage qui n’est pas assez régulé dans plus de la moitié des cas.
Le point positif reste les imprimantes réseaux qui émettent moins de déchets que plusieurs imprimantes individuelles.

Consignes de la direction

L’utilisation de ces équipements peuvent néanmoins parfois causer problème : Si l’imprimante est majoritairement mise en veille entre deux utilisations, elle reste souvent allumée la nuit, ce qui représente un total de 60%.
Les chauffages aussi ne sont pas régulés.
Quant à l’éclairage, 70% des dirigeants du tertiaire ne donnent aucune consigne  aux employés quant à la gestion de la lumière.

Pratiques individuelles :

Les pratiques individuelles au sein de l’entreprise tendent cependant à s’améliorer. Par exemple, Trois salariés sur quatre affirment adapter leur éclairage à la Variation de la lumière naturelle et dégager le radiateur de leur bureau. De plus, durant la pause déjeuner, la majorité des équipements ne sont pas mis en veille ce qui représente 20% d’imprimantes individuelles et 90% d’unités centrales.

Le Bilan 2013

Un approvisionnement en énergie qui reste marginale :

L’énergie dans les bureaux reste majoritairement issue d’EDF (77%) mais a également un autre fournisseur qui est GRDF (28%). L’énergie renouvelable reste marginale puisqu’elle représente 9%, bien que l’augmentation qu’elle ai connu reste considérable.

L’éclairage est toujours aussi peu traité :

Les connaissances sur les équipements sont toujours aussi faibles ce qui ne permet pas d’élaborer une politique énergétique pertinente.
Le taux d’équipement en lampes économiques reste stable et les consignes d’utilisation données par la direction n’arrivent qu’à une personne sur deux.

Un chauffage plus économique :

Concernant le chauffage, les 2/3 des individus répondant à notre enquête n’ont reçus aucunes consignes spécifiques. Mais, grâce à des thermostats programmables, 69% des sociétés régulent les radiateurs contre 54% qui déclarent le réguler manuellement.

Des matériaux pas assez exploités :

Une analyse dans les bureaux montre que pour sept unités centrales utilisées un seul boîtier réseau est installé. Or, c’est ce boîtier réseau qui permet d’économiser de l’énergie.
Néanmoins, il est possible de constater une augmentation de 40% des ordinateurs portables, plus économique que les ordinateurs fixes.
Quant aux imprimantes, ils étaient, en 2010, 96% des acteurs du secteur tertiaire à en avoir une collective via le réseau interne.

Cette enquête révèle qu’il existe une certaine amélioration en qualité de fournisseurs d’énergie et d’équipement de matériel mais que la prise de conscience de l’importance de l’économie énergétique n’a pas assez pris d’ampleur au sein des entreprises d’où le manque de consignes et de mesures internes pour apprendre à gérer l’énergie. La frontière entre 2010 et 2013 est fine, et il faut davantage la creuser en sensibilisant les individus.

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