Pour la première fois en France, la production d’énergies renouvelables a dépassé la production d’énergie thermique. Lors du premier semestre 2014, 4,7 % du mix énergétique français provenaient d’énergie thermique alors que les énergies renouvelables en produisaient 5,7 %.
Cette année en France, une baisse de la consommation d’énergie a été observée sur le premier semestre. Cette baisse s’explique par une météo douce, les appareils de climatisation étant moins sollicités. La baisse de la consommation a permis de diminuer la part de l’énergie thermique (gaz, charbon, fioul) dans le mix énergétique. Au premier semestre 2013, les énergies thermiques produisaient 8,7 % de l’énergie française contre 4,7 % au premier semestre 2014. Quant aux énergies renouvelables, elles produisaient 4,5 % du mix énergétique français au premier semestre 2013 contre 5,7 % au premier semestre 2014. « Le recours à la production thermique pâtit tout à la fois de la météo clémente, d’un recul de la consommation d’électricité et d’une forte production d’origine renouvelable » témoigne pour Le Figaro Hervé Mignon de RTE (Réseau de transport d’électricité).
Une marge de production de 9 000 MW
La production d’énergie nucléaire est en hausse grâce à une amélioration de la maintenance. Le nucléaire a connu ce semestre son meilleur résultat depuis 2011 : 79 % du mix énergétique. La production thermique continue de décroitre cet été; la consommation électrique étant deux fois moins importante en période estivale. La plupart des centrales thermiques sont mises à l’arrêt, mais elles tiendront un rôle important en cas d’hiver rigoureux en répondant aux besoins d’ajustement de la production électrique. Les moyens de production énergétique français ont la capacité de répondre à la demande même en cas de canicule cet été. L’Hexagone dispose d’une marge de 9 000 MW. Cette dernière serait suffisante pour alimenter le réseau en cas de scénario extrême qui verrait la température être 7 degrés au dessus de la normale et la consommation électrique augmenter de 3 500 MW. Sa production étant excédentaire, la France sera en mesure d’exporter de l’électricité tout l’été.