Green Business : et si la France jouait vraiment sa carte ?

Le week-end dernier se tenait à Paris le Sommet mondial des régions pour le climat organisé en partenariat avec le R20 Regions of Climate Action. Réunissant des représentants de régions, de gouvernement locaux et d’ONG, ce sommet se donne comme objectif de faire pression sur les Etats en manifestant clairement l’importance prise par les régions, en qualité d’entités politiques et économiques, dans la lutte contre le changement climatique.

Dans une allusion au célèbre film Terminator, le parrain de cette édition, Arnold Schwarzenegger, a expliqué que si nous ne faisons rien, c’est « un scénario plus inquiétant que celui de n’importe quel film » qui nous attend.

Tout le monde en est conscient mais c’est la traduction de l’effort écologique dans l’économie que notre société peine à concrétiser.

Ainsi, s’il ne fallait retenir qu’une chose de cette l’intervention de l’ancien gouverneur de Californie, c’est le potentiel économique que représente l’écologie.

Le célèbre orateur a souligné combien les politiques menées en Californie avaient contribué à développer l’économie en l’espace de 10 ans, alors même que les lobbys industriels d’alors annonçaient, alarmistes, un impact négatif sur le tissu économique.

De fait, il est grand temps de percevoir, en Europe et en France en particulier, le potentiel économique positif de la transition énergétique.

Secteur en forte croissance, l’efficacité énergétique est en première ligne de ce changement économique. En faisant appel à une main d’œuvre locale, à des matériaux produits en France et à des technologies développée dans nos écoles et universités, ce domaine d’activité participe au renouveau de l’activité économique locale et régionale.

De plus, cette démarche améliore le bâti existant et tend à le valoriser sur le long terme, ce qui est tout bénéfice pour les communautés locales et les régions.

Enfin, cette filière d’avenir s’appuie sur un secteur dans lequel l’industrie française est à la pointe. Avec des sociétés comme Schneider, Rexel, Legrand, Saint-Gobain, ou encore le poids lourd EDF qui s’apprête à mettre en place Linky (un outil de gestion efficace de l’énergie), la France à la capacité de prendre une avance décisive sur ses concurrents. En développant rapidement son marché intérieur avec une réglementation et une fiscalité incitative, la France pourrait, d’ici quelques années, aborder le marché européen avec une expérience et une expertise enviée.

La France a les moyens technologiques et humains d’être un leader économique de ce nouveau marché « vert« . Investissons dans les villes intelligentes de demain, dans les véhicules électriques, dans le stockage d’électricité ou dans la gestion active de nos bâtiments. Modifions la législation et adaptons la fiscalité.

C’est un mouvement global qui réclame de grands et rapides changements avec à la clé, pour qui saura être précurseur, un marché extrêmement rémunérateur, du plan local au plan mondial.

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