Dossier : Éclairage des musées

rijksmuseum, Amsterdam, Pays-Bas Architectes : Cruz y Ortiz Arquitectos (principaux), Van Hoogevest Erchitecten (rénovation), Wilmotte et Associés (intérieur) Conception lumière : Arup Lighting (Lumière du jour), Beersnielsen (œuvres) réalisation du projet éclairage : Philips Lighting - © Philips Lighting. Photo Corné Clemens & John Geven Studio's

Il y a 222 ans, les musées ouvraient leurs portes au public, et livraient par là même leurs œuvres à tous les risques, en particulier celui de la détérioration. S’est alors posée la question de leur protection, contre le froid, la chaleur, et bien entendu la lumière, pourtant indispensable à leur découverte. Qu’elle soit naturelle ou artificielle, la lumière peut aujourd’hui être contrôlée, donc maîtrisée ; tout d’abord via des dispositifs qui laisseront pénétrer les rayons du soleil mais en les détournant, des sources sans ultraviolet ni infrarouge, des luminaires équipés de cadreurs et enfin grâce à une gestion de plus en plus sophistiquée de l’éclairage naturel. Alors, lighting or not lighting ? Ce n’est peut-être pas là, la question…

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Réalisation : Louvre Lens

Maître d’ouvrage : Région Nord-Pas-de-Calais
Architecte : Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, SANAA, Tokyo Concept muséographique : Studio Adrien Gardère
Paysagiste : Catherine Mosbach
Conception éclairage muséographique et réglages : ACL Alexis Coussement
Bureau d’études : Arup, Londres
Solution éclairage : Erco

© ERCO - Photo Iwan Baan
© ERCO – Photo Iwan Baan

Concevoir un musée de cette envergure (Prix d’architecture de l’Équerre d’argent 2013) dans une région industrielle économiquement affaiblie était un signal fort pour la renaissance d’un ensemble minier autrefois florissant. Fondé sur un hall principal de 125 m de long et de 25 m de large, le bâtiment traduit un concept d’exposition innovant qui rompt avec les habitudes. Xavier Dectot, conservateur, historien d’art, directeur du musée, explique le parti pris de renoncer à toutes les règles de présentation classiques, par régions, époques ou techniques : « Au lieu de séparer les œuvres, nous les avons rassemblées dans la Galerie du Temps, où leur exposition suit un ordre chronologique, de l’an 3 500 av. J.-C. jusqu’en 1850 ». Rien n’est accroché au mur, les œuvres sont présentées au centre de l’espace. « De cette façon, les visiteurs peuvent s’étaler et aller partout », commente Adrien Gardère, muséographe. Dans ce concept muséographique, l’éclairage joue un rôle particulier, en combinant les lumières naturelle et artificielle qu’oriente un plafond rythmé. Afin de contrôler les larges apports et les variations de lumière du jour, le bureau d’études Arup a mis au point un système qui met en œuvre des stores empêchant les rayons du soleil d’être trop intrusifs et un éclairage artificiel LED qui permet de bénéficier d’un éclairement constant. Le recours à la lumière naturelle et à l’éclairage LED a réduit en outre les dépenses d’énergie et donné lieu à de nouvelles solutions de commande de l’éclairage, parfaitement adaptées. Ainsi, il

© ERCO - Photo Iwan Baan
© ERCO – Photo Iwan Baan

est possible de modifier la luminosité des projecteurs à LED Optec d’Erco sans compromettre la qualité de leur lumière ni produire d’artefact perturbateur. « Ces projecteurs sont conçus pour mettre en valeur les œuvres en leur donnant du relief et en les rendant vivantes. En effet, le faisceau aux contours nets circonscrit l’objet exactement, sans éclairer l’environnement », explique Jean-Michel Trouïs, directeur général Erco France.

« Lumières en presqu’île », Michel Colle, peintre à Kervalet

Musée des Marais Salants, Batz-sur-Mer (44)

© Michel Colle. Collection musée des Marais Salants - Cap-Atlantique
© Michel Colle. Collection musée des Marais Salants – Cap-Atlantique

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