Un barrage à Kandadji

Source: afd.fr

Le Niger se lance dans la construction d’un grand barrage sur le fleuve éponyme. Objectif du projet, assurer l’autosuffisance électrique du pays.

Le secteur de l’énergie au Niger

S’agissant d’énergie, le Niger est plus souvent cité pour ses ressources en uranium nécessaire à la production d’énergie nucléaire, ressources exploitées principalement par Areva. Mais c’est ici d’un projet de génération d’hydroélectricité qu’il s’agit, dans un pays où la génération nationale d’électricité se limite pour l’heure à environ 39,5 GWh, produits par la Société nigérienne d’électricité (ou Nigelec), et où seulement 10% de la population est connectée.

Le barrage de Kandadji

Le projet a été initié en 2008 mais les travaux n’avaient commencé qu’en mai 2011, sous la supervision du Haut-Commissariat à l’aménagement de la vallée du Niger, mais l’entreprise russe mandatée pour la construction du barrage a entre-temps été dessaisie du projet. Le Programme Kandadji de régénération des écosystèmes et de mise en valeur du fleuve Niger, nom officiel du projet, doit avoir une capacité de 130 MW et assurer l’autosuffisance électrique du pays, soit une production annuelle de 630 GWh. Les autres objectifs du barrage sont la maîtrise du débit du fleuve ainsi que l’irrigation et l’approvisionnement en eau potable de la région de Niamey.

Financement du projet

Le coût initial du projet est estimé à environ 800 millions de dollar (785 millions selon  la Banque mondiale, jusqu’à 942 millions de dollars selon d’autres sources). Le ministre nigérien du Plan, Amadou Boubacar Cissé, a annoncé le 15 novembre dernier  un bail de 100 milliards de francs CFA, octroyé essentiellement par la Banque mondiale, l’Agence Française de Développement et la Banque Islamique de Développement, les trois principaux financeurs du projet. Cette somme devrait servir essentiellement à la construction de l’usine hydroélectrique et à des opérations de raccordement du réseau, ainsi qu’au relogement de personnes devant être déplacées.  Le gouvernement estime à 223 milliards de Francs CFA l’investissement encore nécessaire pour terminer le projet. La mise en route du barrage est attendue pour 2015.

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