
Éclairer juste… ou Juste éclairer ?
Raisonner en coût global, une notion qui fait son chemin
Les fabricants s’accordent sur un point : le marché de l’éclairage public a connu une baisse qui tutoie les 20 % en 2014. Première explication, période post-électorale ; deuxième raison, la crise qui s’installe et enfin des restrictions budgétaires dont l’éclairage public est la première victime. Parce que, dans un premier temps, certaines LED issues de fabrications diverses et variées ont ralenti la progression de cette technologie révolutionnaire, les municipalités ont freiné leur engouement, préférant conserver les installations obsolètes et énergivores et éteindre « pour faire des économies ».

Maîtrise d’ouvrage : Communauté urbaine de Lyon
Maîtrise d’œuvre : architectes Martin Coevoet, Agence Arter et Tadashi Kawamata
Solution éclairage : Philips Lighting
Pour Christophe Bresson, directeur marketing et de la communication, Philips Lighting France, « le passage à la LED représente un investissement que certaines communes ne sont pas encore prêtes à faire. Pourtant, si on remplaçait toutes les boules, souvent équipées de ballons fluorescents, par des luminaires à LED, les bénéfices seraient énormes tant en termes de réduction de puissance installée, que de consommations et surtout de coût de maintenance. Notons cependant qu’en même temps que des produits de qualité se déploient, une prise de conscience s’accroît et un changement d’habitudes s’opère ».

De plus, la LED permet de faire appel à des systèmes de gestion qui offrent la possibilité d’utiliser la gradation ou la détection, d’installer moins de luminaires et surtout d’améliorer la qualité de l’éclairage, encore faut-il raisonner en coût global.
Des freins qui tendent à disparaître aussi, selon Vincent Carru, président d’Eclatec : « La normalisation n’a pas suivi le même rythme de développement que les LED, et les municipalités restent méfiantes face à une technologie qui progresse très vite. Cependant, en même temps que les produits ont gagné 30 % en efficacité tous les deux ans, les prix ont baissé quasiment dans les mêmes proportions. Les solutions LED ont fait leurs preuves, les hésitations sont moins fréquentes et le basculement est inévitable. »
En ce qui concerne les installations neuves, il semble que le pas est franchi, comme l’explique Jacky Boileau, chef de marché éclairage extérieur Thorn, Groupe Zumtobel : « Il est indéniable que la migration vers les LED s’accélère, en particulier dans le neuf. Les municipalités souhaitent dynamiser les quartiers de centre-ville avec un éclairage de qualité qui permet de générer des économies d’énergie. » Les études de cas présentées dans ce dossier le démontrent, notamment l’exemple de la commune d’Acigné, ville d’à peine plus de 6 000 habitants, qui n’hésite pas, depuis quelques années, à équiper toutes ces nouvelles installations d’appareils à LED, tout en gardant encore des périodes d’extinction au cœur de la nuit.
