Yamal, un projet gazier signé Total en recherche de financement

Etat du chantier du projet Yamal, Russie ©Kirill Kudryavtsev

Le site de production de gaz naturel liquéfié doit démarrer en 2017. Situé à 2500 kilomètres de Moscou et au nord du cercle polaire, le chantier est mené par le groupe russe Novatek en partenariat avec Total. Un projet gigantesque qui a besoin de 20 milliards de dollars de financement se voit être en difficulté à cause des tensions internationales.

La position Russe vis à vis de l’Ukraine ces derniers mois a engagé les Etats-Unis à promouvoir des sanctions économiques envers son éternel rival. Les prêts américains sont bloqués, ce qui freine le développement de ce chantier. En effet, même si le projet est signé Total, il ne faut pas oublier le partenariat avec la société énergétique russe OAO Novatek. Cette dernière a pour grand actionnaire Gennady Timchenko, entreprise spécialement ciblée par les sanctions économiques américaines.

Avec un objectif de production 16,5 millions de tonnes par an, l’entreprise puise dans les ressources de la Russie avec 150 milliards de roubles (3 milliards de dollars) sous forme de crédits. Cet investissement est loin de suffire pour couvrir 27 milliards de dollars de dépense.

Le projet finalisé sera converti en yuan

Malgré les embuches, Novatek, propriétaire à 60% du consortium et Total (20%) se tournent vers Pékin car le troisième partenaire est le géant chinois CNPC (20%). Jusque-là, Yamal été aussi financé par les investissements des partenaires, soit un coup de 9 milliards de dollars. Afin de récupérer 2 milliards de dollars sur ces fonds, ils sont à présent à la recherche de 20 milliards de dollars.

Afin d’obtenir 10 à 15 milliards de dollars, soit la moitié des fonds nécessaires pour réaliser les travaux de forages, le projet demande de l’aide aux banques chinoises. La puissance mondiale peut y dégager ces propres intérêts, puisqu’une très grande partie des 16,5 millions de tonnes de gaz produites devrait être destinées à l’Empire du Milieu, déjà actionnaire de 20% du projet. La Chine s’est déjà engagée à acheter 3 millions de tonnes par an. Encore un coup de maître pour les alliances russes et asiatiques contre la police du monde : les Etats-Unis. Une alternative proposée, empêchant les sanctions économiques liées aux limites géopolitiques pour mener à bien Yamal, un projet de plateforme de gaz naturel liquéfié.

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