Sécurité : L’avenir de la vidéosurveillance passe par l’IP

Les années passent et le marché de la vidéo est toujours porteur. Tout évolue, avec le passage de l’analogique vers l’IP. L’analyse se fait soit au sein de la caméra, soit de façon déportée, selon l’intelligence embarquée, la taille de la mémoire ou la définition. Grâce au protocole Internet IP, les données deviennent accessibles depuis n’importe où, et c’est donc, au final, toute la sécurité qui migre doucement sur un seul et même réseau (incendie, intrusion, identification…).

Un système complet
Pour éviter les écueils technologiques, les clients et les installateurs préfèrent privilégier les systèmes intégrés, quitte à être captifs. Cette solution est souvent plus coûteuse, mais c’est avant tout la fiabilité qui prévaut. Certains préfèrent les solutions ouvertes et interopérables et IP correspond à cette philosophie. Dans ce cas, c’est l’interopérabilité qui prime. D’autant plus qu’avec le protocole IP, le cœur du système s’est déplacé de la caméra vers l’informatique sécuritaire, informatique et services généraux travaillant dorénavant ensemble. La qualité de l’architecture et la protection du réseau en dépendent. Depuis peu, le PoE, Power over Ethernet, qui fournit la puissance électrique grâce au réseau Ethernet, fait son apparition. Cette technologie la rend compatible avec les appareils répondant à la norme internationale pour l’interopérabilité des produits de sécurité IP Open Network Video Interface (ONVIF), mais aussi avec l’Internet Protocol version 6 (IPv6). Ces normes ont été créées afin que les produits sur IP de la vidéosurveillance puissent communiquer entre eux sans encombre. Par exemple, la caméra Trendnet TV-IP312PI fonctionne en Power over Ethernet (PoE) et enregistre des flux vidéo jusqu’à 2 048 x 1 536 pixels, à 20 images par seconde en H.264. De plus, cette caméra est capable de diffuser ses vidéos en direct sur les smartphones, qu’ils soient animés par iOS ou Android. Enfin, elle est équipée d’un logiciel professionnel gratuit permettant de gérer jusqu’à 32 caméras.

La vidéosurveillance pour faire autre chose

C’est bien gentil la vidéo, mais ça peut servir à autre chose qu’à la surveillance. Par exemple, à l’assistance. Comme nous l’avons dit plus haut, les caméras IP sont capables de traiter en interne différents événements, mais aussi de générer des actions comme le déclenchement d’une alarme, l’annonce d’un message, etc. Elles peuvent notamment adresser une séquence vidéo enregistrée sur détection de mouvement ou sur déclenchement d’alarme directement par e-mail. Par exemple, dans la gestion des parkings, la vidéosurveillance devient un outil d’exploitation qui permet d’améliorer le service aux usagers, comme de les assister et les guider aux caisses de paiement ou aux accès des parkings. Avec la vidéo, le temps de présence est étendu pour garder le contact avec les usagers. En combinant la vidéosurveillance, l’interphonie et l’exploitation, auxquelles s’ajoutent l’éclairage et la musique, les usagers se sentent en sécurité. Dans certains parkings, la vidéo et l’interphonie sont couplées à la sonorisation générale pour, le cas échéant, parler directement aux usagers au comportement suspect.
Chacun doit trouver le rôle exact de la vidéosurveillance qui lui convient. Le coût élevé de l’installation oblige à se demander si, comme dans l’exemple des parkings, la fonction première de voir ce qu’il se passe sur un lieu ne peut pas être utilisé à autre chose.


Les commerçants autorisés à déployer un dispositif de vidéoprotection aux abords de leur boutique
Depuis le 1er mai 2015, les commerçants et les particuliers ont le droit de déployer un dispositif de vidéoprotection aux abords immédiats des bâtiments concernés sur la voie publique. Une attestation doit certifier que les caméras extérieures sont déconnectées des caméras intérieures. Paru le 30 avril dernier, le décret n° 2015-489 du 29 avril 2015 relatif à la vidéoprotection entérine cette démarche : les commerces particulièrement exposés à des risques d’agression ou de vol peuvent installer des caméras de vidéosurveillance donnant sur la voie publique.


Echos de la techno
Nubo, la 1re caméra de surveillance 4G connectée
Panasonic Cameramanager a mis au point une nouvelle caméra autonome offrant tous les avantages d’une caméra de sécurité mobile et de la connectivité 4G. Conçu aussi bien pour un usage intérieur qu’extérieur, ce modèle inédit résiste aux intempéries et assure la connectivité des capteurs grâce à une radio sans fil intégrée. Nubo peut donc communiquer avec des capteurs externes tels que des détecteurs d’ouverture ou de mouvement.

DR : Panasonic
DR : Panasonic

État des lieux de la vidéosurveillance

Ifsec Global vient de publier un livre blanc sur les technologies de vidéosurveillance actuellement installées au Royaume-Uni et dans le monde. Des centaines de chefs de la sécurité et autres décideurs clés dans l’acquisition et l’exploitation de systèmes de surveillance ont été interrogés. Le document de recherche examine, entre autres, les dernières statistiques sur l’utilisation de l’analyse statistique comme un outil de travail et la migration actuelle de l’analogique vers l’IP.

DR : IFSEC Global survey surveillance
DR : IFSEC Global survey surveillance

Investissement dans les transports
Une étude internationale réalisée auprès d’organisations de transport en commun indique que les opérateurs du monde entier continuent à investir dans les technologies de protection d’attaque à bord, et dont la majorité d’entre elles se dit intéressée par l’adoption de la surveillance en temps réel et de l’analyse vidéo avancée afin de mieux protéger les passagers, les équipements et les installations. L’enquête a été menée par UITP, l’association internationale du transport en commun, et Axis Communications. 97 % des répondants ont déjà installé des caméras de sécurité.

DR : UITP
DR : UITP

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