Appareils de mesure : Les bons outils pour vérifier le rendement énergétique

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Les différentes applications de la RT 2012 imposent à l’électricien un nouveau rôle d’énergéticien dans ses missions : de la conception, jusqu’à la maintenance des installations, en passant par la mise en service. À cela s’ajoute un prix des énergies en constante augmentation. Contrôler sa facture énergétique est la préoccupation première des activités industrielles, tertiaire, infrastructure et collectivité. Le potentiel est énorme, car très peu d’installations ont été analysées pour mesurer leur consommation mensuelle et chercher à améliorer le rendement énergétique global.

Face à une compétitivité accrue et des coûts d’énergies élevés, les électriciens doivent prendre conscience du marché à portée de main. La France, comme la majorité des pays européens, a mis en place des procédures, normes, règlements destinés à mesurer la performance énergétique de toute installation électrique. Le respect des nouvelles normes et réglementations nécessite la mise en place de bilans énergétiques de la part des exploitants ou directeurs de production. L’électricien est le seul habilité à mesurer l’ensemble des données d’une installation. À partir des chiffres, il peut être amené à préconiser des solutions techniques d’amélioration énergétique : supervision de l’installation, rénovation d’une armoire électrique, changement de variateurs de vitesse, optimisation du réseau, installation des capteurs de mesure, contrôles des déperditions…

Perte relative à l’infrastructure d’un bâtiment
Les bâtiments consomment de l’énergie dans le cadre d’exploitation standard. Toutefois, quelle est la consommation nécessaire et à combien s’élève le gaspillage ? Les outils de mesure permettent d’évaluer l’efficacité énergétique dans des bâtiments, qu’il s’agisse du système de chauffage ventilation climatisation (CVC), du système d’éclairage, des moteurs en fonctionnement ou de l’enveloppe globale du bâtiment.
La mesure et le suivi de l’utilisation de l’énergie constituent les premières étapes dans la réduction des coûts énergétiques. L’électricien consulte les factures d’électricité, puis procède aux divers contrôles grâce aux outils liés à l’efficacité énergétique afin de quantifier la consommation au niveau du branchement abonné et des systèmes les plus importants. En comparant les résultats de la surveillance de l’installation électrique avec la facture d’électricité, il identifie rapidement les possibilités d’économie de coûts.

(c) Fluke
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Le contrôle d’installation électrique
Dans le domestique, le tertiaire ou l’industrie, les contrôleurs multifonctions d’installation permettent de vérifier la conformité d’une installation électrique selon les normes en vigueur. Cette vérification est obligatoire pour obtenir l’assurance d’une installation ne présentant aucun danger. Mesure de tension, mesure de fréquence, test différentiel,
mesure de terre 1P sous tension, rotation de phase. Un logiciel spécifique fourni chez tous les fabricants (Chauvin Arnoux, Fluke, Metrix, Sefram…) permet une analyse simplifiée et rapide des mesures enregistrées. Il prévoit la récupération des données, le paramétrage de l’appareil, la personnalisation des campagnes de mesure avec transfert dans l’appareil, et l’édition de rapports.

La détection des harmoniques
La forte augmentation des charges non linéaires connectées au réseau électrique – ordinateurs, télécopieurs, lampes à décharge, fours à arc, chargeurs de batterie, onduleurs, alimentations électroniques – a des conséquences préoccupantes sur le système d’alimentation électrique. En effet, une charge non linéaire appelle du réseau électrique un courant déformé, lequel va modifier l’allure de la tension sinusoïdale. Les charges non linéaires génèrent des courants harmoniques qui circulent à partir de la charge vers l’alimentation en empruntant le chemin de la moindre impédance. Ces courants ont des effets négatifs sur la quasi-totalité des composantes du système électrique, en créant de nouvelles contraintes diélectriques, thermiques et/ou mécaniques. Cela se caractérise par l’échauffement du câble de neutre (valant fréquemment 120 à 130 % des courants de phase), par des disjonctions principales dues aux surintensités, des disjonctions différentielles intempestives dues aux fréquences des harmoniques, ou encore des valeurs de courants efficaces plus élevées que celles nécessaires pour les besoins énergétiques de la charge.

La différence entre caméra infrarouge et thermique
Les caméras infrarouges et thermiques n’ont pas le même champ d’application .En effet, les deux types de caméra fonctionnent sur l’enregistrement des rayonnements infrarouges émis par les corps et les objets. Cependant, une caméra infrarouge est sensible aux ondes émises avec des longueurs d’onde de l’ordre du micron (10-6), tandis qu’une caméra thermique est sensible aux ondes de chaleur émises par un corps avec des longueurs d’onde de l’ordre de la dizaine de microns (10-5). L’électricien utilisera de préférence la caméra thermique pour mesurer les émissions thermiques d’une cible et, ainsi, détecter des défaillances de température sur une installation électrique (défauts d’isolation, fuites thermiques sur un bâtiment). La caméra infrarouge est, quant à elle, principalement utilisée dans l’obscurité, accompagnée d’un éclairage additionnel. Son avantage réside avant tout dans son prix bas et elle sera privilégiée pour des applications ne nécessitant pas de détails, en particulier sur le plan thermique.

Les enregistreurs d’énergie
Le suivi des consommations énergétique est essentiel avec l’obligation liée à la RT 2012. Il est important de réaliser un état des lieux de son site pour cibler les économies réalisables. Bien au-delà du simple comptage d’énergie, les appareils de mesure électrique enregistrent la consommation électrique, mesure et analyse l’énergie. Les principales applications de ces enregistreurs sont la maintenance prédictive, le suivi et la cartographie des consommations d’un site, la mesure de l’économie, la gestion centralisée des consommations.

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(c) D.R
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Certification Chauvin Arnoux : accompagner les professionnels de demain
Deux niveaux de certification sont proposés : Bac et BTS. Le second niveau poussant un peu plus loin les connaissances de l’étudiant sur la cohérence des mesures et les préconisations d’amélioration. Chaque année, un fil conducteur sous forme de thème est défini par Chauvin Arnoux dans les différentes applications  : industrie, tertiaire, habitation, administration…
Cette année, les thématiques retenues pour cette certification sont l’efficacité énergétique et la réglementation thermique. Cinq typologies d’instruments de mesure ont été également identifiées et sont à manipuler pour découvrir les points de déperdition énergétique dans le cadre de contextes de mesure différents : tertiaire, industrie, administration, hôpital…
http://certification-mesure.chauvin-arnoux.com


 

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