
À l’initiative du GIL, du Cluster Lumière et de la FFIE, la filière de l’éclairage s’organise et lance CERTILED, label de certification des performances des luminaires LED. CERTILED sera porté par une association (création à l’automne 2016) constituée d’acteurs majeurs de la filière éclairage en France et de très nombreux fabricants, installateurs, distributeurs et prescripteurs.
Jean-Marie Croué est délégué général du GIL-Syndicat du luminaire depuis octobre 2012. Il a dirigé des entreprises de distribution, de mobilier et de fabrication de luminaires.
Le GIL-Syndicat du luminaire s’attache particulièrement à défendre les intérêts des PME françaises de l’éclairage auprès des pouvoirs publics français et de la Commission européenne. Dans un contexte très concurrentiel, il soutient ses adhérents par des actions de promotion de la qualité de surveillance du marché et de mise en place de référentiels (ACV luminaires, CERTILED).
Un label pour une présentation claire
et homogène des données
CERTILED a pour objectif d’apporter, entre autres, des réponses aux deux questions que lesutilisateurs/prescripteurs se posent :
– Le flux de ce luminaire est-il réellement celui que le fabricant annonce ?
– La durée de vie annoncée est-elle bien réelle ?
CERTILED est gratuit pour le client final, ce sont les fabricants/metteurs sur le marché de luminaires LED qui en supporteront le coût. Ils devront soumettre les produits qu’ils souhaiteront faire certifier à un laboratoire français indépendant qui vérifiera notamment la photométrie, la performance énergétique, la thermie et la qualité de l’électronique de pilotage du produit LED. Ces mesures permettront de valider ou non les données de photométrie et de durée de vie annoncées dans les catalogues des fabricants.
Le label apportera plus de clarté et une certaine homogénéisation de la présentation des données sur le marché français. Par exemple, tout le monde parlera de flux sortant d’un luminaire et non plus de flux de la source LED. La filière a souhaité ce label, pour deux raisons essentielles.
Tout d’abord, parce que les autorités de surveillance du marché (la douane et la DGCCRF) peinent à surveiller le marché de manière efficace du fait du très grand nombre de produits mis sur le marché. Ces derniers arrivent sans contrôle réel et leurs performances techniques ne sont pas vérifiées.
Ensuite, pour permettre aux utilisateurs/prescripteurs de comparer des produits qui peuvent paraître identiques dans les documentations techniques et se révéler drastiquement différents à l’utilisation. Adhérer ou demander à utiliser le label CERTILED se fera de façon volontaire.
Si nous voulons développer les produits LED, il faut que tous les acteurs de la filière se mobilisent et s’impliquent dans ce projet, à commencer par les donneurs d’ordre, prescripteurs, bureaux d’études électriques, qui pourront spécifier dans leur cahier des charges des produits ayant tous été vérifiés par CERTILED.
Le premier cahier des charges concerne la famille des luminaires LED pour l’intérieur. Nous pourrons évidement en réaliser d’autres rapidement, luminaires d’éclairage public, lampes…, aux utilisateurs et aux fabricants de décider.
Il ne s’agit pas de classer les luminaires
Les prescripteurs/utilisateurs n’ont pas tous les mêmes besoins. Un luminaire fonctionnant 7/7 jours et 24/24 heures (8 760 heures par an) ne fait pas appel aux mêmes performances qu’un luminaire fonctionnant 2 heures par jour (730 heures par an). CERTILED doit permettre aux prescripteurs/utilisateurs de sélectionner les luminaires correspondant au mieux à leur application.L’ensemble des acteurs de la filière a été associé aux travaux du groupe de travail, ils seront donc représentés dans l’association CERTILED et seront les garants de l’objectivité et de la transparence des travaux et actions de l’association.