Par Sebastien Lamour, Samsung Business
Les vecteurs de la transformation
L’environnement de travail des salariés continue sa transformation sous l’effet de plusieurs facteurs : La consumérisation de l’ informatique, c’est-à- dire le changement de paradigme qui voit de nouveaux produits apparaitre d’abord dans le marché grand public (consumer) avant de se déployer dans les entreprises.
Le taux d’équipement des salariés avec des mobiles et smartphones personnels de dernière génération, l’usage d’environnement Cloud personnels ou encore l’apparition de nouveaux terminaux personnels (tablettes, montres connectés, …) qui sont utilisés pour un usage professionnel continuent ainsi de croitre au sein des entreprises.
Une évolution des attentes des consommateurs. Au sein d’entreprises de toutes tailles, les études IDC indiquent qu’en moyenne en 2014, les salariés travaillaient 65% de leur temps en étant présent dans l’entreprise, 10% en étant à leur domicile, 14% en étant dans les transports et 11% en étant chez un client. Par ailleurs, les frontières entre le temps professionnel et le temps privé s’estompent progressivement.
Une évolution des dépenses des entreprises.
Si la transformation s’opère entre la sphère privée et la sphère professionnelle, elle s’opère également entre les directions d’une même entreprise avec un poids de plus en plus fort des directions métiers dans le financement et le choix des technologies.
IDC a ainsi évalué qu’en 2016, les directions métiers financeront 65% des projets informatiques, avec une tendance à la hausse de ce pourcentage.
Une gouvernance informatique inadaptée pour faire face à ces nouveaux comportements. Le modèle de gouvernance informatique reste encore bien souvent celui mis en place à l’époque d’une informatique fortement centrée autour d’un poste de travail unique et d’un modèle type client-serveur.
Une nécessaire adaptation des directions informatiques
Face à cette transformation, les entreprises et plus particulièrement les directions informatiques ont engagé un certain nombre de chantiers afin de s’adapter. Lors de la dernière enquête réalisée par IDC auprès de 850 entreprises européennes, il apparaissait ainsi que lors du choix d’une infrastructure informatique, les principales technologies qui devaient être supportées en priorité étaient dans l’ordre la mobilité, le Cloud computing et les technologies analytiques et Big Data. Suivaient ensuite d’autres technologies liées à la virtualisation des réseaux, à l’internet des objets ou encore aux réseaux sociaux. La prise en compte de ces enjeux de mobilité apparait donc comme bien réel et en moyenne, ce sont ainsi 28% des entreprises qui avaient déployé totalement une solution de mobilité d’entreprises.
D’autres solutions telles que la virtualisation du poste de travail ou une politique permettant de supporter le BYOD (Bring your own device) étaient également déployées en moyenne dans 23% des entreprises interrogées.
Perspectives futures
Pour accompagner ces évolutions, les directions informatiques doivent apporter des solutions centrées sur des cas d’usages et intégrant à la fois un focus métiers important et les technologies les plus dynamiques. L’objectif à atteindre dans ce nouvel environnement de travail est bien de rendre possible les processus métiers mais aussi de faciliter le travail des employés, avec des solutions de gestion des environnements de travail permettant cette agilité et cette flexibilité.
Pour ce faire, les directions informatiques doivent comprendre et définir l’architecture adéquate, qui reposera de plus en plus sur des approches de type « Software defined » Cette architecture doit permettre de supporter la multiplicité des terminaux (PCs, tablettes, smartphones, environnement virtualisés, objets connectés personnels, IoT …). Elle doit aussi permettre de réduire les coûts, de garantir la sécurité et de favoriser la communication et la collaboration entre les salariés.
Dernier point enfin en termes de gouvernance, les indicateurs de la direction informatique ne pourront plus uniquement être des indicateurs de niveaux de services mais aussi des indicateurs d'adoption des technologies basées sur la satisfaction des processus métiers et la satisfaction des utilisateurs.