
Créée en 1976 par Georges Houplain, la société HOlight est reprise par Michel Bonneville en 1986. Son fils, Richard Bonneville, arrive dans l’entreprise en 1999 comme responsable production. Il en est aujourd’hui le PDG et principal actionnaire. Architecte de formation, Richard Bonneville donne une orientation plus design aux produits fabriqués dans l’usine de 3 000 m² à Ogeu-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, développe les solutions LED et s’emploie à asseoir la croissance de la PME béarnaise.
HOlight ne cesse de croître en notoriété, en particulier depuis l’annonce faite du marché de la RATP. Quelle est son histoire ?
Richard Bonneville – HOlight a démarré son activité en tant que sous-traitant dans la fabrication d’appareils d’éclairage équipés de sources traditionnelles (halogène et fluorescentes). Au début des années 2000, nous avons développé notre propre marque, et en même temps, gagné en notoriété, tout en continuant à produire pour d’autres fabricants. Nous nous sommes spécialisés dans le domaine de l’éclairage des commerces, puis nous avons eu de plus en plus de demandes pour d’autres secteurs tels que les musées, les bureaux, les parties communes dans l’habitat collectif et même l’architectural extérieur.
C’est cette nouvelle orientation qui a marqué le développement d’HOlight ?
Richard Bonneville – Il s’agit d’une combinaison de plusieurs facteurs : il est certain que l’extension de nos gammes à l’éclairage architectural a marqué un virage dans notre histoire. Ainsi, de nombreux produits développés spécifiquement ont été inscrits à notre catalogue. Puis, en 2008, nous avons lancé nos premières solutions LED qui représentent aujourd’hui plus de 80 % de nos ventes. Afin de poursuivre notre développement, nous avons augmenté le capital de HOlight en 2014, en renforçant ses fonds propres de près d’un demi-million d’euros. Cette opération nous a permis de soutenir nos projets d’innovation et de séduire davantage nos clients par des produits « made in France ».
Comment votre site de production est-il organisé ?
Richard Bonneville – Le site d’Ogeu emploie 34 salariés. Il intègre un bureau d’études qui effectue des diagnostics de l’existant (coût, confort, éclairage…) et propose des pistes d’amélioration ainsi que des conseils de mise en lumière. Le centre R&D constitue un véritable laboratoire de développement de nouveaux produits, tous conçus en interne par nos ingénieurs. L’usine proprement dite comprend des ateliers de tôlerie, d’usinage, de peinture et d’assemblage qui nous permettent d’avoir une réactivité très soutenue, qu’il s’agisse de demandes spécifiques ou de produits au catalogue. Nos délais de livraison sont en moyenne de 7 à 10 jours, voire de 3 jours pour les petites séries. C’est cette échelle à taille humaine qui fait notre force. Notre expertise et notre savoir-faire représentent d’autres atouts qui nous ont propulsés au-devant de la scène, notamment au moment de l’appel d’offres de la RATP.

Comment s’est déroulée la phase de « candidature » ?
Richard Bonneville – Le design du luminaire était élaboré par les ingénieurs de la RATP, à nous de proposer un prototype qui réponde au cahier des charges. Il fallait garantir un rendement, des niveaux d’éclairement et un indice de rendu des couleurs définis et l’appareil devait être étanche et facilement nettoyable. Après une première phase chiffrée, nous avons fourni les prototypes, au pluriel, car le luminaire est décliné en plusieurs modèles. Bien entendu, nous avons porté un soin particulier à l’homogénéité des températures de couleur des LED. Ensuite, la phase de conception et d’ajustement a duré un an, et les produits ont été certifiés en septembre 2016. Nous sommes entrés dans la phase de livraison depuis quelques mois déjà.
Quels changements le marché RATP a-t-il apportés à votre fonctionnement ?
Richard Bonneville – Le fait de remporter cet appel d’offres a permis de renforcer notre position sur le marché de l’éclairage et de remonter notre chiffre d’affaires. Néanmoins, nous gardons la tête froide et restons fidèles à notre mode de fonctionnement, toujours à l’écoute de nos clients. Nous avons, bien entendu recruté pour continuer à garantir les mêmes délais de livraison. De plus, nous avons aménagé un second atelier de peinture, et doublé ainsi la surface avec 300 m², et changé le système de rail qui transporte les pièces dans les différentes machines. Nous avons également investi dans l’atelier de tôlerie auquel nous avons apporté davantage d’informatique et de technique. Et toujours dans un souci de répondre au mieux aux attentes de nos clients, l’équipe du bureau d’études est passée à cinq personnes. Nous envisageons de recruter encore d’ici à la fin de l’année, pour passer à un effectif total de 37 salariés. Par ailleurs, nous comptons maintenir l’augmentation constante de notre chiffre d’affaires, qui était d’un peu plus de 4 millions en 2016, et visons une croissance de 15 %, en développant aussi notre présence à l’export.