
Les arrêtés qui viennent d’être publiés sur l’éclairage intérieur public ou privé sont l’opportunité de lancer la rénovation énergétique les installations obsolètes et de limiter de façon importante la facture d’électricité due à l’éclairage.
Il y a dix ans qu’est paru au JORF le premier texte exigeant un minimum d’efficacité énergétique lorsqu’est engagée la rénovation, même partielle, d’un bâtiment. Ce texte, assez ignoré, pour la partie éclairage, par la majorité des acteurs du bâtiment, vient d’être modifié par un arrêté du 22 mars 2017(1), applicable dès 2018(2). L’évolution des produits, mais aussi la publication d’un décret très attendu fixant des obligations de travaux d’amélioration énergétique dans le bâtiment tertiaire, rendaient nécessaire de mettre enfin à jour les prescriptions relatives à ce genre de rénovation énergétique obligatoire.
Quelles en sont les principales nouveautés ?
• Il s’étend à l’éclairage des parties communes en habitat collectif (sauf pour l’éclairage extérieur), avec une obligation de gradation ou d’extinction par la détection d’absence dans les couloirs, les parkings…
• Il impose, uniquement en non-résidentiel, de profiter des apports gratuits de lumière du jour.
• Il abaisse le plafond de puissance installée pour l’éclairage, uniquement en non résidentiel.
L’arrêté manquant de clarté, la Commission éclairage intérieur du Syndicat de l’éclairage a traduit dans le tableau ci-dessous les détails des nouvelles obligations.
Quel financement ?
Dominique Ouvrard – Il existe des offres, allant jusqu’à la location, d’aide au financement de travaux de rénovation de l’éclairage, pour les secteurs public ou privé. Par ailleurs, les solutions techniques disponibles sont éligibles au dispositif des CEE (fiches BAR EQ 101 et BAT EQ 127) si les luminaires sont conformes aux conditions pour la délivrance. Enfin, des guides relatifs à la rénovation de l’éclairage intérieur sont disponibles gratuitement sur les sites de l’ADEME, du Syndicat de l’éclairage, de la CAPEB, de la FFIE, du SERCE.
L’intérêt d’engager ces travaux ?
Par rapport à une installation de plus de quinze ans, chaque mètre carré d’installation d’éclairage rénové avec des luminaires LED performants et des automatismes simples de contrôle de la lumière, aboutit aujourd’hui à une économie de 5 à 8 euros par an.