
S’adressant tout d’abord aux foyers domestiques et aux administrations, afin de développer l’éclairage électrique, l’entreprise devient plus généraliste et occupe tous les segments de marché, des vitrines de magasins à l’éclairage public, en passant par les rings de boxe ! Spécialisée pendant quelques décennies dans l’éclairage industriel, la société prend un autre virage, via le détournement de ses produits par les architectes de renom, jusqu’à récemment où, sous la houlette de son actuel dirigeant Emmanuel Gagnez, elle crée la gamme Sammode Studio, qui s’ajoute aux collections.
C’est à Louis Lemaire, entrepreneur lorrain, que l’on doit la création de Sammode, en 1927. En 1930, son directeur Henri Clout oriente la production vers l’éclairage technique industriel et Sammode livre les mines et les houillères, notamment du nord et de l’est de la France, mais également des sites de la SNCF.
En 1958, Jacques Gagnez, gendre du fondateur, prend les rênes de l’entreprise et commence l’aventure de la fluorescence, technologie révolutionnaire qui va changer le design et les procédés de fabrication des luminaires. Sammode met alors au point, en 1967, un appareil qui deviendra emblématique et ne tardera pas à forger la réputation de la société : le TFH ou Tube fluorescent hermétique. L’objet paraît tout simple, une enveloppe tubulaire obturée, à chaque extrémité, par un flasque en acier inoxydable. Il marque à tel point l’identité de l’entreprise que les architectes le renomment, et très vite on parle plutôt d’un « Sammode ».

En 1979, Thierry Gagnez succède à son père et conforte l’entreprise dans le secteur de l’éclairage technique. Dans les années 1990, Sammode amorce son retour vers l’éclairage architectural et livre notamment les luminaires de la Bibliothèque nationale de France conçue par Dominique Perrault avec lequel elle entame une longue collaboration.
En 2009, c’est au tour d’Emmanuel Gagnez de prendre la direction de la société, qui emménage d’ailleurs la même année dans de nouveaux bureaux situés dans le 20e arrondissement, locaux conçus par Dominique Perrault. « L’entreprise cultive, depuis 90 ans, les trois valeurs qui lui sont chères : pertinence, fiabilité et pérennité, souligne Emmanuel Gagnez, PDG de Sammode. Dès l’origine, elle a mis en oeuvre une alliance entre artisanat et industrie, savoir-faire patrimoniaux et technologies de pointe, se positionnant comme un concepteur-fabricant. Cette expertise industrielle lui permet un niveau d’exigence unique et reconnu dans son métier. »
“Forte d’une fabrication
100 % française, la société n’a de cesse
de se perfectionner pour apporter
les réponses les plus justes.”
En 2015, Emmanuel Gagnez lance Sammode Studio, avec une première collection constituée de huit luminaires tubulaires sélectionnés dans sa gamme d’éclairage architectural. Commence alors une collaboration étroite avec les designers Jean-François Dingjian et Eloi Chafaï, Normal Studio, qui repensent les luminaires tubulaires pour des usages plus domestiques ; confort lumineux, qualité de la lumière, systèmes de fixation, fonctionnalité. Ils se déclinent sous différentes typologies : applique, plafonnier ou suspension. Ils ont pour nom : Bendz, Cézanne, Cherubini, Coulomb, Dix, Elgar, Musset et Rimbaud. À cette série s’ajoutent deux modèles dessinés par l’architecte Dominique Perrault et la designer Gaëlle Lauriot-Prévost : Gude et Kyhn. Ces derniers résultent directement de leur travail pour la Bibliothèque nationale de France. Adaptés aussi bien pour l’intérieur que l’extérieur, les luminaires peuvent se déployer dans une multiplicité de situations, du séjour à la terrasse, d’un espace de circulation à un bureau, d’une salle de restaurant à un lobby d’hôtel. C’est dans les locaux de l’École des Beaux-Arts de Paris que la marque a choisi de célébrer cet anniversaire, avec, à la clé, une rétrospective en lumières signée Normal Studio.
www.sammode.com
