
Pour fêter ses 30 ans, la façade de l’Institut du monde arabe à Paris s’est offert une cure de jouvence. Ses 240 moucharabiehs sont de nouveau en fonctionnement. En 1987, ils étaient l’œuvre manifeste d’une équipe de jeunes architectes de l’agence Architecture-Studio et de Jean Nouvel. En 2017, l’architecte Daniel Vaniche de DVVD en a assuré la restauration.
Zoom sur les moucharabiehs de l’Institut du monde arabe.
Rubrique réalisée par Vincent Laganier, Light ZOOM Lumière.
Rénovation et économie
« La cure de jouvence permet ainsi, au-delà du plaisir des yeux, de revoir ces 240 panneaux jouer avec la lumière », explique Daniel Vaniche.
Il fallait aussi « réduire les consommations énergétiques du bâtiment et améliorer le confort des utilisateurs et des visiteurs ».
Composition architecturale
Chaque trame de la façade comporte « des milliers de pièces en alliage d’aluminium aéronautique, en acier et en bronze, décrit l’architecte. Un grand moucharabieh central, 40 petits qui l’entourent, 16 moyens en périphérie et enfin 16 autres qui terminent la composition ».

Pilotage intelligent
« La rénovation des moucharabiehs s’accompagne d’un pilotage automatisé individuel de chaque élément, le corrélant à l’éclairement, mais aussi à l’usage de l’espace concerné : un bureau ne fonctionne pas avec la même lumière ni à la même température qu’un espace d’exposition ou la bibliothèque ! », se préoccupe l’architecte.

Qualité environnementale
Avec ce pilotage intelligent, « la consommation électrique nécessaire à la mise en mouvement est divisée par 20, grâce aux nouvelles technologies employées. Elles vont dans le sens de la qualité environnementale », conclut DVVD.
