Muséum national d’Histoire naturelle, Paris : Grande Galerie de l’Évolution

Vitrine de la Grande Galerie de l’Évolution. Avant et après rénovation de l'éclairage © Armand Zadikian
Vitrine de la Grande Galerie de l’Évolution. Avant et après rénovation de l'éclairage © Armand Zadikian

En 1994, Le Muséum national d’Histoire naturelle inaugure la Grande Galerie de l’Évolution. « Plus de 550 vitrines sont alors éclairées par fibre optique, une révolution à l’époque », commente Marie Wacrenier, responsable actuelle du service Régie muséographique.

L ’éclairage met en œuvre plus de 8 000 sorties de fibre fabriquées sur mesure. Ces « Punto », dotées de lentille plastique, sont reliées par des harnais en fibre de verre à quelque 600 générateurs équipés de lampes halogènes.
Vingt ans plus tard, l’éclairage a vieilli :  les halogènes sont très énergivores, les générateurs en fin de vie se sont dégradés et, surtout, le niveau d’éclairement des vitrines était devenu insuffisant. Le Muséum national d’Histoire naturelle prend alors conseil auprès de Veralbane, fournisseur des vitrines. Sa fondatrice, Albane Dolez, développe depuis quelques années des solutions d’éclairage pour les musées, notamment avec des systèmes de fibre optique. C’est donc naturellement que Marie Wacrenier la consulte afin de déterminer dans quelle mesure il est possible de rénover, et surtout comment, l’éclairage des vitrines de la Grande Galerie de l’Évolution. L’objectif était de conserver l’intégralité de ces vitrines, en très bon état, qui abritent des spécimens très fragiles, difficiles à déplacer. Dans sa réflexion, Albane Dolez se fait assister d’Armand Zadikian, spécialiste des mises en lumière des lieux de culte (notamment Notre-Dame de Paris), et un diagnostic est posé : les sorties de fibre sont endommagées, la matière plastique qui compose les lentilles s’est détériorée au fil des années et le film miroir s’est considérablement abîmé ; résultat : 60 à 70 % de perte de luminosité !

« Nous avons donc cherché un fabricant qui puisse refaire les Punto, explique Marie Wacrenier, mais cette fois dotées d’une lentille en verre. De plus, les 600 générateurs vont tous être remplacés, petit à petit, et les nouveaux seront équipés de sources LED. La nouvelle installation bénéficiera d’un indice de rendu des couleurs élevé, des températures de couleur adaptées aux spécimens et surtout de possibilité de variation d’intensité afin de pouvoir bénéficier d’un niveau d’éclairement constant, en particulier sur les spécimens les plus fragiles. »

Vitrine de la Grande Galerie de l’Évolution. Avant et après rénovation de l'éclairage © Armand Zadikian
Vitrine de la Grande Galerie de l’Évolution. Avant et après rénovation de l’éclairage
© Armand Zadikian

Chaque sortie de fibre va être remplacée une à une par les équipes du service Régie muséographique. Des vitrines tests ont déjà été modifiées ; celles abritant les espèces disparues devraient être terminées fin 2018 et celles de la Grande galerie en 2020. En parallèle, l’éclairage architectural de la Galerie des Espèces Menacées et Disparues, au deuxième étage de la Grande Galerie est lui aussi en cours de rénovation. Le projet a été initié par Cyril Roguet, Directeur des galeries du Jardin des plantes, et le concept réalisé par le Studio Vaste (Julia Kravtsova et Vyara Stefanova).

Retrouvez l’interview de Marie Wacrenier ici.

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