Pour réduire la pollution lumineuse, préserver la faune et la flore et optimiser des économies d’énergie, Citeos (VINCI Energies) a développé des solutions adaptées pour la ville de Condé-sur-l’Escaut avec notamment la rénovation de 1 000 points lumineux sur 8 ans.
Condé-sur-l’Escaut s’inscrit dans le cœur du Parc régional Scarpe-Escaut (PRSE). Créé en 1968, il est le tout premier des parcs naturels régionaux en France, et l’un des quatre parcs de la région Hauts-de-France, abritant des éléments importants du patrimoine industriel et minier de la région, dont quelques terrils aujourd’hui protégés et aménagés pour la biodiversité et les activités récréatives. Lorsqu’il y a appel à projets dans le cadre du TEPCV (Territoire à énergie positive pour la croissance verte), c’est au PRSE qu’incombe la mission de traiter des projets vertueux relatifs à la performance énergétique, notamment en éclairage public et celui-ci avait eu une approche de trames noires. En parallèle, la Ville, souhaitant avoir un regard global sur le sujet de l’éclairage public, missionne un bureau d’étude pour obtenir un diagnostic complet. Ce dernier propose à la collectivité de réaliser un projet de reconstruction de l’éclairage public dans le cadre d’un marché de performance énergétique et fait appel à Citeos.
Dans le respect de la biodiversité et de la réglementation
« Nous avons répondu à ce marché, sachant que la commune souhaitait bénéficier des subventions liées au programme TEPCV, raconte Alain Grisval, directeur de Citeos Ingénierie Nord. Nous avons proposé de travailler en tenant compte de la proximité de l’eau. » En effet, la ville se trouve au confluent de la Haine et de l’Escaut ; d’ailleurs, Condé vient du celtique Condat(e), qui signifie « confluent » et l’eau arrive aux portes de la ville. C’est tout le cheminement qui longe la ville et qui va jusqu’à une base de loisirs et en bordure de forêt qui est concerné par la première phase de rénovation. « L’opération s’est déroulée en deux temps, explique Alain Grisval, car deux zones se distinguaient avec chacune sa particularité : la partie en bordure de commune dotée de lanternes équipées de lampes sodium haute pression, dont il fallait conserver le style tout en changeant la technologie ; et le cheminement en bordure de l’eau jusqu’à l’aire de loisirs dont il fallait s’assurer que l’éclairage ne gêne ni la faune ni la flore. »
262 points lumineux remplacés en 2018 au lieu de 38 prévus
15 % d’économies réalisées en 2018 au lieu des 5,6 % envisagés
objectif d’économies globales dans le cadre du CPE : 58 %
Détection pour une performance énergétique améliorée
Les deux solutions retenues ont permis de répondre à ce double objectif : en ville, les luminaires ont été remplacés par des lanternes de style à LED efficaces (Ragni), tandis que des lampadaires solaires à LED (Novea Energies) dotés d’une température de couleur de 2 400 K (qui n’attire pas les insectes) et d’optiques contrôlant le flux lumineux, ont été installés dans le parc. Afin de répondre aux attentes du PRSE, Citeos Ingénierie Nord a installé des systèmes de détection de présence. « Nous avons choisi une solution mixe associant télégestion et détection (de voitures, piétons, cyclistes) pour chaque luminaire. Ce qui a permis à la ville d’être éligible à la subvention liée au programme TEPCV et de répondre aux attentes du Parc », constate Alain Grisval. De plus, la télégestion offre la possibilité de bénéficier d’un état des lieux en temps réel pour assurer une maintenance préventive. « Tout est paramétrable et laissé à l’appréciation du maître d’ouvrage, mais il est préférable de disposer d’un niveau faible plutôt que d’éteindre, ajoute Alain Grisval. Par ailleurs, l’intelligence du système permet d’obtenir le nombre de détections et la vitesse des véhicules qui empruntent la voie. » L’accompagnement financier a permis à la ville d’accélérer son programme de reconstruction. La première année, elle avait prévu un investissement de 150 000 €, mais elle est passée à un budget de travaux de 316 000 €.