Transition écologique : Aquind confirme son projet d’interconnexion entre la France et la Grande-Bretagne

Aquind confirme la réalisation de son projet d’interconnexion électrique de 240 km entre la France et l’Angleterre d’ici 2023. Un investissement de 1,4 milliard d’euros qui vise à accélérer la croissance des énergies vertes dans le mix énergétique européen.

C’est officiel : la société britannique Aquind a réitéré son souhait de réaliser son projet d’interconnexion électrique entre les réseaux électriques français et britanniques. La confirmation de cet investissement de 1,4 milliard d’euros, entièrement financés sur des fonds privés, était d’autant plus attendue que de nombreux projets d’infrastructures venus de l’étranger ont été annulés ou sont aujourd’hui en suspens du fait de la crise sanitaire. Et ce alors que le retour sur expérience du confinement tout comme la nécessité de relancer l’économie s’accompagnent désormais d’une très forte volonté de la part des pouvoirs publics et des milieux économiques d’accélérer dans la transition écologique.

Des complémentarités nombreuses entre la France et Grande-Bretagne

Lors de sa mise en service, le projet d’interconnexion d’Aquind disposera d’une capacité d’échange de 2 000 MW entre les deux pays en favorisant les énergies vertes des deux côtés de la Manche. Entre la Grande-Bretagne, leader mondial en matière d’éolien offshore, et la France, qui dispose des plus grandes capacités nucléaires d’Europe, une hydroélectricité développée et des objectifs ambitieux en matière d’énergies vertes, les complémentarités sont nombreuses.

En reliant les systèmes électriques des deux pays grâce à deux paires de câbles d’une longueur de 240 kilomètres, dont 182 kilomètres de liaison sous-marine, le projet Aquind vise à favoriser la part des énergies décarbonées dans le mix énergétique européen. En reliant différents territoires éloignés géographiquement, l’interconnexion électrique doit en effet permettre de s’affranchir des variations des conditions météorologiques impactant la production d’électricité solaire et éolienne, mais également de répondre aux variations de la demande en proposant de nouveaux débouchés selon la demande.

« Le développement des énergies renouvelables nécessite d’augmenter les échanges entre les pays pour mieux répondre aux pics de consommation, en ayant recours à l’électricité là où elle est disponible », souligne Martin Dubourg, directeur d’Aquind France. « Les interconnexions en courant continu sont beaucoup plus efficaces pour cela que les technologies de stockage ou de conversion d’électricité et contribuent à assurer un approvisionnement fiable et à bon prix ».

Un projet qui participe à la relance verte

Le projet d’interconnexion d’Aquind est d’autant plus stratégique que la France s’est assignée des objectifs élevés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de sa Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Selon Aquind, le projet d’infrastructure qu’il porte répond également aux enjeux posés par la relance économique post-confinement dans la mesure où celui-ci permettra d’augmenter les exportations françaises, mais aussi et surtout de redynamiser le bassin d’emploi normand et d’engranger des recettes fiscales supplémentaires pour les collectivités locales.

La future interconnexion électrique devrait également générer de nombreuses retombées à long terme avec plus de 1,1 milliards d’euros pour la France, durant la phase de chantier et durant la phase de vie de l’infrastructure. Des bénéfices d’autant plus appréciables dans le contexte post-Brexit et dans celui de l’après confinement qui ont vu de nombreux investissements dans les infrastructures être annulés, et ce malgré l’urgence en matière de transition énergétique.

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