Rémi Paccou, Schneider Electric : « le Smart Building c’est simplifier la technologie pour la rendre accessible et se focaliser sur les usages et les services rendus. »

Rémi Paccou Directeur marketing Bâtiment Digital, Schneider Electric

Spécialiste mondial de la gestion de l’énergie et des automatismes, Schneider Electric propose des offres allant des produits domestiques aux solutions industrielles, pour aider ses clients à tirer profit du potentiel offert par le numérique. Schneider Electric présente notamment les évolutions de son offre EcoStruxure dédiée au Smart Building ainsi que la plateforme collaborative Exchange, qui favorise les échanges d’informations entre les parties prenantes des bâtiments.

Quelles sont les possibilités offertes par le Smart Building ?
Rémi Paccou – Le premier aspect du Smart Building est sa capacité à se diffuser de façon massive. Ce n’est plus un sujet exclusivement réservé aux ingénieurs et aux techniciens, il touche aussi le grand public, les usagers, les citoyens. Les récentes réglementations et le plan de relance du gouvernement exigent que les Smart Building soient déployables massivement dans les territoires. L’objectif du Smart Building est multiple. Il s’agit de rendre le bâtiment plus efficace grâce à une batterie de mesures, prévues notamment par le décret BACS (Building Automation Control Systems) ou le décret tertiaire. Le second aspect du Smart Building est la décarbonation, dans sa conception et sa vie en opération. Nous expérimentons à Grenoble un bâtiment, IntenCity, vitrine de notre savoir-faire pour faire émerger le bâtiment du futur. Enfin, le Smart Building c’est aussi simplifier la technologie pour la rendre accessible et se focaliser sur les usages et les services rendus.

Pouvez-vous nous présenter vos nouveautés ?
R. P. – Notre plateforme collaborative IoT EcoStruxure s’enrichit continuellement de nouveaux produits connectés, de nouveaux logiciels facilitant l’ouverture et l’interopérabilité des données, ainsi que des services avancés qui utilisent l’intelligence artificielle pour chercher l’efficacité maximale avec l’impact carbone minimal. Cette solution fonctionne et garantit des plateformes standardisées, enrichies au fil du temps. Notre solution de gestion du confort des bâtiments sur application smartphone EcoStruxure Building Engage est adaptée pour tous types de bâtiments. Nous maintenons une attention particulière à simplifier au maximum la technologie mobile pour la rendre accessible pour des bâtiments historiques peu digitalisés comme les bâtiments publics et les collectivités. Second élément, nous déployons la plateforme Exchange, qui ambitionne de faciliter les modes de collaboration entre les acteurs du bâtiment. Cette solution, bras droit d’EcoStruxure, fonctionne en écosystème pour le partage des informations projet. Cette plateforme collaborative est articulée autour de quatre axes principaux : la collaboration entre les experts, les partenaires technologiques et l’ensemble des détenteurs d’informations ; le développement via des informations technologiques, des API et des algorithmes ; la création de communautés à l’image d’un forum ; et la boutique pour orienter les clients vers les produits Schneider Electric adaptés à leurs projets.

Selon vous, quelles seront les grandes évolutions du Smart Building dans les années à venir ?
R. P. – L’enjeu n’est plus seulement technologique. Avant, le discours convenu sur le Smart Building s’articulait autour de trois axes : une infrastructure ouverte, interopérable et connectée. La nouveauté aujourd’hui réside dans la collaboration. Tous nos systèmes sont ouverts et industrialisés, afin de garantir que la promesse du Smart Building sera tenue dans le temps, pour les générations qui feront vivre et évoluer ces bâtiments dans les prochaines décennies. Nous vivons un changement de paradigme en apprenant à communiquer auprès du grand public pour sortir du « tout technologique ». Le bâtiment est la filière qui s’est le moins digitalisée en France ces dernières années. L’objectif reste d’apporter de la technologie, mais c’est de la collaboration et de l’échange d’informations qu’émergeront les projets vertueux. Il faut également casser le fonctionnement en silos, qui est un frein à la massification des Smart Buildings, et créer des offres connectables et interopérables dans un écosystème digital pour favoriser le développement des usages et services.

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