Jérôme Lhote, directeur commercial Grands Projets, Distech Controls

Jérôme Lhote

Pour prévoir un cadre de référence et garantir l’interopérabilité des systèmes techniques du bâtiment, la déclinaison « Connect » du label R2S a fait l’objet d’un approfondissement de la part de la Smart Buildings Alliance (SBA). L’objectif est de créer un socle commun clair, en passant d’une douzaine à une cinquantaine de critères d’évaluation. Jérôme Lhote, directeur commercial Grands Projets chez Distech Controls et membre du groupe de travail « R2S Connect » de la SBA, nous explique les nouveautés emmenées par R2S Connect et comment les solutions proposées par Distech Controls permettent de répondre aux nouvelles exigences.

Pouvez-vous nous expliquer la déclinaison « Connect » de R2S ?
Jérôme Lhote – Le label R2S compte six chapitres que sont la connectivité, l’architecture réseau, les équipements et interfaces, le management responsable, la sécurité numérique et les services. R2S Connect vient clarifier et approfondir le chapitre sur les équipements et interfaces, en se penchant sur l’interopérabilité des équipements. Le label R2S V1 se veut consensuel, pour inclure le plus grand nombre de solutions. L’objectif reste bien de faciliter la mise en œuvre des services. Ils peuvent être à destination des utilisateurs finaux (gestion de l’éclairage, de la température, réservation de salles, services collaboratifs…), des gestionnaires et mainteneurs (vision des espaces, suivi des prestataires…) ou des personnes en charge de la gestion de patrimoine (suivi de la performance énergétique, maintenance…).

Quelles sont les nouveautés apportées par R2S Connect ?
Jérôme Lhote – Auparavant, il fallait un réseau IP et des API pour tout ou partie du bâtiment ou des équipements. Il était aisé d’obtenir une note minimale validant le chapitre 3. Pour autant, l’installation n’était pas ouverte et moyennement interopérable. Cela a posé problème à certains investisseurs et aurait pu égratigner l’image du label. Avec R2S Connect, les installations reposent sur un socle commun clarifié, à savoir des API centrales, avec des concentrateurs, des supervisions et des BOS (Building Operating System), et la partie terrain avec des automates et régulateurs, nous allons plus loin en expliquant les bénéfices clients de chacun des critères. Auparavant, le label ne comptait qu’une douzaine de critères pour le volet interopérabilité. Il en compte aujourd’hui plus de cinquante. La commission R2S Connect a donc mis en place une fiche d’auto-certification qui facilite grandement le travail du certificateur du projet. Cela nous permet d’expliquer les usages plutôt que les technologies et aide les investisseurs à comprendre les bénéfices de leur installation. Certains de ces critères répondent à des besoins actuels, quand d’autres répondent à des besoins futurs.

Comment les solutions de Distech Controls permettent-elles de répondre aux exigences du cadre de référence R2S Connect ?
Jérôme Lhote – Nos solutions répondent depuis longtemps à ces exigences. Entre 2016 et aujourd’hui, nous avons déployé plusieurs millions de mètres carrés conjointement avec nos partenaires numériques. Le programme Symbioz a permis de sensibiliser la filière à ces enjeux d’interopérabilité et nous sommes autosuffisants sur ce volet. Des intégrateurs partenaires ont pu bénéficier de deux jours de formation pour aborder les solutions avancées d’Eclypse, comme la gestion des Beacons, mais aussi les Rest API et les Web Services, avec des données calibrées pour le monde de l’IT. Nous avons également accompagné des partenaires numériques, chacun est expert dans son domaine du Smart Building. Cette formation a permis d’entrer dans le détail des architectures réseaux et des bonnes pratiques, ainsi que de rentrer dans le détail des solutions. Avec Symbioz, l’objectif était d’amener les intégrateurs vers le monde des ESN (entreprise de services du numérique) et inversement. Distech a un esprit d’ouverture et nous diffusons les bonnes pratiques dans ce domaine depuis plusieurs années. Nous portons ce programme pour sensibiliser nos clients et partenaires à ces enjeux. Enfin, dans la fiche d’auto-évaluation, nous fournissons systématiquement le mode de preuve pour chacun des critères remplis, pour plus de transparence vis-à-vis de nos clients, mais aussi pour simplifier le travail des certificateurs.

Propos recueillis par Alexandre Arène

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