Marie-Line Morin, portait d’une intégratrice

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Marie-Line Morin, Intégratrice Systèmes chez La Fée Connectivité

Après une école de commerce et un MBA, Marie-Line Morin a un profil plutôt commercial, mais avec une vocation technique. Cette envie d’exprimer son côté technique la pousse chez Schneider Electric. Ce sera en Chine, avant de revenir en France et de devenir intégratrice du bâtiment connecté, en créant La fée connectivité. Retour sur son parcours empreint de marketing, de commercial et de technique pour, finalement, commencer une belle aventure.

Décris-nous ton parcours.

En arrivant chez Schneider Electric, j’ai commencé en Chine, car ma double casquette commercial/technique et mon atout langues les ont conquis. J’ai commencé par les processus et, assez vite, je me suis spécialisé dans la division marketing qui venait d’être créée. J’ai évolué dans la basse tension, le bâtiment et ensuite dans le périmètre du résidentiel et du petit tertiaire. En rentrant en France, j’ai choisi d’aller au commerce, car je voulais être au plus près du terrain.

Toutes ces années chez Schneider Electric m’ont permis d’acquérir les bases de l’électricité, de comprendre le marché et les enjeux du bâtiment, mais aussi de valider mon appétence à la technique. J’ai toujours aimé les automatismes du logement, du bâtiment et je me suis naturellement intéressée au KNX.

Petit à petit, l’envie de créer mon entreprise montait, et j’ai fait des rencontres inspirantes, comme Benoît Van Den Bulcke, de Starbyte, et Marie-Laetitia Poidatz, de Kertech, qui ont pris le temps de me décrire les tenants et les aboutissants du métier. Je me suis formée techniquement et cette dimension atypique commerce-marketing a fait la différence. J’ai cette capacité à vulgariser les informations et à aller chercher des affaires là où d’autres peuvent être trop techniques. Depuis mai 2020, nous sommes trois. J’ai embauché un apprenti pour m’assister sur les projets KNX, et mon mari, spécialisé dans l’audio et le collectif neuf.

Pourquoi créer ton entreprise ?

Dès mes débuts chez Schneider, je me suis dit que j’y resterai 10 ans au maximum. Ce furent presque 13 ans, mais il était temps. Je voulais développer d’autres compétences. Le saut vers le KNX fut naturel, tant à la découverte qu’à l’approfondissement. J’ai beaucoup pratiqué avec un laboratoire de tests, notamment lorsque je me suis installée. Il en va de l’image de marque de l’entreprise. C’est un projet professionnel doublé d’un projet de vie. Avec mon mari, nous avons quitté la région parisienne pour la Savoie et Schneider pour l’entrepreneuriat.

J’avais déjà étudié les opportunités, le chiffre d’affaires prévisionnel, les possibilités de rentabilité et surtout, l’offre que j’allais devoir déployer. Du KNX OK, mais pas seulement. Les autres protocoles sont indispensables, ne serait-ce que pour répartir le chiffre d’affaires sur plusieurs types de clientèles et la formation. Ce qui, d’ailleurs, m’a été profitable pendant le Covid-19.

La formation prend-elle beaucoup de place ?

J’aime faire plusieurs choses. C’est pourquoi je suis formatrice KNX pour Schneider et pour mon propre centre de formation. Chez Schneider, nous nous répartissons les formations à travers la France avec les autres TutorKNX et je suis affectée sur l’agence de Lyon. La Fée Connectivité est également centre de formation, car j’ai obtenu la certification Qualiopi l’année dernière, ce qui permet aux stagiaires d’être remboursés par les OPCO. Et je suis en train d’être certifiée « centre de formation KNX ».

Aujourd’hui, les professionnels ont principalement besoin d’un rappel ou d’une certification.

Et, au-delà de la formation technique, je fais également de « l’évangélisation ». C’est-à-dire que j’éduque les personnes au Smart Building dès leur formation initiale. Par exemple, je viens de signer avec une école des métiers de l’immobilier à Lyon qui forme les promoteurs de demain. Les modules que je propose sont très généralistes et expliquent ce qu’est le Smart Building et les étapes à respecter dans les projets. C’est du CA aujourd’hui, mais cela permet également de façonner la vision du bâtiment numérique telle que je la conçois.

Quel bilan fais-tu après 3 ans ?

Je suis très contente. Avant de m’installer, j’avais fait une étude préliminaire. J’ai réalisé des entretiens avec une trentaine de personnes, dont Benoît Van Den Bulcke que je mentionnais tout à l’heure. À l’époque, il m’avait dit : « Tu verras, réussir à faire ton chiffre sur l’intégration seule, ce n’est pas facile. » Il m’a bien conseillée, bien épaulée et notre collaboration est très fructueuse depuis ce jour.

Aussi, plus les années passent et plus mon réseau grandit et se solidifie. Le réseautage a été tout aussi important que la montée en compétence technique, qui était indispensable. Une fois en place, il fait des petits et il est seulement nécessaire de l’animer. Les synergies se réalisent : par exemple, je collabore énormément avec Baptiste Gadiolet de la société Yaaba. Les partenariats entre confrères se créent et beaucoup d’éléments s’automatisent. Pour continuer mon développement, je vais rechercher un profil commerce-marketing afin d’alimenter les affaires, d’attirer de nouveaux prospects, amener de nouvelles opportunités. C’est ce dont j’ai besoin pour me libérer du temps et assurer plus de formations.

lafeeconnectivite.fr

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