B. Marsal, Airzone : « Nous passons 90 % de notre temps à l’intérieur des bâtiments et la pollution intérieure y est 2 à 5 fois plus élevée qu’à l’extérieur. »

Boris Marsal, ingénieur coordinateur du département Projets, Airzone

Spécialiste du contrôle du chauffage et de la climatisation, Airzone apporte de la valeur ajoutée à ses solutions en y intégrant le suivi et le traitement de la qualité de l’air intérieur. Boris Marsal, ingénieur Airzone, revient sur les enjeux de la qualité de l’air intérieur et sur les nouveautés développées par Airzone pour garantir un air sain.

Quels sont les enjeux de la qualité de l’air intérieur ?
Boris Marsal – La qualité de l’air intérieur (QAI) fait référence aux niveaux de pureté de l’air que nous respirons et l’objectif est d’assurer un environnement intérieur confortable et sain. Une mauvaise qualité de l’air peut entraîner des problèmes de santé tels que des maladies pulmonaires, des allergies, des maux de tête, une irritation des yeux, du nez et de la gorge… Nous passons 90 % de notre temps à l’intérieur des bâtiments et la pollution intérieure y est 2 à 5 fois plus élevée qu’à l’extérieur. Si les espaces dans lesquels nous sommes le plus souvent, comme la maison ou le lieu de travail, ne sont pas équipés de bons systèmes de ventilation et de purification de l’air, nous augmentons le risque de dégrader notre santé… Les autres éléments qui influencent la qualité de l’air sont la température, l’humidité, le CO2 et les particules en suspension dans l’air, telles que la poussière, les acariens, les COV, la fumée… Il est donc d’autant plus nécessaire de renouveler l’air ou de mesurer les niveaux de CO2 pour gérer la ventilation, ou utiliser des systèmes de traitement afin d’améliorer la qualité de l’air. La prise de conscience et l’importance de la mesure de tous les paramètres mentionnés précédemment sont un sujet qui a suscité un intérêt mondial en raison de la récente pandémie. L’OMS a conseillé de fixer des limites au niveau de certains paramètres de qualité d’air à l’intérieur des bâtiments.

Comment les objets connectés contribuent-ils à l’amélioration de la QAI ?
B. M. – Les objets connectés sont toujours reliés à une gestion centralisée, qui permettra une gestion efficace de l’information reçue, pour un pilotage adapté des dispositifs à contrôler. Les informations remontent des capteurs de particules et de CO2, ou d’appareils comme des centrales de traitement d’air, des ventilateurs ou la climatisation et le chauffage régulés par Airzone. Le fait que tous ces éléments soient reliés à une domotique domestique ou sur une GTB permettra de faire fonctionner tous les éléments en synergie totale. Un suivi de données pourra être effectué, évitant ainsi d’éventuels dysfonctionnements et leur récurrence sur l’installation, pour faciliter les actions correctives.

Quelles sont vos nouveautés ou vos solutions existantes visant à assainir l’air intérieur ?
B. M. – Nous avons ajouté une fonctionnalité complémentaire à notre système de contrôle du chauffage et de la climatisation par zones. En cas de mauvaise qualité de l’air, cette fonctionnalité réagit en utilisant la technologie de l’ionisation. Le processus d’ionisation capture les particules nocives et les fait tomber au sol. Nous avons réalisé des études dans différents laboratoires et universités qui ont vérifié l’efficacité de l’utilisation de cette technologie d’ionisation. Elles prouvent qu’au bout d’une demi-heure ou d’une heure, l’air est considérablement assaini. Les résultats de ces études sont disponibles sur notre site web. Nous avons choisi l’ionisation pour deux raisons : il s’agit de la seule technologie compatible avec un système combiné de climatisation et de chauffage gainable, et elle peut être utilisée dans les pièces occupées. Dans un premier temps, nous avons ajouté cette fonctionnalité à notre produit phare, le plénum motorisé Easyzone. Ce complément offre à nos clients la possibilité de contrôler la qualité de l’air qu’ils respirent en plus du contrôle pièce par pièce de leur système de chauffage et de climatisation. Nous avons également développé un dispositif qui nous permet d’ajouter ce supplément à notre solution Aidoo. Il donne la possibilité de veiller à la qualité de l’air dans tous les types d’installations, qu’elles soient nouvelles ou anciennes. Il sera bientôt disponible sur le marché.

Propos recueillis par Alexandre Arène

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