Des eaux usées transformées en carburant à Valenton

Le groupe Suez et la SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne) ont présenté lundi 9 Mai leur nouveau projet BioGNVAL qui a pour objectif de créer du biocarburant à partir du traitement des eaux usées. La présentation du prototype s’est déroulée à l’usine Seine Amont du Siaap à Valenton.

Le projet BioGNVAL permet de donner le choix de carburant aux poids lourds et aux autobus. Avec son caractère innovant, il a attiré plusieurs personnalités d’île de France lors de sa présentation. Parmi eux la vice-présidente de la Région Ile-de-France Chantal Jouanno, l’adjoint à la Maire de Paris Jean-Louis Missika ainsi que des représentants de l’Ademe et des élus du Val-de-Marne. Lancé en Février 2013, ce projet est le premier en France à valoriser le biométhane, une énergie 100% renouvelable produite à partir de la dégradation de déchets organiques.

Soutenu par l’ADEME, il transforme le biogaz (gaz produit par la fermentation de matières organiques en l’absence d’oxygène) produit par les boues d’épuration en bio méthane liquide. Cette volonté de faire du biométhane une énergie renouvelable plus accessible s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Un traitement spécial

Principalement recueillies dans l’usine de Valenton en Val-de-marne, les eaux usées subissent un traitement spécial pour se transformer en biocarburant liquide.  Elles subissent d’abord un procédé de cryogénisation (gaz liquéfiés conservés à l’état liquide à basse température) développé par Cryo Pur. Le biogaz doit ensuite être épuré avant que les composants comme le méthane et le CO2 soient séparés pour produire du bio méthane.

Un pari réussi sur une nouvelle énergie renouvelable

Le projet a en effet prouvé que l’utilisation d’un carburant propre dans un véhicule lourd était tout à fait possible. Ce nouveau biocarburant a même certains avantages que n’aurait pas un véhicule roulant au diesel : il n’émet en effet pas de particules fines, et émet peu d’émissions de CO2.

L’objectif, à présent, de la société Suez d’ici 2023 : produire du biométhane pour 23 000 bus. Mais avant ça, les industriels doivent attendre la réglementation de l’état sur ce gaz.

Constance Agnes.

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