Charte LED pour les luminaires d’éclairage intérieur

Charte LED

Cheville ouvrière de la récente publication du PSR Luminaires – qui permet aux fabricants de déterminer l’impact environnemental d’un luminaire et d’établir de façon sincère et comparable des ACV (analyses du cycle de vie) dans le cadre du programme PEP Ecopassport – le Syndicat de l’éclairage diffuse en cette fin d’année une nouvelle charte LED de référence, qui devrait être utile à l’ensemble des acteurs de la filière.

La « Charte LED pour les luminaires d’éclairage intérieur » apporte en effet des éléments précis et objectifs, sur la base des dernières normes publiées au Cenelec, pour évaluer la qualité des luminaires LED. Sur cette question, beaucoup d’acteurs sont encore dans le brouillard, et d’autres hélas dans l’enfumage. On trouvera donc dans cette Charte LED des définitions à jour et des mises au point sur les critères relatifs à la durée de vie utile, le risque photo-biologique, l’UGR, la maintenance de flux, etc. Le Syndicat de l’éclairage représente les industriels, à hauteur d’environ deux tiers du marché de l’éclairage professionnel. Être membre de cette organisation, c’est être capable d’engager sa responsabilité, mais aussi sa notoriété et la réputation de ses marques sur les lampes, luminaires et systèmes de gestion mis sur le marché. C’est pourquoi la première Charte LED, en 2014, présentait l’engagement de publier 7 critères importants pour choisir un luminaire LED. Quatre ans plus tard, les produits et les normes associées ayant progressé, c’est une Charte LED de 20 critères que nous publions. Chaque critère est présenté et expliqué simplement. Un renvoi au paragraphe précis de la norme NF EN qui le définit permet de montrer qu’il ne s’agit pas d’une invention marketing, mais d’un élément mesurable, vérifiable et opposable, via une norme publiée et reconnue par l’ensemble des États parties prenantes.

Des marques volontaires peu utilisées
Le Syndicat de l’éclairage estime que cette Charte LED, par laquelle les industriels s’engagent à annoncer les performances selon la norme, correspond le mieux au besoin de confiance du marché dans les produits. Les marques de qualité volontaires n’ont jamais pu pénétrer le marché de l’éclairage : les clients finaux ne les exigent pas, les organismes qui les commercialisent n’en font pas la promotion, les fabricants qui en payent le droit d’usage annuel n’en tirent finalement aucun avantage. L’ampleur des catalogues, la variété et la rotation rapide des produits alourdissent aussi fortement les coûts de ces marques. Et il semble que malgré une approche simple consistant à ne vérifier que quelques critères, le lancement, il y a deux ans, du label Certiled limité au marché français, ne paraît pas rencontrer le succès escompté, ni auprès des fabricants, avec moins d’une douzaine de labels délivrés, ni apparemment auprès des prescripteurs ou maîtres d’ouvrage. En fait, seules les marques ENEC, et ENEC + maintenant, créées par l’organisation européenne des syndicats nationaux d’industriels de l’éclairage, paraissent avoir trouvé leur place, avec plus d’une dizaine de milliers de produits certifiés (luminaires et drivers), souvent les produits les plus vendus.

20 critères pour un produit fable
Les 20 critères de la Charte LED permettent d’identifier un produit responsable et fable, mais aussi de fournir un outil de prescription objectif à l’ensemble des professionnels de la filière. Apporter de la connaissance et de la confiance à tous les acteurs du secteur, offrir aux utilisateurs le référentiel avec lequel ils pourront en toute indépendance mieux définir les exigences propres à leurs activités, donner lieu à des cahiers des charges mieux rédigés, des projets d’éclairage mieux maîtrisés, devrait à terme faire progresser le niveau de qualité des installations d’éclairage intérieur dans notre pays. Cette charte est un référentiel unique destiné à tous qui marque la forte volonté des fabricants d’offrir au marché un cadre transparent et équitable. Comme il y a quelques années avec la « Convention pour la conformité aux normes des luminaires », où il ne s’agissait alors que de respecter les exigences de sécurité, le syndicat est fidèle à sa politique de partenariat et envisage d’amener les organisations représentant la prescription, la distribution et l’installation de solutions d’éclairage à s’associer à cette charte.
Les premiers contacts sont déjà prometteurs.

Dominique Ouvrard, Délégué général adjoint du Syndicat de l’éclairage

La Charte LED pour les luminaires d’éclairage intérieur est disponible ici.
Une version pour les luminaires d’éclairage extérieur est en cours de publication.
1 Cf. Lumières N° 24 p. 18.
2 Cf. Lumières N° 16 p. 42.

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