L’industrie française de l’éclairage exporte pour près d’un quart de son CA

industrie française de l'éclairage Dominique Ouvrard Délégué général adjoint du Syndicat de l’éclairage © DR
Dominique Ouvrard Délégué général adjoint du Syndicat de l’éclairage © DR

« Le Syndicat est mandaté par ses membres pour développer et renforcer la valeur de leurs marchés en France et à l’export. En France, l’objectif principal est d’accélérer les rénovations énergétiques avec des solutions modernes et fiables. »
‘The Syndicat de l’éclairage is in charge of developing and reinforcing the value of its members’ markets in France and for export. In France, the major goal is to accelerate the energy efficiency retrofits with modern and reliable solutions.’ (article in English after the French version) 

Quelles sont les particularités de l’industrie française de l’éclairage ?
Dominique Ouvrard – Nous comptons parmi nos membres une majorité de PMI qui font preuve d’audace et d’inventivité. Par leur capacité de créer, depuis plus de dix ans, des solutions d’éclairage LED associant performance, confort et intelligence connectée, ces sociétés souvent familiales ont démontré un esprit de start-up. C’est cette dynamique qui explique leur présence à Light+Building, comme Abel, Ragni, Fonroche, Lacroix City ou Technilum pour l’éclairage extérieur. Technilum a fait partie de la récente exposition à l’Élysée, regroupant les 120 sociétés représentant l’industrie française. Fonroche est l’un des leaders mondiaux de solutions éprouvées d’éclairage solaire, et Lacroix City propose des systèmes interconnectés pour la ville intelligente. En éclairage intérieur, Sammode est aujourd’hui un groupe européen après la reprise des activités de Hoffmeister, Sill et SRM ; Sécurlite développe une offre technique et intelligente pour l’habitat collectif en particulier ; et Atelier Sedap est présent également avec des luminaires pour l’architecture qui sortent de l’ordinaire.

Comment se porte le marché français ?
Le marché français n’a pas le dynamisme des fabricants, c’est pourquoi près d’un quart du chiffre d’affaires de ces PMI se fait aujourd’hui à l’export. L’offre française est connue pour sa grande qualité et sa durabilité, mais aussi pour son niveau technologique élevé, avec de la connectivité et de l’intelligence intégrées aux solutions. Les entreprises françaises cherchent évidemment de nouveaux contacts et le salon de Francfort représente une ouverture vers le marché allemand et l’est de l’Europe, et attire aussi de nombreux visiteurs internationaux.

Quel est le rôle de l’industrie de l’éclairage dans la transition écologique ?
Qu’il s’agisse d’éclairage intérieur ou extérieur, la filière a un rôle important à jouer. La LED a permis de diviser par dix les consommations liées à l’éclairage et de multiplier d’autant la durée de vie des équipements. Les coûts énergétiques augmentent, et sur des installations vétustes, continuer à régler les factures coûte plus que de rénover. Chaque acteur de la filière, et aussi les pouvoirs publics, doivent porter ce message. En France, la loi impose, lors des rénovations de l’éclairage intérieur de bâtiments, une puissance installée ne dépassant pas 1,6 W/m² par tranche de 100 lux, et pour limiter au strict nécessaire les durées d’éclairement, des automatismes qui prennent en compte l’absence des personnes et la présence de lumière du jour. Cette réglementation n’est pas encore assez connue ni appliquée. Nous y consacrons nos efforts. En effet, il ne sert à rien d’accélérer le rythme des rénovations si c’est pour installer des luminaires sans qualité ni performance et des systèmes sans intelligence. Nous constatons une grande disparité entre les discours et les faits, chez beaucoup de responsables de travaux comme d’administrations, qui ignorent l’éclairage et ses critères, et ne privilégient que le moins-disant à l’investissement.
En adhérant au Syndicat, nos entreprises membres s’obligent à mener une démarche de qualité, mais aussi de sincérité. Cet engagement est illustré notamment par la Charte LED, signée avec la Fédération des distributeurs de matériel électrique (FDME), qui liste les critères normalisés qui constituent la base de la prescription de luminaires LED. Elle permet d’écarter les marques qui proposent des luminaires prétendus équivalents, mais qui sont en fait incapables de fournir les valeurs relatives à ces critères.

Quels sont les objectifs du Syndicat de l’éclairage pour cette année ?
Cette charte, qui sera élargie aux drivers LED, nous travaillons à la faire connaître aux installateurs, aux bureaux d’études, architectes et maîtres d’ouvrage. Tout professionnel qui prescrit un luminaire doit être en mesure de présenter les critères de la charte. L’objectif est d’aider à identifier et exclure de facto du marché les luminaires qui ne tiennent pas leurs promesses de performance ou de confort. Le coût de la qualité représente 5 à 15 % du coût de revient d’un produit, et nos entreprises s’imposent de respecter cette exigence, alors que ces produits sans nom s’en exonèrent. Il s’agit bien d’une concurrence déloyale. D’ailleurs, nous travaillons avec LightingEurope sur la surveillance du marché et nous comptons amplifier à ce sujet la coopération avec nos administrations nationales et européennes en charge des contrôles.

http://www.syndicat-eclairage.com/
Retrouvez la chronique réalisée par Dominique Ouvrard pour Lumières ici.

•••
Export accounts for almost a quarter
of French lighting industry turnover

What are the particularities of the French lighting industry?
Dominique Ouvrard – Among our members, we have a majority of small and medium-sized industries who are daring and inventive. For more than ten years, these manufacturers, mostly family-owned companies, have demonstrated a start-up spirit, thanks to their ability to create LED lighting solutions combining performance, comfort, intelligence and connectivity. It is this dynamic that explains their presence at Light+Building. For the outdoor solutions, one can mention Abel, Ragni, Fonroche, Lacroix City and Technilum. The latter was part of the recent exhibition at the Élysée, bringing together the 120 companies representing French industry. Fonroche is one of the world leaders in proven solar lighting solutions, and Lacroix City develops interconnected systems for the smart city. Concerning indoor lighting, Sammode is today a European group after the resumption of the activities of Hoffmeister, Sill and SRM. Sécurlite is developing a technical and intelligent offer for collective housing, and Atelier Sedap is also present with luminaires of a different kind, designed for architecture.

How is the French market doing?
The French market does not have the dynamism of the manufacturers. This is why almost a quarter of the revenues of these small and medium-sized industries is due to export. The French supply is known for its high quality and durability as well as for its high technological level, with connectivity and intelligence integrated into the solutions. At Light+Building, French companies are obviously looking for new contacts. This fair represents an opening towards the German and East European markets and attracts many international visitors.

What is the lighting industry’s role in the ecological transition?
Speaking of indoor or outdoor lighting solutions, the sector has an important role to play. The LED technology divided consumption linked to lighting by ten and multiplied the lifespan of the equipment by the same amount. Energy costs are increasing, and, with dilapidated buildings, it costs more to pay those bills than to renovate. Each actor in the sector must carry this message, including the public authorities. In France, when indoor lighting renovations are done, the law requires that the power not exceed 1.6 W per m² per 100 lux; in order to limit lighting times to the bare minimum, it also requires that automation systems take into account the absence of people and the presence of daylight. These laws are not yet sufficiently known or applied. We are dedicating our efforts to it. Indeed, there is no point in accelerating the pace of renovations if it is to install luminaires lacking quality or performance and systems without intelligence. We see a great disparity between speeches and facts. Many construction managers and administrations ignore lighting and its criteria and prefer a minimum investment without considering the TCO. By joining the Syndicat, our member companies are obliged to lead a quality and sincerity process. This commitment can be illustrated by the LED Charter, signed with the Fédération des distributeurs de matériel électrique (FDME), which categorizes the standardized criteria that constitute the basis for the prescription of LED luminaires. It makes it possible to exclude brands that offer luminaires claimed to be equivalent but that are in fact unable to provide the values relating to these criteria.

What are your goals for this year?
This charter will soon be extended to LED drivers. We are working to make it known to installers, design offices, architects and project owners. Any professional who prescribes a luminaire must be able to show its conformity to the charter’s criteria. The aim is to help identify and exclude from the market the luminaires that do not respect their performance or comfort promises. The cost of quality represents 5 to 15 per cent of the cost price of a product, and our companies must comply with this requirement, while these unnamed products are exempted. It is indeed unfair competition. Moreover, we are working with LightingEurope on market oversight, and we intend to increase cooperation on this subject with our national and European administrations in charge of controls.

http://www.syndicat-eclairage.com/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *