Angéline Petit, représentante commerciale, B.E.G. : « Cette transition vers les solutions digitales est tirée par les clients finaux. »

Spécialiste de la gestion de l’éclairage dans le bâtiment, avec des solutions de détecteurs de présence et de détecteurs de mouvements, B.E.G. vend ses équipements via la distribution, par l’intermédiaire d’un réseau de représentants en région. En première ligne pour la diffusion des systèmes connectés, les représentants B.E.G. doivent présenter les solutions et faire comprendre leurs bénéfices pour le confort et la performance énergétique. Angéline Petit, représentante commerciale pour le fabricant, revient sur les enjeux de la digitalisation des bâtiments, sur les conditions et les leviers de la massification, ainsi que sur la féminisation des métiers du bâtiment, qui gagne très progressivement du terrain.

Quels sont les principaux enjeux de digitalisation des bâtiments ?
Angéline Petit – Aujourd’hui, tous les bâtiments deviennent connectés, car dans nos vies quotidiennes, la connectivité est partout. Les solutions numériques permettent de suivre les différentes composantes du bâtiment, comme la température ou l’éclairage, et d’effectuer une gestion de l’énergie et du confort au plus près des besoins réels. Ces solutions apportent davantage de confort chez soi avec la domotique ou sur les lieux de travail avec les solutions de pilotage dédiées au tertiaire et offrent une réelle simplicité d’usage et une praticité, grâce aux interfaces de visualisation ou de pilotage sur smartphone.

Sentez-vous une plus grande appétence de vos clients pour les solutions connectées ?
A. P. – En tant que représentante commerciale, je sens réellement une transition qui s’opère. Les électriciens migrent progressivement vers les solutions connectées, car ils sont bien conscients que c’est le sens du marché. Cette transition vers les solutions digitales est tirée par les clients finaux, qui sont de plus en plus demandeurs de ces installations. Certains électriciens se sont spécialisés très tôt dans ce domaine et sont en mesure de proposer des solutions complètes ; d’autres sont en cours de transition. Le mouvement s’intensifie réellement depuis quatre ou cinq ans dans les grandes villes comme Paris ou Lyon. En Champagne-Ardenne, où est basée mon activité, ces transitions prennent plus de temps, mais nous sentons un réel engouement depuis deux ans environ. Les clients doivent s’habituer et surtout comprendre les bénéfices de la connectivité au service du bâtiment, notamment le potentiel d’économies d’énergie et de réduction de la facture qui en découlent. Avec l’augmentation du prix de l’énergie, ces solutions ont le vent en poupe.

Comment sensibilisez-vous vos clients à l’installation de solutions de gestion du bâtiment ?
A. P. – Nous faisons des présentations et des formations sur les produits et les solutions. Nous expliquons les interactions de KNX avec tous les corps de métiers, je pense notamment aux scénarios d’éclairage par pièce, par étage et par bâtiment, selon la présence et la quantité de lumière du jour. Les experts de la GTC connaissent ces sujets, mais il faut les expliquer aux autres professionnels en présentant les solutions disponibles sur le marché. Nous faisons notamment des présentations PowerPoint, des présentations produits plus classiques et de la prescription pour B.E.G. Notre rôle est de comprendre les besoins de nos clients électriciens et intégrateurs, mais aussi ceux des clients finaux et de trouver les solutions qui y répondent en offrant les meilleurs bénéfices à l’usage.

Sentez-vous une féminisation de la filière depuis vos débuts dans la profession ?
A. P. – Je suis en activité depuis huit ans et je croise de plus en plus de femmes au fil du temps. Dans ce métier, une femme doit impérativement faire sa place au départ, mais ensuite, j’ai le sentiment que nous tissons de véritables liens de confiance avec nos clients. Comme nous devons prouver notre valeur, nous devons être encore plus consciencieuses. Je perçois en tout cas une accélération de la féminisation, car j’ai aujourd’hui beaucoup plus d’interlocutrices dans la maîtrise d’ouvrage, dans les bureaux d’études ou la distribution. En revanche, le mouvement est beaucoup moins prononcé sur le terrain, chez les électriciens ou les intégrateurs, par exemple.

Propos recueillis par Alexandre Arène

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